Tous les lundi, l’Humeur de Sans Filtre revient sur un ou plusieurs faits d’actualité. Aujourd’hui, le football français qui peut rivaliser en coupe d’Europe.
Je ne sais pas vous, mais il y a comme un vent d’optimiste sur le football français, au moment d’aborder la coupe d’Europe. Comme si, cette année, on avait le droit d’y croire. A un titre européen c’est trop tôt pour le dire, mais voir plusieurs clubs faire un joli parcours et nous donner une raison de regarder la télé, d’être fervents supporters. On ne va pas se mentir, les Français ont souvent abordé ces compétitions comme un prisonnier entrait au bagne, avec la seule interrogation de la longueur de sa peine. Ne nous emballons pas mais réjouissons nous de la qualité de notre championnat et des matchs qui nous sont proposés depuis le début de la saison. Avec des buts du spectacle et de l’intensité. Et beaucoup de clubs qui travaillent très bien.
Hormis le Paris Saint-Germain, et un peu l’OL, aucun club français ne s’est réellement montré capable de s’inscrire dans la continuité. A l’instar du tennis français incapable de franchir la première semaine en Grand Chelem, le football Français disparaissait des Coupe d’Europe avant même de voir l’hiver. Avec parfois des prestations plus qu’indigentes. Coucou Nice et l’OM l’an passé. Alors si Lille et Monaco vont certainement nous faire passer des sueurs froides, on peut être assez optimistes quant au Paris Saint-Germain, Lyon et Marseille, pour nous faire passer de belles soirées européennes. Et passer ce cap de l’hiver qui ne doit plus être un couperet pour le football français.
Trois clubs qui passent l’hiver, c’était arrivé en 2016-2017, année de la remontada du FC Barcelone contre Paris, mais marquée par les demies de Monaco (en C1) et de Lyon (en C3). Puis, secrètement, on rêve d’une confrontation franco-française assez loin dans une coupe d’Europe. Il n’y a eu que 5 duels dans l’histoire, au mieux en quart de finale. On s’en souvient, c’était la dernière confrontation entre Bordeaux et Lyon en 2010 en Ligue des Champions, à une époque où l’OL était la bête noire du Real Madrid et Bordeaux se payant le luxe de sortir en tête et invaincu d’une poule comprenant la Juventus et le Bayern Munich. Une année de rêve, mais une année bien trop isolée.
On ne serait pas surpris que le foot jalouse secrètement le rugby, qui a placé 4 représentants dans le dernier carré de la Champions Cup l’année dernière et qui a remporté la petite coupe d’Europe avec Montpellier. Ou du handball qui a réalisé le triplé en 2018 et qui a encore placé deux clubs dans le Final 4 l’an passé. Sans parler du football féminin où l’OL a régné sur la coupe d’Europe, du handball féminin avec le sacre de Nantes en C2 et la finale de Brest en C1. Pour un pays qui a remporté deux fois la coupe du monde et deux fois l’Euro, il est temps de réparer l’anomalie et de s’inscrire durablement dans le paysage des clubs européens. Sans tomber dans la bisounours-attitude, on croit en leur destin.
Etienne GOURSAUD
Merci pour tout Didier Deschamps, mais il faut laisser la place – Retrouvez ICI l’humeur de la semaine dernière
