Foot – Les notes de la saison 2021/22 de Ligue 1

Sans Filtre vous donne ses notes des 20 équipes de Ligue 1. Retour sur cette saison 2021/22 riche en belles surprises et de déceptions.
Notes Ligue 1 2021-22
Notes Ligue 1 2021-22

Retour sur cette saison 2021/22, qui nous a réservé son lot de belles surprises, mais également de déceptions. Sans Filtre vous donnes ses notes des 20 équipes de Ligue 1 :

Ils nous ont régalé :

OM – 16/20 : Un recrutement cohérent, un fond de jeu parfois très satisfaisant. Cet OM version 2021-2022 aura fait plaisir et se sera montré à la hauteur de la saison en championnat, avec une belle 2e place, arrachée au bout du suspense lors de la dernière journée. La première moitié de saison aura été franchement enthousiasmante, avec beaucoup de buts et beaucoup de jeu. Ils ont coincé physiquement pour devenir plus pragmatique par la suite, jouant en contre, marquant et prenant moins de buts. Troisième meilleure défense du championnat avec 38 buts encaissés. Des bémols avec un parcours en coupe de France stoppé sèchement en quart de finale contre Nice (4-1). L’OM doit aussi progresser dans les chocs, avec 11 points pris sur 24 face aux autres équipes du Top 5. Mieux qu’à une certaine époque mais perfectible. A cela s’ajoute deux Olympico perdus qui auraient pu couter cher !

Rennes – 16/20 : Le club breton a réalisé une très belle saison, clôturée par une 4e place synonyme de qualification directe pour la Ligue Europa. L’équipe de Bruno Génésio a montré un jeu offensif de haut vol : 8 matchs gagnés avec plus de 3 buts d’écart. L’armada offensive rennaise (Terrier, Laborde, Bourigeaud) a été ultra-décisive sur l’ensemble des 38 journées, faisant de Rennes la 2e meilleure attaque du championnat, avec 82 buts inscrits (soit plus de 2 buts par match en moyenne). On a également vu l’explosion de Lovro Majer, le milieu croate, en provenance de Zagreb. Puis, point important : les Rennais ont su gagner contre les gros. En témoigne les 2 victoires nettes face à l’OL (4-1 et 4-2), la victoire 2-0 contre Paris, ou encore le succès ultra-important face à l’OM lors de l’avant dernière journée (2-0).

Strasbourg – 15/20 : Le Racing a réalisé une saison XXL. La seule déception : la non-qualification pour une Coupe d’Europe. L’année précédente, la 6e place avait permis à Rennes de jouer la Conférence League… Mais là, avec la victoire finale des Canaris en Coupe de France, cette place ne permet rien. Il ne faut pas oublier pour autant ce qu’a fait Strasbourg. L’équipe de Julien Stéphan a montré un très beau visage : celui d’une équipe joueuse, qui ne refuse jamais le jeu (même face aux gros), qui attaque et défend à 10. La gestion de Stéphan a été parfaite, permettant à 3 attaquants strasbourgeois (Ajorque, Gameiro et Diallo) de passer le cap des 10 buts. Mis à part l’attaque, il y a également d’autres motifs de réjouissance pour les Bleus et blancs, comme la défense à 5 (avec les bonnes recrues Nyamsi et Perrin) ou la confirmation de Bellegarde au milieu. Le Racing est passé de 42 points (15e place) à 63 points, cette année : une progression impressionnante, signé Stéphan, qui a parfaitement pris la succession de Thierry Laurey.

Lens – 14/20 : Lens en dehors de la Coupe d’Europe mais Lens qui aura fait une nouvelle grande saison, pour sa 2e depuis son retour dans l’élite ! Avec des succès de prestige comme la victoire au Vélodrome (3-2) et les deux victoires dans le derby face à Lille. Lens qui aura eu le mérite également d’accrocher le PSG à deux reprises (1-1, 1-1). Comptablement, même si Lens a été un temps européen en première moitié de saison, la deuxième partie reste la meilleure, avec 35 points pris. Surtout, les hommes de Franck Haise auront brillé par leur jeu. Dans la continuité d’une très belle saison 2020-2021. Une ferveur de tous les instants dans le public. Lens est en train de redevenir une belle équipe du championnat de France. Un parcours en coupe moyen avec une élimination à domicile face à Monaco (2-4).

Ils ont répondu présent :

Monaco – 15/20 : Bonne saison, dans l’ensemble, des Monégasques, qui peuvent avoir tout de même le regret de ne pas terminer à la seconde place du classement. A l’image de la saison précédente, les joueurs du Rocher ont excellé dans la dernière ligne droite (avril-mai). L’ASM a réussi l’exploit de remporter 9 de leurs 10 derniers matchs (1 nul), malgré des confrontations directes face aux cadors du championnat (PSG, Rennes et Nice). C’est certainement ce mois de février compliqué et la série de 3 matchs sans victoire face à des adversaires abordables (Lorient, Bordeaux et Reims) qui leur a coûté la place de dauphin. Le joueur de la saison monégasque s’appelle Wissam Ben Yedder, et ses 25 réalisations (faisant de lui le 2e meilleur buteur de L1 derrière Kylian Mbappé).

Nantes – 15/20 : Antoine Kombouaré a réalisé un travail incroyable avec le club nantais. Au bord de le relégation la saison passée (18e), le FC Nantes n’a jamais été en danger dans cette édition 2021/22. Les Canaris terminent 9e, derrière l’OL, et ont même réalisé l’exploit de gagner la Coupe de France, leur permettant de disputer la prochaine Ligue Europa. La révélation nantaise se nomme Randal Kolo Muani. L’attaquant français a réalisé une saison pleine (12 buts et 4 assists). Il jouera cependant sous les couleurs de Francfort (récent vainqueur de l’Europa League), à la rentrée. Mis à part Kolo, Alban Lafont a été également une vraie satisfaction (nommé dans les 5 meilleurs gardiens aux trophées UNFP). On retiendra la superbe victoires 3-1 des Canaris face au PSG, au mois de février.

Paris SG – 14/20 : D’un point de vue comptable, le PSG a fait le travail. Avec 86 points récoltés, le club parisien est plutôt dans ses standards habituels. Ils n’ont jamais été inquiétés, cette saison : à la 1ère place du classement depuis la J-3, le nom du champion de France a été connu relativement tôt dans la saison (officiellement le 23 avril). En revanche, du point de vue purement sportif, cette saison a été totalement catastrophique pour le PSG. Un fond de jeu inexistant, des compositions incohérentes, une gestion d’effectif contestable (avec des jeunes mis au placard) et des individualités décevantes, notamment au niveau des recrues, à l’image de Lionel Messi ou du Néerlandais Georginio Wijnaldum (qui a été en dessous de tout)… Tout cela a créé des microfissures avec les supporters parisiens, jusqu’à la rupture après l’élimination face à Madrid. Seuls Marco Verratti et Kylian Mbappé ont été constants de A à Z, avec un buteur français au sommet de son art (terminant la saison avec 28 buts et 17 passes décisives en 35 matchs de L1). C’est lui le patron de ce PSG.

Nice – 13/20 : Alors oui, Nice est européen, qualifié pour la Conférence League. Mais au vu du recrutement, de la débauche de Christophe Galtier, champion de France avec Lille, c’est presque la moindre des choses. Nice aura fait une saison standard, avec un beau parcours en coupe de France et une défaite en finale, qui aurait assurément donné plus d’envergure à cette année. Dans le jeu, cela a parfois été très moyen, pragmatique mais pas emballant, surtout au vu de la qualité de l’effectif devant ! Meilleure défense du championnat avec le PSG. Surtout, on retient le craquage au mois de mars, dans la foulée d’une belle victoire face au PSG. 2 points pris sur 12 possibles et passé de la 2e à la 5e place. Le beau sprint final (12 points sur 15), n’aura pas suffi à tout renverser et accrocher une “meilleure” coupe d’Europe

Notes Ligue 1 – Ils n’ont pas été mauvais :

Brest – 12/20 : Chaque année, leur objectif principal est de se maintenir en Ligue 1. Et en terminant 11e, cet objectif a été atteint très rapidement. Les Brestois ont évité le stress de la saison précédente, où ils avaient terminé 17e. Ils ont montré un beau visage, tout au long des 38 journées. Grâce à des joueurs de grands talents comme Youcef Belaïli, Franck Honorat ou Romain Faivre (au club pendant la 1ère partie de saison), on a vu des beaux buts et des gestes spectaculaires. On peut saluer le bon travail de Michel Der Zakarian.

Troyes – 11/20 : En tant que promu, le fait de se sauver suffit amplement à décrocher une bonne moyenne. Longtemps à la lutte avec Saint-Étienne, Metz et Bordeaux, les Troyens ont su se donner de l’air en mars, avec 10 points pris sur 12 possibles, profitant des résultats catastrophiques de ses concurrents pour ne plus être inquiétés jusqu’à la fin. La fin de saison aurait pu être meilleure, mais le job était fait. Troyes, souvent habitué à faire l’ascenseur, sauve sa peau et aura le droit à une nouvelle saison. Avec parfois un très bon contenu dans ses matchs, qui rajoute un peu de satisfaction au bilan comptable.

Clermont – 11/20 : Le promu clermontois avait le plus petit budget des 20 équipes de Ligue 1, et malgré tout, ils sont parvenus à arracher leur maintien, en terminant à la 17e place. Les joueurs de Pascal Gastien ont montré une volonté farouche de jouer au football, peu importe l’adversaire. Cela leur a valu d’encaisser quelques valises (4-0 face au PSG et Monaco, 6-0 face à Rennes…), mais cette philosophie leur a également permis de battre les grosses écuries du championnat comme Lille, Nice, Rennes (2-1) et même l’Olympique de Marseille au Stade Vélodrome (0-2). La grosse satisfaction de cette saison, c’est Mohamed Bayo. Meilleur buteur de Ligue 2 la saison passée, le Guinéen a trouvé 14 fois le chemin des filets et a délivré 5 passes décisives en 32 matchs dans l’élite. Au prochain mercato, l’attaquant clermontois (qui a montré ses envies de partir) pourrait rapporter plusieurs millions d’euros (estimé entre 7 et 10 M selon l’Observatoire du Foot) : ce qui est considérable pour un petit budget comme Clermont.

Angers – 10/20 : Angers s’est maintenu, comme à son habitude. On ne retiendra d’eux qu’une bonne première moitié de saison, avec parfois du bon contenu, dont la gifle infligé à Lyon (3-0). C’est vite retombé avec une fin d’hiver très rude pour les Angevins. Le niveau famélique des équipes de bas de tableau a fait qu’ils n’ont pas connu une fin de saison crispante. Mais de là à s’enthousiasmer… Il ne faut pas trop en demander non plus. Angers est à sa place.

Reims – 10/20 : Un peu les mêmes constatations qu’Angers. Reims s’est basé sur ce qui marche bien chez eux pour se maintenir plus facilement que l’an passé. A savoir être solide. 43 buts marqués 44 encaissés, des matchs souvent peu enthousiasmants mais parfois de belles victoires, comme celle au Parc OL, mais aussi à Rennes en début de saison. Une équipe difficile à manœuvrer et qui reste une équipe piège. L’équipe qui a fait le plus de nuls avec Lille, Bordeaux et Metz (13).

Ils nous ont déçu :

Montpellier – 9/20 : Saison très décevante pour le MHSC. On savait qu’avec les départs de Gaëtan Laborde et d’Andy Delort, les Montpelliérains allaient avoir du mal… Et c’est ce qu’il s’est passé : le club de Laurent Nicollin a réalisé sa pire saison depuis 2017, en terminant à la 13e place. Offensivement, Wahi, Savanier et Mavididi ont sauvé les meubles. Mais avec 61 buts encaissés, le MHSC fait partie des pires défenses du championnat. Si leur 1ère partie de saison a été plutôt satisfaisante, Montpellier a réalisé une année 2022 absolument horrible : 13 défaites en 19 matchs, pour seulement 3 petites victoires… Montpellier n’est autre que la plus mauvaise équipe de L1 sur la phase retour.

OL – 9/20 : Avec un tel effectif, un tel budget et une telle structuration, terminer à la 8e place est une infamie et les Lyonnais en ont conscience. Cet OL aura brillé par son irrégularité et son incapacité d’enchaîner les bons résultats. Capable de battre l’OM au Vélodrome (3-0) puis d’aller perdre à Metz dans la foulée. On a souvent vu une équipe paniquer défensivement pour conserver des résultats et résignée quand elle est menée. L’Europa League a longtemps été une bouée d’oxygène avant de se transformer en cauchemar avec la défaite face à West Ham (3-0). Satisfaction d’une saison décevante, l’OL aura encore réussi à sortir deux pépites du centre de formation, avec Malo Gusto et Castello Lukeba, qui se sont imposés dans le 11 ! Et si le renouveau de l’OL passait par ses jeunes, toujours aussi performants ?

Lorient – 8/20 : Longtemps en grande difficulté, après un bon début de saison et un jeu plutôt pas mal, Lorient s’en sort. Certes. Mais s’en sort autant à cause de la faiblesse des adversaires que part ce qu’ils ont produits. Seulement 35 buts marqués et 63 encaissés. Parfois de grandes faiblesses, à l’image de la rouste infligée par l’OL au Moustoir (5-1). Lorient va devoir vite réhausser son niveau de jeu, car il n’y aura pas des Metz, Saint-Etienne ou Bordeaux chaque saison. Auxerre et Toulouse semblent armés pour rivaliser en Ligue 1. La charrette n’est pas loin, dans une saison où il y aura 4 descentes.

LOSC – 8/20 : Lille était le champion de France en titre… Et autant dire qu’il n’y a pas eu l’ombre d’un espoir de doublé. Les Lillois n’ont pas existé dans ce championnat. Relégué au second plan très rapidement dans la course à l’Europe, ils ont sauvé leur saison avec la Ligue des Champions, où ils sont parvenus à atteindre les 1/8e de finale. L’équipe de Christophe Galtier n’a plus rien à voir avec celle de Gourvennec. Burak Yilmaz est également méconnaissable. Il n’y a que Jonathan David qui ait fait sa saison, avec ses 15 réalisations. Lille était la meilleure défense de L1 : ce n’est plus du tout le cas. Les Dogues ont plus que doublé leur nombre de buts encaissés (en passant de 23 buts à 48). Le départ de Reinildo en court de saison n’a clairement pas arrangé les choses. Pour finir, Lille a perdu les 3 derbys du Nord face à Lens (2 en championnat et 1 en Coupe de France)… De quoi bien donner les nerfs aux supporters.

Notes Ligue 1 – Ils ont été catastrophiques :

Saint-Étienne – 5/20 : Une relégation, un envahissement de terrain et de très grave incidents face à l’AJ Auxerre. Symbole d’une saison cauchemardesque. Le fait d’être barragiste était déjà un petit miracle. Dans le scénario d’une égalisation inespéré contre Nantes, puis surtout comptablement, avec seulement 32 points marqués. Mais la réalité était trop grande. A l’image d’une saison avec 77 buts encaissés ! Le chantier est grand, mais peut-être qu’il vaut mieux repartir en Ligue 2 avec des bases plus saines, plutôt que de s’obstiner à se sauver à trois fois rien. L’arrivée de Pascal Dupraz, le renforcement cet hiver n’auront pas suffi. Cela laisse le sentiment d’un immense gâchis pour l’une des institutions du football français.

Metz – 5/20 : 19e du championnat et relégué en Ligue 2, les Messins se sont réveillés trop tard. Quasiment enterré à la J-34, Metz avait retrouvé l’espoir avec sa série de 7 points pris sur 9 possible (leur permettant de remonter à la 18e place), mais ont chuté dans la zone rouge lors de la dernière journée face au PSG. L’arrivée de Frédéric Antonnetti n’a pas eu l’effet escompté. Le FC Metz a, avec Lorient, la pire attaque du championnat, avec seulement 35 buts inscrits. Mais si les Grenats ont peiné offensivement, ils ont également eu du mal derrière, puisqu’ils ont encaissé beaucoup trop de buts (69). On est très loin des statistiques de la saison passée sous Vincent Hognon, où Metz avait terminé 9e.

Bordeaux – 2/20 : Comment qualifier la saison des Girondins ? Cauchemardesque semble approprié. Bordeaux, dernier du championnat, jouera en Ligue 2 la saison prochaine, 30 ans après sa dernière expérience en 2e division (rétrogradé administrativement). Il faut remonter encore 30 ans en arrière, à la fin de l’édition 1960/61, pour voir Bordeaux être relégué sportivement en Ligue 2. Mais revenons à cette saison de tous les records. 91 buts encaissés en 38 matchs : du jamais vu au 21e siècle. La défense des Girondins a été totalement à la rue. La gestion des dirigeants n’a pas été bonne : Petkovic a été licencié en février. Trop tardif, puisque son remplaçant, David Guion, est arrivé alors que le mercato d’hiver était déjà terminé. Les recrues n’ont également pas apporté suffisamment, à l’instar de Marcelo. Les choix forts, comme ceux de se passer de Costil et de Koscielny, ne se sont pas avérés payants. Paradoxalement, Bordeaux a inscrit 52 buts (soit autant que l’OGC Nice), en faisant la 9e meilleure attaque du championnat. Mais cette efficacité offensive ne sert à rien si l’équipe ne sait pas défendre.

Étienne GOURSAUD et Nicolas PARANT

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