Athlétisme – La Française Susan Jeptooo 38e du marathon

La Française Susan Jeptooo aura payé le changement d’allure au 15e kilomètre. Doublé Kényan sur la course (Jepchirchir et Kosgei) et la surprise Seidel 3e de la course.

Début de course très lent

C’est l’une des courses royales de ce programme olympique, le marathon. Et ce sont les femmes qui ouvrent le bal. Parmi les courageuses de cette distance mythique, Susan Jeptooo. Qui est parmi les outsiders au départ de la course, avec son record personnel. La Française, 108e performeuse de l’année 2020 peut cependant être considérée comme une prétendante à une jolie place, en progrès constant et un record porté à 2h28’48. Et elle se place d’entrée de jeu bien au “chaud” dans le peloton.

28e après 10 km, mais dans les mêmes temps que la fille de tête, elle a su endiguer parfaitement l’accélération de peloton (17’31 entre le 10e et le 15e kilomètre), pour pointer à la 13e place au bout de 15 km, toujours bien calée dans le même temps que la 2e performeuse mondiale en 2019, la Kenyane Ruth Chepngetich. Un peloton ou reste également au chaud sa compatriote, la recordwoman du monde de la distance, Brigid Kosgei. Tandis que l’écrémage se fait progressivement à l’arrière.

Accélération progressive, Susan Jeptooo paye l’addition

Malheureusement, cette attaque a été un peu plus dure à encaisser pour la Française, 29e en 1h11’51 au 20e kilomètre. Désormais à 22 secondes de la tête de course. Au semi-marathon, quelques encablures plus loin, elle est 31e, en 2h15’59. Alors qu’elles ne sont plus que 15 dans le groupe de tête, avec l’écrémage qui se poursuit ! Tout comme l’accélération de l’allure, puisqu’après 25 kilomètres, on est désormais en dessous des bases de 2h30 au marathon. Les Kenyanes martyrisent un peloton qui continue de maigrir. Susan Jeptooo est 32e à 1’34 du groupe de tête.

La première grosse sensation intervient au 30e kilomètre, ce fameux mur, avec la défaillance de Ruth Chepngetich, la recordwoman du monde du semi. Lâchée subitement, alors qu’il ne reste plus que 9 filles en course pour la médaille. Peres Jepchirchir poursuit le forcing (1h46’04), tandis que le débours de Susan Jeptooo s’accentue, tout comme sa rétrogradation au classement (37e à 3’16). Au 33e kilomètre, grosse accélération des deux Kenyanes qui font le forcing. Le groupe de 9 explose et il ne reste plus que Salpeter et la surprenante Molly Seidel, l’Américaine qu’on ne pensait pas capable de tenir ! L’Américaine, grosse surprise de cette fin de marathon.

La sensation Molly Seidel, Peres Jepchirchir fait le break

Au 35e kilomètre, c’est au tour de Eunice Chumba de craquer. Elles ne sont plus que 4 et toujours la surprenante Américaine qui continue de passer ses relais, alors que le dernier 5km a été couru en 16’54, confirmant l’accélération de l’allure au fil du marathon. Susan Jeptooo continue de rétrograder, seulement 41e en 2h08’26 à 5’28. Au 37e kilomètre, nouvelle accélération des Kenyanes, d’abord fatale à Molly Seidel, puis à Lonah Salpeter, qui s’arrête brutalement ! La médaille s’approche alors pour l’Américaine.

Au 40e kilomètre, la décision finale se fait, avec l’attaque au ravitaillement de Jepchirchir. Qui lâche sa compatriote recordwoman du monde Kosgei, victime d’une petite défaillance. La course est jouée et ce sera un doublé Kényan (2h27’20 contre 2h27’36). Avec une magnifique 3e place pour Molly Seidel en 2h27’46. La Française Susan Jeptooo termine finalement 38e place en 2h36’29.

Etienne GOURSAUD

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