Rugby – UBB-Racing notes de la victoire in extremis bordelaise (24-21)

Pour le premier quart de finale de son histoire en Champions Cup, l’UBB s’est imposé contre le Racing 92, en toute fin de match. UBB Racing notes.
UBB Racing notes

C’était la première des deux affiches franco-françaises dans ces quarts de finale de Champions Cup, et on l’a vu. Chaban-Delmas n’a pas eu droit à un spectacle très différent de ce qu’il voit habituellement en Top 14. Un vrai combat, que les Bordelais ont su prendre en main dans les moments décisifs, bien aidés par une charnière de très haute volée. Le Racing, pourtant grand d’Europe, n’a pas montré ce que l’on pourrait attendre d’un demi-finaliste européen, et la qualification au bout du bout de l’UBB est ainsi justifiée. UBB-Racing 92 notes.

Les notes de l’UBB

UBB Racing 92 notes : Poirot, grosse perf du capitaine

Jefferson Poirot (7/10) : Comme son équipier Cobilas, il a tenu bon face à la très puissante première ligne du Racing sur l’affrontement en mêlée fermée. Peu alerté en attaque, il a cherché à gratter des ballons au sol. Il s’est beaucoup démené sur un des rares temps forts des siens dans les 22 mètres du Racing (48e), en touchant beaucoup de ballons sur les départs rapides au ras. Il a ensuite continué ses efforts au-delà de l’heure de jeu, à polluer les regroupements.   

Clément Maynadier (6/10) : Assez visible au cours du premier quart d’heure des Girondins, avec une défense propre, dans les chevilles, et des soutiens au ras, qui ont permis aux siens d’obtenir notamment une pénalité (15e). Défend proprement sur Gomes Sa (25e), mais s’accroche au ballon alors qu’il était au sol, et donc pénalisé.   

Vadim Cobilas (5/10) : Toujours dans son habituel travail de l’ombre, il n’a pas relâché ses efforts, tantôt au soutien sur les déblayages, tantôt en défense face aux avants adverses. Il ne s’est pas dérobé face à Eddy Ben Arous en mêlée fermée, pourtant redoutable adversaire dans l’exercice. Il a rapidement cédé sa place à Tameifuna, après 45 minutes.

Kane Douglas (6/10) : Il a beaucoup dépensé d’énergie sur un plan défensif, en se jetant sur ses vis-à-vis, ce qui a forcément provoqué un peu de fautes et de déchet, avec notamment ce plaquage haut (29e). En roublard, il a bien perturbé les ballons portés et les rucks du Racing, comme devant sa ligne (40e) où il coffre le ballon. Il se fait chiper un ballon précieux sur une touche importante (56e).   

Cazeaux et Higginbotham jusqu’au bout

Cyril Cazeaux (7/10) : Contrairement à la semaine passée où on l’avait plutôt peu vu ballon en main, il l’a d’entrée beaucoup porté, notamment sur des départs au ras. Il s’isole malheureusement avec face à Palu (19e). En seconde mi-temps, il a surtout été efficace avec ses déblayages qui ont évité à ses équipiers d’être pollués par les mains du Racing pour gratter. Il faut d’ailleurs souligner son abattage qui fut propre tout au long de la rencontre, avec notamment son plaquage sur Taofifenua (71e) qui avait beaucoup de champ  

Cameron Woki (6/10) : Il a beaucoup mis la pression sur ses adversaires, comme avec un contre à l’entame de match sur un coup de pied de Machenaud (10e). Pénalisé pour s’être trop impatiemment délié d’une mêlée introduction Racing (13e). Contesté dans les airs par Chouzenoux (35e). Il a moins pesé qu’à l’accoutumée dans l’avancée de son équipe, mais a tout de même apporté ballon en main et en soutien.  

Guido Petti (7/10) : Beaucoup d’envie pour commencer sa rencontre, avec un ballon qu’il a tenté de gratter dès le premier ruck dans le camp du Racing. Il commet un en-avant dommageable devant ses 22 mètres avant de se faire cartonner par Palu (32e). Mais il a immédiatement mis la pression sur un ruck suivant et fait reculer le Racing. Pénalisé sur un grattage sur le côté dans une séquence fatigante des avants racingmens (44e). Un contre en touche très précieux en fin de match.   

Scott Higginbotham (7,5/10) : Bonne présence à l’impact, il a tenté d’avancer sur ses sorties de mêlées fermées, bien stoppé par le rideau ciel et blanc. Il a aussi rudement défendu, dur sur l’homme, et solide sur les appuis, comme avant la pause où il met la tête dans le maul du Racing qu’il parvient à coffrer avec Douglas. Très précieux sur la longue séquence défensive devant sa ligne en début de deuxième mi-temps, où il a plaqué à trois reprises. Sa percée dans l’axe dans les 22 mètres aurait mérité un meilleur résultat, mais il a eu le mérite de résister au plaquage et de se retourner pour passer la balle (57e). Pénalisé en toute fin de match (78e), ce qui a redonné espoir aux Racingmens mais n’a pas terni son rendement, jusqu’à son déblayage limite sur J          alibert quelques secondes plus tard, qui a coûté trois points et aurait pu coûter la prolongation.

UBB Racing 92 notes : Jalibert monumental

Maxime Lucu (9/10) : Des premières minutes pleines d’envie sur les mouvements d’attaque de l’UBB, avec des sorties rapides et des relais trouvés avec ses avants. Beau réflexe défensif dans le couloir sur une combinaison de touche du Racing, avec un plaquage sur Baubigny (8e). Présent un peu dans tous les compartiments du jeu, avec un nombre assez important de plaquages, mais aussi d’excellents jeux au pied pour sortir de son camp. Très bon relayeur sur les avancées de l’UBB, avec des libérations propres et rapides pour ses gros. Excellent choix que de jouer vite une pénalité sur la ligne médiane, une décision qui apporte un gros temps fort bordelais.     

Mathieu Jalibert (10/10) : En cannes assez rapidement, avec des prises d’initiative, notamment sur des situations d’avantage. Belle occupation au pied, notamment sur cette transversale qui a mis Gibert en difficulté dans ses 22 (18e). Il a assuré sur ses réceptions de jeux au pied. Pénalisé pour un plaquage haut en fin de première période alors que l’UBB souffrait (39e). Toujours dans des tout petits périmètres, il a réussi à créer des brèches et a mis un peu plus la pression. Ses crochets de pression ont failli faire la différence, et sa passe pour Higginbotham avait crée l’espace. Il s’est retrouvé à quelques centimètres d’inscrire un essai (58e). Superbe relance (73e) qui amène une pression girondine et trois points au bout. Comme un symbole, après avoir inscrit tous les points, c’est lui qui a passé les trois ultimes points, à plus de 50 mètres des perches, au-delà des 80 minutes.  

Ben Lam (6/10) : Alerté d’entrée par Lucu pour tenter de percer le premier rideau ciel et blanc (3e), il a en effet gagné des mètres, avant de beaucoup moins toucher le ballon. Il est à deux doigts de se faire piéger par un coup de pied de pression du Racing (30e). Assez solide sur son aile face à un Dupichot qui avait parfois un peu de champ. Sur un de ses rares ballons en deuxième mi-temps (74e), il a fait des différences mais a aussi peut-être oublié un soutien. A deux doigts de gratter le ballon de l’essai pour Moefana (80e), mais finalement pénalisé.        

Rémi Lamerat (6/10) : Excellent comportement défensif sur un temps fort du Racing, avec un grattage de costaud (35e), avant de montrer dans la foulée que l’expérience peut aussi être un vilain défaut : éliminé par Imhoff, il tend sa jambe pour effectuer un croche-pied sur l’argentin (36e), qui n’est pas passé inaperçu pour l’arbitre. L’ancien castrais a par contre bien joué son rôle d’aimant à défenseurs, ballon en main. 

Moefana de tous les combats

Yoram Moefana (8/10) : Rapidement sollicité en défense, avec des plaquages appuyés, que ce soit dans son camp ou chez le Racing, sur les réceptions notamment. Beaucoup de gaz en attaque aussi, où il a tenté de gagner des mètres malgré les adversaires qui s’accrochaient à son maillot où ses jambes. Il a beaucoup gêné les attaques du Racing avec ses montées en pointe et ses très très nombreux plaquages. Tout proche d’être récompensé d’un essai à la toute fin de rencontre.   

Santiago Cordero (5/10) : De retour de blessure, il a tenté de lancer des courses, sans réelle réussite, pendant tout le premier acte. Peu sollicité également en défense, il s’est surtout illustré à la 52e minute pour un dégagement en dehors de ses 22 mètres directement en touche. Il est allé chercher du boulot en position de 9 quand Lucu était au sol, signe qu’il avait faim de ballons. Il commet un en-avant au sol après son crochet intérieur qui avait fait des dégâts (69e).    

Romain Buros (5/10) : Perturbé pour sa première réception de jeu au pied, avec un en-avant (1e). Il a du patienter avant de retrouver de la confiance, peu sollicité dans un match fermé, mais il a trouvé une belle touche derrière le premier rideau francilien (24e). Sur un de ses rares ballons de relance, servi par Jalibert, il est sérieusement chargé par Chouzenoux (63e), qui écopera d’un jaune.  

Les notes du Racing

UBB Racing notes : Une charnière pourtant compétitive

Emiliano Boffelli (4/10) : Sa couverture n’est pas impériale, loin de là, laissant souvent Gibert, voire ses ailiers un peu seul. Deux ou trois chandelles bien tapés, mais un match frustrant pour l’arrière. Remplacé par Taofifenua (63e).

Louis Dupichot (4,5/10) : Quelques soucis de glissement défensifs. Il n’a pas eu grand chose à se mettre sous la dent. Olivier Klemenczak (5,5/10) : Il est à l’origine, avec sa course à l’extérieur, du premier mouvement “d’envergure” des siens. Il a été dans l’avancé, malgré le peu de ballons à négocier. Un peu moins en vue en deuxième mi-temps.

Kurtley Beale (5/10). : Un match très discret, pour celui qui a eu que trop peu de ballons. Il a subi un spectaculaire KO. Remplacé par Trinh-Duc (54e), avant finalement de re-rentrer. Et de se montrer plus actif, avec une volonté de relancer et de jouer davantage au rugby.

Juan Imhoff (5/10) : Très peu servi dans ce premier acte, il aura eu le mérite de provoquer le carton jaune de Lamerat, qui lui a fait un croc-en-jambes (36e).

Antoine Gibert (5,5/10) : Un magnifique drop claqué à 40m pour lancer son match (15e), un autre moins ajusté. Signalé hors-jeu (22e), dans une situation évitable et qui permet à l’UBB de prendre la main (9-6). Il a usé et abusé, parfois à bon escient de coup de pied par dessus.

Maxime Machenaud(6/10) : Pénalité (2e). Il s’est d’abord appliqué, que ce soit à occuper le terrain au pied, où à faire des transmission sobres mais propres. Relativement efficace dans son jeu au pied, il a également été actif en défense, n’hésitant pas à aller au charbon. Remplacé par Iribaren (55e) qui a mis un peu plus de vitesse dans ses transmissions. Mais qui a fait quelques mauvais choix en fin de match. 

Une troisième ligne trop neutre

Baptiste Chouzenoux(6/10) : Peu de ballons en attaque, mais il a brillé en perturbant les ballons adverse en touche, avec deux récupérations à des moments clés. Présent sur les plaquages, mais il a concédé un jaune, sur un plaquage dangereux. Laissant les siens à 14 pendant 10 minutes. Sans immense conséquence.

Jordan Joseph(5/10) : Sanctionné (9e). Souvent utilisé pour les premiers lancements de jeu, il a fait parler sa puissance, mais a parfois été un peu gorumand et lent à libérer les ballons. Remplacé par Diallo (55e).

Wenceslas Lauret(5/10) : Sanctionné pour hors-jeu (16e), permettant à l’UBB d’égaliser à 6-6. Il a été très discret sinon. 

Donnacha Ryan (4,5/10) : Un match très discret, pas grand chose à dire de plus aujourd’hui. Remplacé par Luc Jones (75e).

Boris Palu(6/10) : Un des Racingmans les plus actifs du premier acte, malgré sa sanction, pour être rentré sur le côté dans le regroupement (5e). De l’impact sur les situations défensives, comme cette main posée sur le ballon pour récupérer une pénalité (19e). Moins en vue, dans le second acte, davantage dominé par les Bordelais. 

UBB Racing notes : Baubigny, des lancers contrastés

Cedate Gomes Sa(5,5/10) : Utilisé pour percuter, souvent en première intention. Il a fait parler toute sa puissance. Mais il a été plus discret après la demi-heure de jeu et ce, jusqu’à sa sortie. Remplacé par Colombe (55e), qui a fait une entrée très intéressante, en amenant de la percussion.

Camille Chat (non noté /10) : Sorti d’entrée sur blessure et remplacé par Teddy Baubigny (6/10) (1e). Un démarrage astucieux, après une belle touche. Il a réalisé une première période correcte, malgré un ou deux ballons qui auraient pu être mieux exploités. Impeccable en touche jusque dans les dix dernières minutes.

Eddie Ben Arous (6/10) : En difficulté sur la mêlée, sur les dix premières minutes, il a magnifiquement rectifié le tir. Le pilier a été ensuite à son avantage, en bonifiant les ballons, avec une grosse présence physique et en portant bien le ballon. Comme sur la dernière action, où il s’est un peu sacrifié, pour offrir une belle pénalité. Remplacé, touché à la main par Gogishiashvili (44e).

Mathéo RONDEAU et Etienne GOURSAUD

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