MARJORIE MAYANS : LES YEUX RIVÉS VERS LA QUALIFICATION AUX JEUX OLYMPIQUES DE TOKYO

Joueuse expérimentée de l’équipe de France à 7, Marjorie Mayans s’est confiée sur les chances de qualifications aux prochains JO et sur le dernier tournoi des Worlds Series de Biarritz
Marjorie Mayans
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Crédit Photos : WorldRugby

3 ans après, j’ai toujours en tête notre participation aux Jeux Olympiques de Rio. Nous étions alors les premières rugbywomen de l’histoire à participer à une olympiade. Les JO, ça passe avant tout en ce moment, avec ce cycle de 4 ans où de nombreuses filles du rugby tricolore sont centrées sur cet objectif. Il n’y a pas d’équivalent dans le monde du 7. Mais je n’oublie pas non plus le XV, et une Coupe du Monde dans ce format est tout aussi importante pour moi.

 

J’en garde donc un souvenir positif, mais mitigé, car même s’il s’agit du plus grand événement mondial, qu’il y a un côté magique, la déception fut également présente avec l’absence de médaille. Un rêve qui s’est écroulé en seulement 14 minutes lors de notre défaite en quart de finale contre le Canada.

 

J’aspire donc à retrouver cette compétition, mais pour la vivre de la meilleure des manières.

 

LA QUALIFICATION NE DEVRAIT PAS SE JOUER À BIARRITZ

 

La qualification est l’objectif majeur de cette année. Après une saison 2018 où nous avons fini 3ème du circuit mondial et vice-championne du monde, c’est dans une logique de continuité que nous visons à être présentes à Tokyo pour y viser une médaille.

 

Cette qualification ne nous tend pas encore les bras. Après avoir perdu des points à Kitakyūshū, nous avons échoué à nouveau en demi-finale du tournoi de Langford face à nos adversaires les plus proches au classement, l’Australie. Nous perdons de peu, après avoir encaissé un essai casquette en début de rencontre. Nous aurions nous aussi mérité la victoire, mais le rugby à 7 se joue à quelques détails.

Aujourd’hui avec ce dernier tournoi à Biarritz des World Series qui compte pour la première phase de qualification*, il apparait compliqué de refaire notre retard sur cette place de 4ème occupée par les australiennes. Tout ne dépend pas de nous et je pense que les objectifs seront tout simplement d’aller chercher le meilleur classement possible, de bien jouer et de nous préparer pour les prochaines échéances.

 

*les 4 premières du classement sont directement qualifiées aux JO de Tokyo. D’autres tournois de qualifications ont ensuite lieu.

 

Pour moi, la qualification se jouera dans un prochain tournoi à Kazan. Devoir compter sur l’échec des autres n’a de toute façon jamais fait partie de notre mentalité. Mais nous n’avons rien à perdre, si les australiennes font un faux pas, nous nous devons d’être là.

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J’ai hâte de jouer devant notre public français, devant nos proches qui seront là. On va en profiter un maximum. Mais ça ne changera pas notre préparation mentale, physique ou rugbystique, car nous devons garder ce focus et cette concentration optimale.

 

Comme d’habitude nous viserons un podium qui nous a manqué cette année après notamment trois échecs en quatrième place. Nous devons grimper cet échelon et réussir à battre les nations qui sont encore devant nous. Nous avons vaincu les néo-zélandaises pour la première fois cette année, et c’est en réitérant ce genre de performance qu’on arrivera à accomplir la destinée de cette Équipe de France.

 

L’OSMOSE DU GROUPE FRANCE NOUS PERMETTRA DE PROGRESSER

 

Pour le moment, nous avons encore quelques petits moments de craquage lorsque les équipes adverses nous mettent la pression. Nous avons du mal à mettre en place notre jeu et nous sommes certainement plus tendues que les meilleures équipes dans les moments cruciaux. Nous sommes en train de passer ce cap, celui de l’expérience et de l’habitude de ces moments clés.

 

Je suis persuadée que nous pouvons faire mieux et que le podium nous est accessible. La Nouvelle-Zélande, les États-Unis, le Canada et l’Australie ont certes fait une excellente saison, mais ça ne s’est pas joué à grand-chose. Tout le travail qu’on fournit depuis des années commence à porter ses fruits, il ne faut pas nous relâcher ces prochains mois. C’est par ce travail que nous intégrerons définitivement le top mondial.

 

Nous avons d’ailleurs gagné en homogénéité dans le groupe avec un lien toujours plus fort entre expérience et qualité. Beaucoup de jeunes joueuses nous apportent un renouveau et s’intègrent au projet à une vitesse folle. Je pense à des filles comme Valentine Lothoz, Anne-Cécile Ciofani, Coralie Bertrand ou Séraphine Okemba. Avec elles, l’Équipe de France a un bel avenir.

 

Nous essayons vraiment toutes ensembles de créer une belle harmonie, cette osmose où tout le monde peut trouver sa place dans l’équipe en faisant augmenter le niveau global. Nous poussons toutes vers le même but, celui de faire arriver les Bleues le plus haut possible.

 

Et j’espère que tous ces efforts nous permettront de nous qualifier pour ces JO. Si nous croyons dans notre jeu et en nous, nous devrions y arriver.

MARJORIE

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