Athlétisme : Point complet sur les qualifiés français aux JO (concours, marche, épreuve combinées)

Petit point sur les Français qui ont validé leur ticket et ceux qui en sont proches. Point sur les qualifiés Français aux JO.
minima ffa
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On est dans la dernière ligne droite avant les Jeux. Les athlètes n’ont plus que jusqu’au 29 juin pour réaliser les fameux minima. Petit point sur les Français qui ont validé leur ticket et ceux qui en sont proches. Point sur les qualifiés Français aux JO;

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Retrouvez ici notre première partie consacrée aux courses.

Hauteur : Les Français(e)s assez loin du compte (minima hommes 2,33 m femmes 1,96 m)

Sébastien Micheau est un athlète en pleine progression (record à 2,23m). Cependant, cela reste relativement loin d’un standard assez élevé, à 1 centimètre du record de France de Mickaël Hanany. 1 centimètre du record de France, c’est également ce qui est demandé aux filles. Pour le moment, les deux meilleures françaises sont Léonie Cambours et Solène Gicquel. La première est une spécialiste de l’heptathlon. Le saut en hauteur français se cherche une (ou plusieurs) têtes d’affiche, capables de rivaliser au niveau mondial.

Perche : Vers un embouteillage chez les garçons (minima hommes 5,80 m femmes 4,70 m)

Pour le moment, Renaud Lavillenie a réalisé les minima (5,92m hier), tandis que Valentin son frère fait partie des athlètes protégés en tant que finaliste et a fait hier 5,80 m, tout comme Ethan Cormont, avec un record porté à 5,80 m cet hiver (5,75 m cet été) Mais, ils sont beaucoup à être proches de Tokyo. Alioune Sene a porté son record à 5,73 m, devançant d’un centimètre le nouveau recordman de France juniors Anthony Ammirati, mais aussi Thibaut Collet. Est ce que l’un d’entre eux peut bouleverser l’ordre établi ?

Chez les femmes, Ninon Guion-Romarin, fait aussi partie des athlètes protégées. Elle a mis au monde un enfant cette année, mais clame son envie d’aller à Tokyo. Elle a fait récemment sa rentrée à 4,05 m. Nul doute que si elle montre des progrès, elle sera au rendez-vous japonais. Elle sera sans doute la seule Française, dans la mesure où la jeune Elina Giallurachis domine les bilans avec un bond à 4,42 m (record personnel).

Longueur : Augustin Bey tout proche ! (Minima hommes 8,22 m femmes 6,82 m)

Il est en progression constante. Augustin Bey a sauté à 8,16 m cette année, seulement à 6 cm des minima. Des minima qu’il serait bien inspiré de faire dans une discipline qui se cherche encore et toujours un vrai leader et, où des médailles olympiques se sont récemment jouées à 8,20 m. Il est le seul à être en mesure de rêver de Tokyo, puisqu’il est le seul à plus de 8 m.

Chez les femmes, ce sera plus compliqué. La meilleure, Marie-Jeanne Ourega est à 6,49 m (record). Depuis Eloyse Lesueur, les filles se cherchent une leader.

Triple saut : Trois à plus de 17 m, seul pays dans ce cas avec Cuba, Diallo s’est affirmée chez les filles (minima hommes 17,14 m femmes 14,32 m)

Melvin Raffin (17,19m) et Jean-Marc Pontvianne (17,17m record personnel) seront du voyage à Tokyo. Une belle revanche pour deux athlètes peu épargnés par des pépins physiques. Preuve que le triple saut se porte toujours bien en France, malgré la retraite de teddy Tamgho, il y a deux ans. Et Benjamin Compaoré pourrait bien accompagner les deux premier cités. Auteur lui aussi d’une résurrection, avec un bond à 17,03 m. Trois Français à plus de17 m, seul Cuba fait aussi bien.

Avec un bond hier à 14,51 m, Rouguy Diallo vient de composter son billet pour Tokyo ! Et a battu son record personnel, qui datait de 2014 (avec trop de vent cependant). Et attention à elle, elle pourrait avoir une bonne carte à jouer dans la capitale japonaise.

Poids : Dagée essaie de surnager ! (minima hommes 21,10m femmes 18,50m)

Bon posons les bases. Pour se qualifier, un Français devra battre le record de France de 48 cm. C’est dire la tâche qu’attend un Fred Dagée, qui multiplie pourtant les concours à plus de 20 m, mais est bloqué à 20,26 m cette saison. Chez les femmes, c’est compliqué aussi, la meilleure est Amanda Ngandu-Ntumba, qui incarne l’avenir, mais davantage au disque. Le poids, un des parents pauvres de l’athlétisme français. On aimerait pourtant voir des lanceurs rivaliser. Encore faudrait-il davantage les mettre en lumière.

Le disque a fait son trou en France (minima hommes 66,00 m et femmes 63,50m)

Déjà qualifiée pour Tokyo, de par sa finale à Doha en 2019, Mélina Robert-Michon a encore frappé un grand coup hier, avec un jet à 65,50 m. Son meilleur jet en carrière en juin. Elle sera candidate à la médaille, sans nul doute. Avec un record à 59,36 m réalisé cette saison, Amanda Ngandu-Ntumba incarne l’avenir (né en 2000). Mais cela risque d’être un peu juste cette année.

Il est encore là ! Malgré de très durs minima, Lolassonn Djouhan a validé son ticket pour Tokyo, avec un record porté à 66,67 m ! Une très grosse performance. Il devrait lui aussi être seul, car Tom Reux, un espoir lui aussi (1999), a lancé à 60,46 m. Une sacré belle performance, mais qui est encore trop juste.

Marteau : Cela se bouscule dans la cage ! (Minima hommes 77,50 m, femmes 72,50m)

On a évoqué dans notre première partie, une folle densité en demi-fond. Mais cela pourrait, dans un avenir proche, être la même chose au marteau. Quentin Bigot domine les bilans français et est le seul à avoir fait les minima certes, avec un record porté à 79,50 m (il était dans les protégés, avec l”argent à Doha). Mais Yann Chaussinand (né en 1998 !) a frappé un grand coup en portant son record à 77 m, tout proche du NPR. Hugo Tavernier, encore espoir, a porté son record à 72,45 m. Que dire de Jean-Baptiste Bruxelle, encore junior (et qui lance normalement avec un poids de 6 kg au lieu de 7,27) qui a réalisé 71,26 m, avec le poids des grands.

Alors, Alexandra Tavernier est aussi la seule a avoir fait les minima, avec son record de France porté à 75,39m. Elle était de toute manière parmi les athlètes protégées, avec sa finale à Doha. Mais Rose Loga, avec un record de France juniors porté à 71,09, peut encore rêver de Tokyo (les juniors filles lancent avec le poids des grandes, 4kg).

Javelot : Cruel destin pour Alexie Alaïs (minima hommes 85 m, femmes 64m)

Elle aurait pu prétendre aux minima. Mais la rupture aux ligaments croisés, en septembre dernier, aux France Elite a retardé la progression d’Alexie Alaïs. Qui s’est lancé dans une course pour revenir au top et reprendre le fil de sa carrière. Même au top, les minima demandés étaient sévères, au-delà du record de France de Mathilde Andraud (63,54 m). Qui avait pu elle aller à Rio avec cette marque.

Chez les hommes, on a l’émergence d’un jeune talent avec Teuraiterai Tupaia, qui a signé un record de France espoirs de la discipline (80,86 m). Encore loin des minima, mais à 20 ans, il a tout l’avenir devant lui. Des minima 2,44 m plus loin que le record de France de la discipline. Cela situe le défi pour le jeune lanceur, dans les années à venir.

Epreuves combinées : Mayer en attendant d’autres noms ? (Decathlon 8350 points, Heptathlon 6420 points)

Qualifié l’an passé, avec sa performance à la Réunion, le recordman du monde et vice-champion olympique Kévin Mayer s’est débarrassé de ce poids assez tôt. Il risque d’être assez seul, le deuxième français, Ruben Gado (qui domine d’ailleurs les bilans), est à 8038 points.

Elle a crée la sensation avec, 6192 points et sept records battus en autant d’épreuves, la jeune Léonie Cambours (2000). Malheureusement, les minima sont particulièrement drastiques puisque seulement 4 filles dans le monde sont actuellement au dessus de cette barre. Vraiment (vraiment) dommage pour une Léonie Cambours qui aurait mérité d’être du voyage (24e mondiale). Voire même une Diane Marie-Hardy qui a clairement un potentiel dans ces eaux là.

20 km marche : Les hommes aux rendez-vous, en attendant la jeune garde féminine (minima hommes 1h21 femmes 1h31

Kévin Campion et Gabriel Bordier sont qualifiés pour les J.O. Kévin Campion en tant qu’athlète protégé (pas encore de performance en 2021 sur la distance). Gabriel Bordier lui a fait voler le chrono au mois de mai, avec un superbe 1h20’11. Qui confirme ses progrès constants depuis quelques années, au point de devenir une vraie référence mondiale.

Chez les femmes, pas encore de minima, mais on prépare l’avenir, avec des filles qui continuent de progresser. Comme Clémence Beretta (record porté à 1h33’38 cette saison) où encore Eloise Terrec, qui a également amélioré son record, avec 1h34’06. Deux filles nées en 1997 et 1998 , dans une discipline qui requiert de la maturité. En attendant la plus jeune garde. A Paris, cela risque aussi de se bousculer au portillon. Tant mieux.

50 km marche : La France comptera de nouveau sur Yohann Diniz

Qualifié en tant qu’athlète protégé, Yohann Diniz marchera vers son rêve olympique, pour décrocher la seule médaille qui manque à son immense palmarès. Histoire d’entrer un peu plus dans la légende de l’athlétisme français, pour celui qui a mis un si beau coup de projecteur sur sa discipline.

Etienne GOURSAUD

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