Tous les lundi, l’Humeur de Sans Filtre revient sur un ou plusieurs faits d’actualité. Aujourd’hui, Chelsea qui consacre le football collectif.
Chelsea vainqueur de la Ligue des Champions, devant Manchester City, c’est un sacré pied de nez à notre époque actuelle. Celle des superstars du football qui vampirisent tous les débats. L’ère des statistiques à outrance, avant même de penser armoire à trophées. Une époque où on sacralise les duels entre deux hommes, avant même de se souvenir que derrière ces joueurs, il y a un club et que sans le club, le joueur n’est rien. Cela fait du bien d’avoir vu deux blocs équipe en finale de la plus grande compétition club au monde.
Un beau pied de nez à certains joueurs qui ont parfois pris l’ascendant sur les clubs, imposant le moindre de leur caprices, déjouant l’esprit collectif et oubliant également que c’est le club qui paie le salaire, faramineux, à la fin du mois. Chelsea contre Manchester City, c’est le triomphe de deux équipes sans immenses stars, mais à la puissance collective redoutable. Il ne s’agirait pas de tomber dans le panneau d’évoquer David contre Goliath. Les deux équipes disposent de moyens faramineux et sont celles qui ont le plus dépensé de la dernière décennie.
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Mais des dépenses qui ont été faite certainement à meilleur escient que d’autres clubs, qui ont parfois tout (trop) misé sur un homme providentiel. L’ère de Cristiano Ronaldo et Lionel Messi a propulsé le football à ses sommets jamais atteints auparavant. Mais a propulsé l’individualisme au sommet d’un sport dont certains avaient sans doute oublié qu’il était collectif. Avec des jeunes qui admiraient les stars avant de supporter une équipe. On espère que le sacre de Chelsea réussira à renverser la donne et redonner au football son essence collective. Même si le football business perdure et perdurera toujours.
Etienne GOURSAUD