Aurelie Bresson : Les Sportives et son combat pour le sport féminin

Aurélie Bresson, fondatrice du magasine Les Sportives
Aurélie Bresson, fondatrice du magasine Les Sportives

C’est la fondatrice d’un magasine qui commence vraiment à faire son trou. Aurelie Bresson a fondé Les Sportives il y a cinq ans. Un média dédié uniquement au sport féminin. Avec un accent prononcé pour les sujets sociétaux. Au fond, peu importe la performance, le combat est pour la médiatisation du sporti féminin. Mais en osant soulever des sujets essentiel, comme les cycles menstruels chez la sportive, la maternité et le sport ou dernièrement le voile, avec ce dernier numéro qui a fait un véritable tsunami. Aurelie Bresson a su être visionnaire et, avec son média, combler un vrai manque. C’est l’histoire des Sportives, et plus globalement de la place de la femme dans le sport, qu’elle nous raconte aujourd’hui.

Crédit : Marie Lopez-Vivanco

J’AI VU LE MANQUE DE MEDIATISATION DU SPORT FEMININ

Cela va faire cinq ans en avril, que le magasine Les Sportives a été crée. Au départ, c’était un magasine né avec passion et conviction, avec mes petits bras et des amis et bénévoles. Il y a ce manque de médiatisation pour les athlètes féminines. J’ai observé les sportives autour de moi, j’ai fait mes études avec des sportives et j’en suis moi-même une. Evoluer avec des filles qui étaient en D1 Féminine à Besançon m’a permis de voir leurs choix, mais surtout leur manque de visibilité. Elles gagnaient, mais on parlait très peu d’elles dans les médias. J’ai commencé à m’intéresser à la question et j’ai découvert qu’on avait tous et toutes une sportive dans notre entourage. Il fallait les valoriser !

Petit à petit, avec mes études et mes expériences professionnelles, j’ai fait ce constat que la femme était le dindon de la farce du sport et qu’il y avait encore beaucoup de chemin à faire, avant d’être reconnues dans les médias. Je me suis orienté sur cet aspect en 2008-09. Une année marquée par l’arrivée d’Allison Pineau au Metz Handball. Je me suis aperçue qu’il n’existait aucun média dédié au sport féminin. C’est comme cela que j’ai lancé Les Sportives, avec beaucoup d’envie. J’ai voulu créer une vraie entité autour de ce nom, car je ne comprenais pas qu’on parle de sport féminin sans parler des sportives en elle-même.

LES FEMMES SE MOBILISENT ENSEMBLE POUR ETRE VISIBLES

L’année 2020 et la crise qu’on traverse n’a pas aidé, sans retransmission d’évènements sportifs, durant une longue période. Quand on regarde les rediffusions, on a eu le droit au Tour de France, à des matchs de la Coupe du Monde de football. En revanche, pas de matchs de la dernière coupe du monde féminine. TF1 n’a pas positionné de matchs à retransmettre durant ce confinement. C’est un vrai constat, les médias ne jouent pas le jeu. Mais je pense qu’il y a un plafond de verre mis par les femmes elles-mêmes. Jusqu’à peu, les femmes ne parlaient pas trop d’elles sur ls réseaux sociaux, elles n’étaient pas visibles. C’est en train de changer, elles se mobilisent ensemble et c’est aussi la force que je voulais donner aux sportives il y a cinq ans.

Je ne voulais pas appeler le magasine La Sportive, mais bien Les Sportives. C’est le collectif que je met en avant, car c’est collectivement qu’on va y arriver. Le parcours du journal a été semé d’embûches. Béatrice Barbusse a été ma mentor, elle m’a beaucoup conseillé et insisté pour que j’aille au bout de mon projet. Mais il s’est passé presque une décennie pour que Les Sportives voit le jour. On m’a dit que le sport féminin n’était pas vendeur, que ca n’intéressera pas, mais aussi que j’étais trop jeune. En gros que je n’y arriverais pas sans expérience.

COLLER A L’ACTUALITE TOUT EN ETANT INTEMPOREL

La création d’un numéro nécessite quelques soirées sans dormir. L’équipe en place actuellement est tellement convaincue et motivée ! On essaie de coller à l’actualité, même si le magasine est intemporel. Quand le magasine sort, il n’est pas collé à un match en particulier. On est sur du reportage et du récit qui dure dans le temps. Quand on prévoit nos articles et nos dossiers, on veut coller à la tendance. Le dernier numéro a été orienté sur le voile et le racisme, qui est un sujet qui émerge. Je l’avais en tête depuis un an. Il faut aussi sentir si la société est prête à ce qu’on puisse aborder les choses de cette manière là. Il faut deux mois entre le moment où on réfléchit à un sujet et le moment de la parution du mag.

On est là pour remuer les esprits et faire courir les mentalités. Avoir un peu d’avance aussi. Bien avant que l’Equipe ne fasse un dossier sur les menstruations chez les sportives, nous l’avions déjà fait. Il faut apporter quelque chose de nouveau. On a fait une conférence sur le thème du sport de la femme et de la maternité, avec également deux numéros sur les femmes sportives et mères. Le premier sur le sujet était avec Marie Martinod, qui était en couverture avec sa fille. C’était il y a cinq ans ! En 2020 on a vu de plus en plus de sujets là-dessus, avec Canal + et Sport Reporter. Les choses évoluent et j’ose croire que notre média, de par ses réflexions au quotidien, fasse qu’on accompagne une transformation de la vision du sport féminin.

Le dernier numéro a été un succès absolu !
Le dernier numéro a été un succès absolu ! [Crédit : Les Sportives]

CE SONT LES SPORTIVES QU’ON CELEBRE

On me dit souvent qu’on a réussi à créer une identité autour du magasine. En le créant, je ne m’attendais pas à ce que le média, ce mag papier sorti avec beaucoup de modestie, prenne autant d’ampleur. Je me disais que ça allait faire “une petite fringale” et qu’on serait 40-50, avec papa/maman et les cousines. D’entrée on a été 150, avec le soutien du ministère des Sports, avec un caractère très politique et très médiatique. La marque “Les Sportives” a vite été pris dans l’engrenage. Comme je l’ai évoqué on s’est tous dit : “Ce sont les sportives qu’on célèbre”. C’est comme ça que cinq ans après et c’est devenu notre force, au delà d’avoir réussi à sorti un mag papier à l’ère du numérique, ce qui a dénoté, c’est notre choix.

Le sport et le sport féminin c’est aussi un état d’esprit. Quand il se passe un évènement tel la coupe du Monde de football féminin, il y a presque plus d’enjeux sur les aspects sociétaux et sociaux, que sur le terrain en lui même. L’équipe de France féminine certes n’a pas gagné, pourtant cela a été une vraie réussite autour, de par le combat autour et de dire : “Vous voyez, les femmes font du foot”. C’est un message important qui est renvoyé, au delà de celui de la performance.

LE FOOTBALL A UNE PLACE ENORME DANS LA SOCIETE

En France, il y a le football et les autres sports. Et c’est une discipline où le poids de la masculinité est fort et pourtant c’est un des sports où les femmes ont réussi à percer en premier. Du coup c’est ici que cela a commencer à gêner. On part de très loin. On voit des sports évoluer, comme les sports de combat, comme la boxe où les femmes sont aux J.O désormais. Ces grands sports avec ce poids de la virilité aussi fort, arrivent à faire évoluer les choses. Pourquoi dans le foot n’arrive pas à dépasser cela ? et aujourd’hui le football n’est pas le bastion du sexisme. C’est juste son poids déjà énorme dans la société qui amène ce genre de remarques. Tant que ce sport aura cette place et qu’il y aura une grosse part de sexisme dans le sport, on le verra davantage !

La France n’est pas un pays avec une grande culture foot et sport globalement. Les pays comme l’Espagne et l’Italie ont une culture plus poussée, avec plusieurs grands médias. Or ce sont aussi des pays avec une culture “machiste”. Les deux sont liés sans aucun doute. Dans les pays nordiques, le sport est une pratique quotidienne et loisir, ils n’ont pas la même manière d’aborder le sport. Cela explique pourquoi le football à ce décalage.

QUAND JE METTAIS LE MAG DANS LES MAINS DE CERTAINES FEMMES, LEUR REFLEXE ETAIT DE DIRE “JE NE SUIS PAS SPORTIVE MOI”

Il faut pas non plus tomber dans l’urgence de la médiatisation. Car les choses évoluent dans le bon sens. Le football féminin a 200 000 licenciés en France, la D1 se professionnalise enfin. Les choses arrivent quand elles doivent arriver et la crise du Covid_19 peut être une aubaine pour le sport féminin. C’est le moment de se structurer et d’y aller. J’aime pas dire ça, mais le sport masculin est dans un moment de faiblesse, le sport féminin doit “en profiter” pour tirer sa force. On cherche dans le sport, une valeur sociétale. Cette force du sport, passe par le sport pour tous et la mixité. Et donc le sport féminin.

Le magasine est avant tout sociétal. On n’est pas sur du sport de performance et de résultat. Comment mieux construire un sport que par le prime sociétal ? Quand on se met au sport, c’est pour un enjeu sociétal. Ensuite vient le côté santé, rééducation ou même performance. Mais quand on voit l’UNSS, les clubs sportifs, on y va avant tout dans l’objectif de se sociabiliser et d’apprendre certaines valeurs qui sont l’essence du sport. Et le sport féminin se puise là. Quand j’ai crée ce média et que les premiers numéros sont sortis, quand je les mettaient dans les mains de certaines femmes, leur premier réflexe était de dire : “Je ne suis pas sportive moi”. Je leur dis que ce n’est pas un magasine qui va faire un effet miroir, mais qui peut vous faire réfléchir voire vous inspirer et donner envie.

J’ai envie de croire qu’on accompagne des mentalités et des gens, comme on accompagne une mayonnaise qui est en train de prendre

Aurélie Bresson

ON EST UN MEDIA DEFRICHEUR DE L’AIR DU TEMPS

Ce n’est pas le magasine féminin cliché : “Il faut que je perde quelques kilos pour rentrer dans mon bikini cet été”. Il y a toujours ce poids sur les femmes qui fait que, quand on leur tendait Les Sportives, elles avaient parfois ce genre de réactions. Pourquoi ce sentiment de culpabilité ? On est un média défricheur de l’air du temps, car on décortique l’info les groupes de travail et les sujets que l’on reçoit. Les lecteurs nous envoient des portraits, des témoignages des plaintes . On est également à l’écoute des sportives et c’est comme cela qu’on arrive à faire émerger quelques tendances et problèmes. C’est comme cela qu’on a détecté la problématique d’être sportive et mère. Même elles ne se rendent pas trop compte. Pour elles c’est normal. C’est au fur et à mesure qu’elles se rendent compte qu’il faut faire évoluer les choses.

NDLR : Laura Glauser évoque la maternité ICI

Un(e) athlète n’est pas juste là pour faire sa performance et son spectacle sportif. Il y a une personne humaine et on s’accroche à la personne plus qu’au (à la) sportif(ve). Les gens ont Teddy Riner en tête parce qu’il a possède des records. Mais à côté de cela, c’est un mec hyper intègre et sans casseroles derrière lui. Il est engagé et impliqué et rien de négatif ne ressort de lui dans les médias. On s’attache et on oublie presque sa performance. Qui est capable de dire combien de fois il a été champion du monde ? Pourtant, tout le monde le connait. On peut faire le même parallèle avec Amélie Mauresmo et Laura Flessel.

LES RAYONS FEMININ SONT UNE ABERRATION

Je suis un “rat” des kiosques et j’adore aller chiner et feuilleter les magasines. Avant que je lance Les Sportives, j’avais remarqué qu’il y avait un rayon féminin, avec la mode et le shopping etc. Alors qu’il n’y a pas le mot masculin. Il y a juste le rayon automobile, bricolage. Un homme qui aime cuisiner va aller au rayon féminin et se dire : “Mince, cuisiner c’est féminin ?”. Les distributeurs de presse, quand le premier numéro allait paraître, m’ont posé la question de savoir si on le mettait dans le sport ou dans le féminin. “Vous vous foutez de ma gueule ?”.

C’est un magasine sportif, on ne va pas le mettre dans le féminin. En soi, la présence d’un rayon féminin est une aberration. Qu’est ce qu’on met dedans ? De plus en plus, les kiosques ont attention à leur intitulés. On a davantage de puissance avec les réseaux sociaux et on repère très rapidement tout ce qui a un caractère sexiste. Dans le sport c’est pareil !

LES DIRIGENTES ET LES SPORTIVES SONT ETROITEMENT LIEES

Sur le sujet du racisme, je ne pense pas que notre dernier numéro marque un tournant. Je n’ai pas crée Les Sportives pour être un énième média. Il fallait être complémentaire avec ceux existants, en étant source d’information et d’inspiration. Je n’ai jamais voulu que le mag évolue tout seul, mais qu’il évolue grâce aux autres médias. On fait des reportages, des portraits. On dit : “Inspirez vous, journalistes et écrivains voire scénaristes, de ces sportives pour faire votre travail”. C’était cette dynamique là qu’on voulait mettre en avant. On ne veut pas être premiers à tout prix et déclencher les sujets. Par contre on vous dit : “Regardez ce qu’il se passe sur le terrain”. On est friand de belles histoires, c’est ce qui touche les gens.

J’ai envie de croire qu’on accompagne des mentalités et des gens, comme on accompagne une mayonnaise qui est en train de prendre. Je fais référence à Alice Milliat, je suis présidente de la fondation. Il y a toujours eu une complémentarité entre les femmes dirigeantes et les femmes athlètes. Quand on regarde l’histoire, quand des sportives ont performé, derrière il y a eu un mouvement de fond de certaines dirigeantes et vice-versa. On part de très loin et c’est un enchaînement de trop rares profils, alors qu’il y en a plein dans le sport masculin. Il y a le poids du baron Pierre de Coubertin, qui ne laissait pas sa place à Alice Milliat et qui ne voulait pas la reconnaissance des femmes.

ON PEUT SE POSER LA QUESTION DE L’ESSENCE D’UN QUOTIDIEN PAPIER SPORTIF

Il y a eu des essais en presse quotidienne dédiée au sport féminin. Je pense que c’était trop tôt. C’est encore une question qui est compliquée, car on fait référence à l’Equipe à l’arrêt depuis plus d’une semaine. On peut carrément se poser la question de l’essence même d’un quotidien papier sportif. On a besoin des journalistes, besoin qu’ils relayent et fassent vivre le sport. Avec tout ce qui se passe en ce moment, les plans sociaux, la chaîne Téléfoot, la question d’où est le sport en France se pose. Comment laisser la place au sport féminin, si on n’arrive pas à parler de sport ?

Il y a un enjeu capital, c’est le sport santé. Je suis super étonnée que le gouvernement n’accentue pas la place du sport. Pendant le confinement, on aurait dû mettre en avant le sport. Dire aux gens de souffler, prendre l’air et marcher, même sur l’heure autorisée. Il faut prendre le sport comme une force face au virus. Effectivement, beaucoup de monde se sont improvisés joggeurs. Au lieu d’en faire une force, au contraire on a reconfiné encore plus. Cela permettait aux gens de sortir et de se mettre dans la peau d’un(e) sportif(ve).

On va attendre d’une femme qu’elle ait des résultats et de façon plus dure qu’un homme

Aurélie Bresson

QUAND ON REGARDE LE PREMIER NUMERO, ON DIRAIT PRESQUE DU TRAVAIL SCOLAIRE

Les Sportives veulent continuer à aller dans la même direction et d’être toujours plus structuré. Tous est allé vite pour moi et j’avais déjà envisagé une rédac cheffe, mais c’était trop tôt (4 ans). Doucement et avec les opportunités, comme mon intégration de l’agence thalamus, j’ai repensé ma manière de travailler et de me structurer. Il y a mon savoir-faire, travailler dans la communication et mon savoir-être qui sont mes engagements. Et l’un ne va pas sans l’autre. J’ai pu mieux structurer Les Sportives mais aussi de moins porter seule le projet, comme c’était le cas depuis 4 ans et demi. C’était le bon moment pour le média pour fidéliser et fédérer l’équipe. On 4 à la coordination et on monte à une quinzaine sur l’équipe de rédaction, avec les pigistes.

Mejdaline Mhiri est arrivée en tant que rédactice en cheffe. Cela fait cinq ans qu’on travaille ensemble, les choses vont de soi entre nous. Mejdaline, comme moi, a beaucoup grandi avec Les Sportives. La plupart de l’équipe travaille avec moi depuis le début. Je voulais médiatiser la cause, mais on voulait grandir nous même et je pense avoir beaucoup évolué depuis 4-5 ans. Quand on regarde le premier numéro, on dirait presque que c’est un travail scolaire. Mejdaline est une belle rencontre, elle est arrivée car un rédacteur m’avait lâché sur un article, au début de l’histoire. J’en avais parlé à Béatrice Barbusse. Elle m’a dit : “Personne ne l’a fait avant, alors si toi tu es prête, alors fonce et ne regrettes rien. Elle m’a aussi dit de ne pas faire de la limitation des autres, ma propre limite”.

LES FEMMES SE METTENT EGALEMENT UN PLAFOND DE VERRE

Mon cercle de contributeurs était initialement issu de la culture. Des gens qui ont travaillé chez Causette, de So Press. J’ai pris l’influence des magasines à forte personnalité. Si je veux taper fort, il faut un magasine qui ait du caractère. C’est le premier mot qu’on a ressorti, d’ailleurs c’est souvent ce qu’on dit d’une femme. Pour le sport féminin, il faut donner du caractère, dans la puissance des mots, de frappe que dans le caractère a proprement dit.

Entre elles, les femmes peuvent être hyper difficiles, capables du meilleur comme du pire. Les femmes se mettent également un plafond de verre. Je pense à travers les femmes elles-mêmes, en se demandant si elles sont compétentes pour prendre un poste et faire quelque chose. Il y a aussi le fait qu’il n’y a pas encore assez de place pour les femmes et que celles-ci peuvent se tirer la bourre et se tirer dans les pattes. Attention, les hommes, dans certains de leurs discours, vont dire que si les femmes prennent trop de place, il y en aura plus pour les hommes. Alors que c’est le gâteau qu’il faut faire grandir, avant de penser à sa répartition.

LA RENOMMEE ET LA MEDIATISATION NE VONT PAS L’UN SANS L’AUTRE

La renommée et la médiatisation ne vont pas l’un sans l’autre. Mais si la sportive ne se rend pas visible, elle n’existera pas. Il faut avoir la démarche de se rendre visible. C’est sur que si elle ne toque pas à la porte des rédactions, on ira pas forcément la chercher, sauf si elle performe. Mais on va attendre des résultats de façon plus dure qu’un homme. La médiatisation construit la sportive, comme la sportive construit sa médiatisation. Plus elle est médiatisée, plus elle va attirer les sponsors et des moyens financiers qui vont encore la rendre davantage visible et lui permettre de travailler plus sereinement. Des athlètes professionnelles, il y en a pas beaucoup et on manque de disciplines professionnalisées. Il y a un vrai décalage.

Il faut aussi se rendre original, être présent sur les réseaux, accepter de rencontrer les bonnes personnes. Mais dans un emploi du temps d’athlète, on recherche le % supérieur qui fait la performance, en conciliant entraînement, vie de famille et perso, parfois la carrière pro à côté pour vivre. Cela laisse peu de temps à la com et les médias. On se dit vite qu’on a pas le temps. Les agents arrivent de plus en plus, mais il faut avoir les moyens financiers aussi.

AURELIE BRESSON LES SPORTIVES

Avec Etienne GOURSAUD

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