Cyclisme – Qu’attendre de Julian Alaphilippe sur le Tour de Provence ?

Julian Alaphilippe lance sa saison demain sur le Tour de Provence. Dont il avait terminé l’édition 2021 à la 2e place.
Julian Alaphilippe

Julian Alaphilippe lance sa saison demain sur le Tour de Provence. Dont il avait terminé l’édition 2021 à la 2e place.

Crédit : ASO

Un contre-la-montre d’entrée de jeu. Julian Alaphilippe ne pourra pas se cacher ! Demain soir, on saura à quel niveau se situe le Français, qui fait sa rentrée sur le Tour de Provence. Une épreuve à laquelle il a terminé au second rang l’an passé, dominé par Ivan Sosa, mais devançant le futur vainqueur du Giro Egan Bernal. Il avait notamment impressionné dans la montée du Chalet Reynard, où il y avait pris la 2e place, évoluant au même niveau que le Colombien.Alors, est-ce que le Français peut briller comme l’an passé.

Julian Alaphilippe peut briller sur le Tour de la Provence

Avec un chrono d’entrée, Julian Alaphilippe, à l’aise sur l’exercice, peut prendre un avantage sur certains grimpeur. Mais la distance limitée (7,1 kilomètres) limitera forcément les écarts. Si on peut attendre un bon Top 10 pour le Français, il ne faut pas non plus s’attendre à le voir repousser certains grimpeurs à plus d’une minute. En revanche, la 3e étape entre Arles et Manosque est véritablement taillé pour le double 2e de Liège Bastogne Liège. Un parcours usant, avec deux bosses de 5 kilomètres mais pas si pentues que cela, mais surtout une arrivée en côte à Manosque. Une étape qu’il peut remporter s’il a les jambes.

Même l’étape de montagne peut lui être favorable. Lui qui avait formidablement résisté lors de l’ascension du Chalet Reynard et ses pentes régulières à 9 et 10 % de moyenne, va certes trouver une montée plus longue (15 kilomètres), mais avec une mente moyenne beaucoup plus douce (6,01 %). Même si la fin est plus favorable aux grimpeurs, ces derniers auront un terrain moins propice à ces deux dernières années, pour creuser les écarts.

Une startlist abordable

Julian Alaphilippe aura une équipe solide autour de lui, avec le prometteur Ilan Van Wilder, transfuge cet hiver de la DSM. Mais aussi son fidèle équipier et ami Driss Devenyns. Les solides Petter Serry et Louis Vervaeke. Une équipe solide qui peut accompagner Julian Alaphilippe assez loin dans les étapes, y compris dans celle de la Montagne de Lure. Mais, avant même le début de l’épreuve, coup dur pour la Quick Step Alpha-Vinyl, qui sera privé du vainqueur du Tour des Flandres 2021, Kasper Asgreen, positif au Covid ! Un solide coéquipier en moins, capable de frotter dans la plaine et de passer les bosses.

La concurrence n’est pas non plus folle. Si les deux derniers vainqueurs, les Colombiens Ivan Sosa et Nairo Quintana sont bien là, il n’y a pas non plus les plus grosses pointures mondiales. Attention tout de même au vainqueur du Giro 2019 et podium sur les trois grands tours Richard Carapaz, qui arrive avec une équipe plus que solide d’Ineos. Mais l’Equatorien a chuté sur l’Etoile de Bessèges. Aura t’il pansé ses plaies ? Attention à des Giulio Ciccone, Pierre Latour en évidence sur l’Etoile de Bessèges.

Mais ses objectifs sont ailleurs

Il l’a clamé cet hiver, Julian Alaphilippe vise clairement les Ardennaises et ne veut pas trop se disperser en cette saison 2022. Il ne fera les Flandriennes. Il est donc possible que le double champion du monde ne soit pas au même niveau de forme que l’an passé, où il avait affiché une condition déjà très bonne dès le début ! Avant de connaître une suite un peu cyclique, avec du bon et du moins bon tout au long de son année. Le coureur de la Quick-Step a envie de remporter Liège-Bastogne-liège, ce monument qui lui échappe depuis toujours, depuis son éclosion au plus haut-niveau mondial en 2015, avec sa 2e place. 2e l’an passé, séché au sprint par Tadej Pogacar, Julian mise tout sur cette classique !

Il est possible qu’il arrive moins en forme sur le Tour de la Provence et que son objectif soit d’abord de prendre la température sur ses sensations plutôt que de se jeter à corps perdu tous les jours, pour défendre une place au classement général. Des petits efforts parasites qui peuvent coûter cher sur le long terme. D’autant, qu’après la course va se profiler les Boucles Drôme et Ardèche (26 et 27 février), où il aura les armes pour jouer la gagne sur les deux courses. Tout comme sur les Strade Bianche, dont il a gagné l’édition 2019 et terminé 2e l’an passé derrière Mathieu Van der Poel !

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