Draft NBA 2020 : que vont apporter les rookies des places 30 à 21?

Dans la nuit du 18 au 19 novembre s’est déroulé la Draft NBA 2020. Elle a lieu chaque année
Draft NBA 2020
Draft NBA 2020

NBA – Dans la nuit du 18 au 19 novembre s’est déroulé la Draft NBA 2020. Pour rappel, la  Draft a lieu chaque année pour permettre aux équipes les moins bien classées de récupérer de jeunes prospects, les rookies, venus d’universités américaines ou du monde entier pour intégrer la grande Ligue.

Pour cette occasion, la rédaction de Sans Filtre a décidé d’analyser ce que chaque rookie pourrait apporter à son équipe. Aujourd’hui, 3e épisode avec les rookies des places 30 à 21.

Crédits photo

Desmond Bane : Ethan Miller / Getty Images Malachi Flynn : Blake Murphy / The Athletic Tyrese Maxey : Yahoo Sports Udoka Azubuike : CJ Moore / The Athletic Payton Pritchard : Jennifer Buchanan / USA Today Sports Zeke Nnaji : Rick Scuteri / Associated Press Immanuel Quickley : Mark Zerof / USA Today Sports RJ Hampton : Sporting News Jaden McDaniels : Gregory Payan / Associated Press Leandro Bolmaro : Rodolfo Molina / Euroleague Basketball via Getty Images

Pick 30 : Desmond Bane – 1,96m, 1,95m d’envergure et 97 kg – Sélectionné par les Grizzlies

Comparaison : Gary Trent Jr

Après 4 années à TCU, Desmond Bane arrive en NBA en ayant presque déjà son rôle, celui de role-player. Même si sa qualité première est le shoot extérieur (43% en NCAA avec 4,1 tentatives par match), il est également capable de shooter en sortie de dribble ou peut même prendre des responsabilités balle en main (4 passes par match). Au niveau du tir, il a la distance NBA, pas de soucis là-dessus. Sa masse musculaire pourrait lui permettre d’attaquer le cercle sereinement, mais son manque d’explosivité l’en dissuade la plupart du temps.

En défense, son QI défensif lui permet de défendre sur les postes 1 et 2, mais son manque de mobilité latérale et d’envergure laisse présager des soirées compliquées face à des arrières grands et physiques (coucou Anthony Edwards). A 22 ans, il pourra contribuer dès ses premiers jours en NBA, mais son plafond ne semble pas atteindre les sommets, Desmond Bane ne restera probablement qu’un role-player. En remplaçant de Ja Morant, et dans un rôle totalement différent tant le sophomore est athlétique, Bane pourrait avoir un peu de temps dans la rotation des Grizzlies.

Pick 29 : Malachi Flynn – 1,91m, 1,94m d’envergure et 84 kg – Sélectionné par les Raptors

Comparaison : George Hill

Malachi Flynn est un meneur qui sait presque tout faire en attaque. Très bon tireur extérieur (37% à 3 points avec 7 tirs tentés par match), il reste également une menace constante sur pick and roll, où son intelligence de jeu lui permet de trouver facilement ses coéquipiers démarqués. Son arsenal offensif est assez complet, même si son poids lui fait préférer l’évitement au contact s’il se dirige vers le cercle. Ce physique frêle et ce manque d’accès au cercle empêchent le meneur des San Diego State Aztecs de provoquer des fautes. Il inscrit donc peu de points sur la ligne des lancers-francs.

Ses aptitudes physiques très moyennes pour la NBA d’aujourd’hui le feront sûrement devenir une cible en défense, même si des programmes de musculation devraient être mis en place dans la franchise de Toronto. Son dernier défaut reste son âge. 22 ans et Malachi Flynn n’est pas NBA ready, c’est aussi pour ça qu’il n’a été pris qu’en 29 dans une franchise où Kyle Lowry reste le meneur indétrônable. Mais Malachi Flynn pourrait trouver une petite place dans la rotation mise en place par Nick Nurse.

Pick 28 : Jaden McDaniels – 2,06m, 2,11m d’envergure et 90 kg – Sélectionné par les Timberwolves

Comparaison : Jonathan Isaac

Jaden McDaniels est probablement le joueur le plus polarisant de cette cuvée. Certains observateurs doutent de sa capacité à s’adapter au niveau de la NBA, tandis que d’autres croient dur comme fer à son immense potentiel d’ailier à tout-faire. Malgré un premier pas qui manque de tranchant, McDaniels est la parfaite représentation du combo poids-envergure qui fait des ailiers des attaquants et des défenseurs élites aujourd’hui, comme Kevin Durant ou Kawhi Leonard. Grâce à une bonne vitesse verticale, l’ancien des Huskies de Washington possède une bonne palette offensive à l’intérieur, et peut se créer son propre tir, même s’il n’est pas encore un ailier scoreur individuel comme peuvent l’être Durant ou Leonard.

Il devra travailler sa sélection de tirs, car il prend trop de tirs contestés alors qu’il pourra simplifier le jeu par des passes, domaine où il doit aussi travailler (3,2 pertes de balle par match). En défense, il pourra défendre sur les postes 2, 3 et 4, même s’il manque de force physique pour de gros 4. Il n’a pas peur du contact en défense, mais sa jeunesse lui fait parfois défaut, en voulant être trop agressif et ne retenant pas les erreurs qu’il a pu faire quelques minutes plus tôt. Jaden McDaniels est un joueur plein de potentiel, mais il reste du travail pour être cet ailier à tout-faire.

Pick 27 : Udoka Azubuike – 2,13m, 2,26m d’envergure et 122 kg – Sélectionné par le Jazz

Comparaison : Joel Embiid mais moins dominant offensivement

Udoka Azubuike possède des mensurations exceptionnelles, même pour un joueur NBA. C’est le joueur le plus imposant de cette draft, tous postes confondus. Alors sous le cercle, il est difficilement prenable par les intérieurs adverses. Sur sa dernière saison aux Kansas Jayhawks en NCAA, il tournait à 74,8% au tir, passant son temps sous l’arceau à finir des dunks ou des alley-oop. Malgré son poids et sa taille, Azubuike est mobile défensivement, ce qui lui permet de ne pas être ciblé sur les switch, fréquents en NBA. A l’aise au rebond et au contre, de par ses qualités physiques, le pivot est en difficulté dans les autres domaines de l’attaque.

Sa palette offensive restreinte et son manque de toucher ne lui permettent pas de conclure au poste bas, et son dribble reste à travailler. Le tir à mi-distance est à travailler, et la faible réussite aux lancers-francs (44,1%) sera à améliorer, sinon on imagine mal l’intérieur jouer en NBA. Au Jazz, il devrait être la troisième rotation derrière notre Frenchie Rudy Gobert et Derrick Favors, et il n’aura que quelques minutes cette saison. Il passera probablement de nombreux mois en G-League.

Pick 26 : Payton Pritchard – 1,88m, 1,93m d’envergure et 88 kg – Sélectionné par les Celtics

Comparaison : Seth Curry

Après 4 saisons en NCAA chez les Ducks de l’Oregon, Payton Pritchard va voir son rôle diminuer. La saison dernière, quasi tous les ballons passaient par lui (29% d’usage du ballon) et il pouvait prendre tous les tirs qu’il voulait. Résultat, il est devenu un tireur d’élite (41% à 3 points avec 7 tirs tentés par match) et sa portée de tir semble illimitée. Avec 60% au tir cette saison, le meneur a rejoint les intérieurs au pourcentage de réussite au tir, quelque chose de peu fréquent en NBA par exemple.

Leader vocal qui s’implique sur le terrain pour motiver ses coéquipiers, son rôle va changer à Boston, où il ne sera probablement qu’une deuxième voire troisième rotation au poste de meneur. Et en dehors du tir à 3 points, son arsenal offensif ne semble pas si complet que ça. Son premier pas très moyen ne lui permet de pas de prendre de vitesse son adversaire direct, et sin manque de taille et de poids ne font pas de lui un adepte du contact sous les cercles. Lent latéralement en défense, Pritchard pourrait être visé en défense de par ses qualités athlétiques moindres.

Pick 25 : Immanuel Quickley – 1,90m, 2,04m d’envergure et 83kg – Sélectionné par les Knicks

Comparaison : Joe Harris

Combo guard, Immanuel Quickley est typiquement le genre de joueur qui saura s’adapter parfaitement à la NBA. Très à l’aise à 3 points (43%), l’ancien de Kentucky est également un excellent joueur sur la ligne des lancers-francs (92%). Ce qui a pu le faire reculer dans le premier tour, ce sont les inconnues de son jeu. Chez les Wildcats, il passait son temps derrière la ligne à 3 points, donc c’est difficile de savoir ce qu’il vaut vraiment dans les autres domaines.

Son dribble semble incertain dans ce qu’il a pu montrer. En défense, il ne profite pas de son envergure pour gêner les attaquants adverses, mais il fait le boulot pour ne pas être un boulet pour son équipe. Il jouait à côté d’Ashton Hagons, défenseur élite en NCAA et n’avait donc qu’à suivre les shooteurs adverses. Immanuel Quickley sait shooter, il l’a même très bien fait cette saison. Mais chez les Knicks, il faudrait voir quel rôle peut-il avoir ? Back-up de RJ Barrett ?

Pick 24 : RJ Hampton – 1,96m, 2,03m d’envergure et 82 kg – Sélectionné par les Nuggets

Comparaison : Dante Exum

Alors qu’il était l’un des lycéens les plus attendus, RJ Hampton a décidé de rejoindre l’Australie, mais sa côte s’est un peu effondrée en Océanie. Attendu dans le top 5 il y a un an, il n’en était plus du tout question ces derniers jours. Combo guard explosif, RJ Hampton possède un premier pas très rapide et un potentiel physique presque illimité. Très à l’aise en transition, il est un excellent finisseur qui a appris à éviter le contact lorsqu’il finit au cercle.

Mais avec son jeu assez individualiste, le tir aurait du être constant pour pouvoir exister en NBA. Mais il refuse souvent des tirs en sortie de dribble, et refuse souvent des tirs à 3 points, même lorsqu’il est seul. Ses pourcentages au tir (43% au tir, 32% à 3 points) font de lui un mauvais shooteur, et il devra travailler dans ce domaine pour passer un cap en NBA.

En défense, sa jeunesse lui a fait des torts contre les adultes en Nouvelle-Zélande, mais ses qualités physiques font de lui un défenseur à haut potentiel. Souvent dépassé, il prend beaucoup de risques et se retrouve donc en difficulté sur les joueurs plus physiques. Son manque de concentration dans l’effort sera un trait à gommer en NBA. Aux Nuggets, il bénéficiera d’une équipe bien construite qui saura le mettre dans de bonnes dispositions pour qu’Hampton progresse. Jamal Murray, le meneur de Denver, est aujourd’hui un bon joueur NBA, et le profil de RJ se rapproche assez bien du meneur. Il saura donc auprès de qui apprendre.

Pick 23 : Leandro Bolmaro – 2,01m, 2,03m d’envergure et 83 kg – Sélectionné par les Wolves

Comparaison : Denzel Valentine

Leandro Bolmaro n’apportera rien aux Wolves cette saison, et pour une simple raison : il a décidé de rester en Europe pour la saison à venir. Ainsi, le staff des Wolves pourra voir son poulain progresser. Elancé mais sans grande envergure, Bolmaro possède le corps d’un arrière et a un déficit physique par rapport à la NBA. Pas très rapide mais capable d’endormir son adversaire pour aller vers le cercle ou trouver un coéquipier démarqué, le joueur du FC Barcelone peut devenir une réelle menace sur les pick-and-roll s’il progresse au tir. Altruiste et avec une bon vision, Bolmaro est également bon en défense.

Toujours dans l’intensité, avec un jeu de jambes rapide, il ne se laisse pas abattre, même s’il est pris de vitesse. Le tir extérieur reste un point faible aujourd’hui pour l’Argentin. On ne sait pas si ce tir est fiable, alors qu’il est nécessaire d’en avoir un aujourd’hui pour le poste 2 en NBA. Et puis quel poste pour ce fantasque de la balle orange ? Poste 2 ? Poste 3 ? Le travail de développement de son corps et de son tir lui permettra de répondre à cette interrogation.

Pick 22 : Zeke Nnaji – 2,11m, 2,16m d’envergure et 104 kg – Sélectionné par les Nuggets

Comparaison : Frank Kaminsky

Plutôt destiné à jouer poste 4 dans un rôle de stretch four pour écarter le terrain, Zeke Nnaji fait presque tout bien offensivement. Il finit régulièrement près du cercle, est un adepte du pick and pop et tente même du tir à 3 points, avec tout de même un pourcentage qui pose question (29%). L’ancien des Wildcats est un intérieur intelligent qui provoque de nombreuses fautes. (8 lancers-francs tentés par match, pour une réussite de 76%). Son potentiel est très grand, car c’est un intérieur grand, puissant, mobile et qui peut tirer. Mais son manque d’explosivité l’empêche de contribuer autant qu’il le devrait en défense.

Il ne contre même pas 1 ballon par match, prend des rebonds grâce à sa taille. Mais face aux mastodontes de la NBA, cela ne sera plus possible, et sa protection de cercle laisse à désirer. Au poste bas, son jeu de jambes moyen et son manque de toucher ne lui permettent de finir correctement. Aux Nuggets, il pourrait être un back-up de Paul Millsap, qui vient de resigner 1 an, avant de peut-être se développer autour du pivot passeur qu’est Nikola Jokic.

Pick 21 : Tyrese Maxey – 1,88m, 1,96m d’envergure et 84 kg – Sélectionné par les Sixers

Comparaison : Lou Williams en début de carrière

Très talentueux pour attaquer le cercle, Tyrese Maxey réussit, grâce à sa vitesse, à créer des décalages seul balle en main. Son physique très sec athlétiquement compense son manque de taille pour un arrière, qui peut aussi jouer en 1 si besoin. Il se donne défensivement, mais son manque de puissance sera problématique en cas d’opposition plus robuste. Son manque de vision de jeu collective le pousse vers le poste 2, mais son manque de taille vers le poste 1, alors où jouera-t-il la saison prochaine ? Au poste 2, il aurait besoin d’un tir fiable.

Et ce ne fut pas le cas sur sa dernière saison aux Wildcats, avec 29% à 3 points et 43% au tir. En travaillant son handle, il pourrait s’améliorer dans la création de tir à l’arrêt, ce qui lui fait défaut aujourd’hui et ce dont il aura besoin au poste d’arrière. Intelligent et qui sait s’adapter aux systèmes, Maxey doit améliorer sa gestion du jeu s’il veut espérer être un meneur efficace en NBA. Aux Sixers, il pourrait être en rotation derrière Ben Simmons et Danny Green sur les postes 1-2, et ainsi récupérer du temps de jeu lorsque ces derniers se reposent sur le banc. Dans un profil différent de Danny Green (plutôt défenseur shooteur), Tyrese Maxey pourrait faire partie de la 2nd unit et se développer sous les ordres de Doc Rivers.

Retrouvez notre analyse des picks de 20 à 11

Retrouvez notre analyse des picks de 10 à 1

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