MARAMA VAHIRUA – LE FOOTBALL, MON COMPAGNON POUR LA VIE

La légende du FC Nantes nous raconte son parcours où son amour du foot l’a toujours accompagné. Entre départ de Tahiti, explosion à Nantes, succès en Ligue 1 et retour sur son île natal pour développer le ballon rond la-bas.
Marama Vahirua
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(Crédit photo Une : DR).

Le football, c’est tout simplement ma vie.

Je pourrais d’ailleurs m’arrêter là, c’est un beau résumé, qui veut tout dire !

J’ai grandi avec un ballon dans les pieds, grâce à mon père qui a d’ailleurs toujours été mon éducateur jusqu’à mon départ pour Nantes.

À 4 ou 5 ans, je cassais les fenêtres ou les vases chez mes parents, je me souviens que ma mère me réprimandait tous les jours et me disait « Arrête avec le ballon ! ». Et comme tous les enfants, fan de foot de mon âge, je continuais, et je détruisais à nouveau quelque chose.

J’ai toujours rêvé d’être footballeur. À l’époque, on regardait Téléfoot, il n’y avait que cette émission, et mon cousin Pascal Vahirua jouait à Auxerre. Tous les dimanches je n’attendais que ça, le voir à la télé. Ça faisait rêver, on imprime ça dans notre cerveau et on veut faire pareil, on veut jouer dans ces stades, marquer des buts, passer dans cette émission mythique.

Ça m’a beaucoup aidé de le voir réussir. Grâce à lui, j’avais cette envie de partir en métropole et de me donner les moyens d’accomplir mon rêve.

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QUITTER TAHITI A ÉTÉ UN CRÈVE-CŒUR NÉCESSAIRE POUR DEVENIR PRO

J’avais eu des touches vers 15 ans avec des clubs français. Je me rappelle la première fois être venu en novembre 95, on avait joué la coupe de France avec l’AS Pirae contre St Priest (défaite 2-3 ap.p). J’ai enchainé juste derrière par un essai avec l’AJ Auxerre.

Première impression, il fait froid !

C’était horrible pour moi, et je devais rester 15 jours avec l’AJA.

Je suis resté 4 jours…

Guy Roux était venu me voir en me disant qu’il voulait me faire signer… Je me souviens avoir dit : « je rentre et je reviens », mais je n’en avais pas la moindre intention. Je n’avais jamais connu l’hiver, et je me retrouvais à Auxerre, pour une première expérience en métropole, ce n’était pas l’idéal.

J’ai finalement terminé la saison dans mon club à Tahiti.

Finalement en mai 97, le FC Nantes m’appelle et me propose de venir faire un essai. Après seulement 4 jours, ils m’ont fait signer pour le club. J’étais avec mon père et Suaudeau, mais désormais je me sentais mieux et je n’avais plus d’appréhension.

Mais alors que je commençais à m’installer à Nantes pour la nouvelle saison avec l’aide de mes parents, je n’étais plus du tout sûr de rester. La veille de leur retour pour Tahiti, nous sommes restés éveillés avec mes parents jusqu’à 4h du matin. Je voulais rentrer avec eux et ils essayaient de m’en dissuader.

Les choses étant bien faites, j’ai dû partir faire un tournoi le lendemain et je n’ai pas eu cette sensation de les voir quitter la France en me laissant sur place. Tout s’est d’ailleurs très bien passé durant ces premiers matchs avec les U17 et j’ai pu marquer mes premiers buts.

LE FC NANTES ? LE MEILLEUR CENTRE DE FORMATION DE FRANCE

C’était le meilleur centre de formation français à l’époque, ils avaient gagné ce titre deux fois sur les trois dernières années donc j’ai eu une énorme chance de pouvoir apprendre de tous ces éducateurs et entraîneurs. Ça se voyait ils avaient cette envie, cette passion, cette connaissance du football.

La formation était vraiment importante pour eux. Nous former en tant que joueur bien sûr, mais également en tant qu’homme. C’est peut-être ce qui faisait aussi la différence, le fait de mettre l’accent sur l’attitude, le comportement, nous inculquer de vraies valeurs.

La vie en famille, en communauté, le partage, ils arrivaient à créer une atmosphère où tout le monde tirait dans le même sens, et tout cela découlait après sur le terrain bien-sûr.

Le fameux jeu à la Nantaise, c’était beau à voir, encore mieux à jouer !

MARAMA SERIAL BUTEUR AVEC LES CANARIS

Beaucoup de joueurs de ma génération ont connu la joie du titre de Champion de France de 2001. On avait joué tellement de temps ensemble, on se connaissait par cœur. D’ailleurs, le nombre de joueurs non issus du centre de formation se comptait sur les doigts d’une main.

L’année du titre a été l’année de ma révélation. En tant qu’attaquants, nous sommes plus mis sous le feu des projecteurs dès que l’on marque quelques buts, alors que cette année-là était vraiment une année où tout le groupe était très homogène.

Éric Carrière, Da Rocha, Monterrubio, Moldovan, Fabri derrière, c’était très solide quand même. Tout le monde a vraiment explosé cette année, pas seulement moi.

L’année suivante forcément beaucoup de joueurs sont partis et il n’y a pas eu le recrutement pour combler les départs. Moi je suis resté bien sûr, car j’étais encore très jeune et j’ai continué à apprendre.

À l’époque il n’y avait pas tout ce qu’il y a aujourd’hui comme les réseaux sociaux, même si on parlait de…..

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