Téo Barbey-Duquil : un journaliste persévérant et multi-médias

Après une formation à l’ISJ, Téo Barbey-Duquil est devenu assistant d’édition stagiaire à la Chaîne l’Equipe, pour aider sur le Giro 2017.
Téo Barbey-Duquil
(c) Téo Barbey-Duquil
Téo Barbey-Duquil
(c) Téo Barbey-Duquil

Après une formation à l’Institut pratique du journalisme, Téo est devenu assistant d’édition stagiaire à la Chaîne l’Equipe, pour aider sur le Giro 2017. Mais avant ça, il avait déjà écrit pour l’Est Républicain, pendant ses années de licence, puis Nice-Matin, pendant ses études de journaliste. Aujourd’hui, il a déjà travaillé pour les plus grands médias français concernant le sport, en aidant en tant que pigiste pour Roland-Garros chez France Télévisions ou encore pour le basket chez SFR Sport. Il a également travaillé chez RMC Sport pour des sujets, chez Canal + pour Infosport et sur l’Equipe en tant que journaliste/commentateur.

S.F : Quel a été votre cursus étudiant pour devenir journaliste sportif ? Depuis jeune c’était votre vocation ?

T.B-D : Après un Bac ES, j’ai fait une licence d’histoire à l’université de Lorraine (Nancy). D’une part parce que j’aimais beaucoup la discipline, notamment l’histoire contemporaine, et d’autre part parce qu’elle proposait à partir de la deuxième année un parcours optionnel de préparation aux concours des écoles de journalisme. J’ai toujours eu envie de faire ce métier, vraiment depuis tout petit. Je regardais et je suivais beaucoup beaucoup de sports quand j’étais gamin, donc c’était la logique d’essayer d’aller vers un métier-passion.

J’étais fasciné par la fonction que pouvait avoir un journaliste

Le cyclisme une passion ? Ou alors un autre sport favori ?

Alors, une passion oui évidemment. Mais qui s’inscrit hors de toute logique familiale. Aucun de mes parents ou de mes proches n’était passionné ou ne pratiquait le vélo. Pas trop d’explication à ça, si ce n’est la force d’attrait d’une course comme le Tour de France quand on est gamins, même si ce n’était pas les années les plus belles du vélo avec le recul. Je consommais beaucoup de sport à la TV, y compris les courses, mais aussi des documentaires, de la presse écrite. Je demandais L’Equipe tous les jours pendant le Tour quand j’étais gamin. Et ça m’a jamais quitté.

Comment vous est venu la passion du journalisme sportif ?

Je jouais beaucoup au football et au tennis étant enfant. À une époque, je faisais du sport quasiment tous les jours, cours d’EPS scolaires exclus, et quand j’ai compris que ce ne serait pas un avenir professionnel, c’est logiquement que j’ai pensé à ça. J’aimais bien écrire, j’étais plutôt à l’aise à l’oral et j’étais fasciné par la fonction que pouvait avoir un journaliste pour faire passer des émotions, faire vivre un évènement, le critiquer parfois aussi. Cela a été tout de suite l’objectif.

Les locales sont un vrai lien social

Commencer dans de la presse régionale, ça forge vraiment les connaissances et le savoir-faire ?

Oui, évidemment. Parce que c’est le premier contact avec beaucoup de notions journalistiques : l’angle, la titraille, la recherche des bons interlocuteurs… Dans beaucoup de territoires, les locales sont un vrai lien social, une habitude pour les gens. Et puis, la presse régionale est aussi beaucoup plus accessible pour les jeunes pour avoir un stage d’observation ou commencer à écrire. Beaucoup de journalistes sportifs ont commencé par être correspondants de presse locaux pour couvrir des matches ou des courses. C’est une des premières écoles de journalisme.

Votre club préféré de foot ? Le joueur actuel préféré ? En tennis, quel joueur all-time ? Votre tournoi préféré ? Un souvenir dans l’un de ses 2 sports à raconter ?

Je n’ai pas vraiment de rapport charnel à un club comme certains peuvent en avoir. J’ai été abonné à Nancy, parce que c’est le club et forcément on le soutient. Mais ça ne dépasse pas plus. J’ai autant de plaisir à regarder un match du Barça, du Real ou de Manchester City. Après sur le plan européen, y a évidemment un souhait de voir les clubs français aller le plus loin possible…  Joueur préféré c’est difficile mais j’aime beaucoup Verratti pour sa vista et De Bruyne qui fait une saison incroyable cette année malgré l’interruption.

Difficile de dégager un joueur all time, car j’ai connu que le Big4/5, mais j’aimais beaucoup regarder Tim Henman quand j’étais gamin, j’adorais le service volée. Federer évidemment. Et beaucoup d’amour pour le revers de Gasquet aussi.

Uu souvenir en particulier ? J’ai grandi dans le sud de la France et j’ai eu la chance de pouvoir aller voir en vrai beaucoup de matches à Nice, à Monaco, de voir Zidane, d’aller au Masters de Monte Carlo… Bref ce sont plus des souvenirs d’enfants hyper heureux d’aller voir quelque chose qu’on voit normalement à la télé.

Quand on travaille au sein de l’Equipe, du service des sports de France Télévisions, est-ce qu’il y a une certaine forme de fierté d’être là, un honneur de pouvoir écrire pour Tout Le Sport, de commenter en direct écrit les matchs de Ligue 1 ou de Ligue des Champions ? Un peu de pression quand on sait qu’on est lu par plusieurs centaines voire milliers de suiveurs ? 

Fierté, au tout debut oui, parce que c’est l’accomplissement d’un petit rêve, d’une ambition de gamin. Ça s’estompe assez vite parce que ça devient ensuite un métier avec tout ce que ça implique ensuite. On cherche à s’améliorer, à faire de nouvelles choses, à apprendre des gens que l’on rencontre. Et puis le fait d’être lu, regardé ou entendu, ça oblige à être rigoureux et consciencieux même si ça ne protège parfois pas de l’erreur.

J’ai eu beaucoup de chance à Nice

J’ai lu que vous aviez eu énormément de chance en 2015 et 2016, en vivant de près les attentats du 13 novembre à Paris et du 14 juillet 2016 à Nice. Vous estimez-vous chanceux ? Après ces 2 moments qu’on pourrait dire de « chance », avez-vous décidé de vivre votre métier de journaliste à fond, pour ne rien regretter ?

Oui, alors faut aussi le relativiser parce que je ne les ai pas vécus aussi près que toutes les personnes qui ont été touchées directement ou indirectement par ces attaques. Ce n’est absolument pas comparable. Sur le 13 novembre, j’étais juste au stade comme 80 000 personnes ce soir-là. À Nice, c’était un peu différent parce que je couvrais le feu d’artifice du 14 juillet pour Nice Matin. Oui, j’ai eu beaucoup de chance et beaucoup ne l’ont pas eu donc j’ai aucune légitimité à m’étaler là-dessus. Si ce n’est que ça été une vraie expérience journalistique à Nice-Matin. Mais, je ne crois pas que ça ait changé quoique ce soit dans mon rapport à mon métier, d’autant que j’ai fait beaucoup de sport assez rapidement en sortie d’école.

Paul LALEVEE

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