Les supporters du PSG n’ont pas encouragé leur équipe, hier soir, dans ce Classique face au rival marseillais. Dans ce Parc des Princes sans ambiance, les Parisiens se sont tout de même imposés (2-1). Le capitaine, Marquinhos, a poussé un petit coup de gueule en interview d’après-match. Alors, l’agacement du Brésilien vis-à-vis de ses supporters est-il justifié ?
Marquinhos et les supporters parisiens : 2 visions qui s’opposent…
Le nouveau président du CUP (Collectif Ultras Paris), Romain Mabille, avait annoncé avant la rencontre que le silence serait de mise pour ce Classique. Il avait d’ailleurs justifié ce choix à Francebleu : « On a fait un communiqué avec des revendications et rien n’a bougé au niveau de la direction. […] On est les premiers dégoûtés de ne pas chanter. Mais on préfère se punir pour le bien du club en espérant que ça change, que de rentrer dans le stade et faire comme si de rien n’était juste parce que c’est Marseille. »
Si la « grève des encouragements » depuis la débâcle en Ligue des Champions est compréhensible et justifiée, fallait-il tout de même continuer pour ce match face à l’OM ? Selon Marquinhos, le CUP aurait dû faire un effort et tout de même encourager son équipe face au rival historique : « Pour un Classique, il faut tout mettre de côté. Ce n’était pas le moment de faire ça. En tant que joueur, je ne suis pas d’accord. »
Les 2 points de vue s’entendent. Le CUP n’a pas lancé un mouvement de protestation pour le stopper en plein milieu, sans avoir obtenu gain de cause. Mais en revanche, une « trêve » aurait très bien pu voir le jour, dans ce cadre très spécifique. Personne n’aura trouvé ça ridicule .
Un agacement des joueurs compréhensible !
Ce qui est certain, c’est qu’on ne peut pas blâmer Marquinhos d’être déçu et agacé par le comportement des supporters parisiens. Le Brésilien, hier, a mouillé le maillot et a bien fait son travail… Alors que les supporters ont (volontairement) manqué au leur : encourager leur équipe. De plus, les joueurs ne sont pas responsables des erreurs de la direction. L’énervement de ces derniers est donc d’autant plus compréhensible que ce sont eux qui en pâtissent le plus.
Ensuite, on peut remettre en question la pertinence de cette grève. Montrer son mécontentement dans le stade est tout à fait naturel : sifflets, banderoles… Mais les supporters sont-ils en droit d’exiger un certain nombre de revendications comme le départ de Leonardo ? Vont-ils continuer comme cela jusqu’à ce que le directeur sportif change ? Si tel est le cas, la situation va continuer d’être très tendue jusqu’à la fin de saison, qui risque d’être extrêmement longue !
Retrouvez les notes des Parisiens ici :
Nicolas PARANT