AMANDINE HENRY : IL FAUDRA GARDER LA COUPE À LA MAISON ! – Partie 2

Amandine Henry baigne dans le football depuis ses premiers pas. Passée en centre de formation à Clairefontaire puis à l’OL, la joueuse tricolore s’apprête à porter le brassard de capitaine pour la prochaine Coupe du Monde féminine. C’est sous le soleil Lyonnais du Groupama OL Training Center, qu’Amandine Henry a accepté, tout sourire, d’évoquer Sans Filtre, sa saison, l’Équipe de France, son passage à l’étranger, sa nomination pour le ballon d’or féminin et la sortie de son premier roman « Croire en ses rêves ».

Amandine Henry – Footballeuse

(Crédit photo Une : DR).

CROIRE EN SES RÊVES

En décembre dernier, j’ai été nominée pour le Ballon d’Or féminin. C’était une grande fierté et un honneur de faire partie des grandes joueuses du monde. Je suis contente que ce soit ma coéquipière Ada Hegerberg qui ait reçu cette récompense. Non seulement, car c’est une Lyonnaise, mais d’autant plus, car l’équipe a contribué à son trophée.

Même si je n’ai pas obtenu cette récompense, j’espère continuer sur cette lancée en faisant toujours partie des meilleures joueuses dans les prochaines années et pourquoi ne pas remporter un jour, ce ballon d’or.

Cette récompense montre qu’aujourd’hui les joueuses sont reconnues. Les féminines peuvent enfin remporter des trophées individuels. On espère que ça continuera, car le football féminin doit encore évoluer. J’attends plus de monde dans les stades et plus d’équipes professionnelles.

Pour en parler, j’ai décidé d’écrire un roman illustré « Croire en ses rêves ». Il sortira le 15 mai prochain, un mois avant la Coupe du Monde Féminine.

Je raconte mon histoire sous forme de journal intime. Je ne voulais pas que ce soit une biographie, mais plutôt un témoignage qui s’adresse aux jeunes filles. J’avais envie de donner l’exemple en leur montrant qu’une carrière de footballeuse n’est pas toujours rose.

Je ne suis pas quelqu’un qui a pour habitude d’écrire, ce n’est pas une passion derrière le ballon rond, mais j’aime transmettre, communiquer comme lorsque je suis capitaine avec l’Équipe de France. C’est un rôle que je prends très à cœur.

En dehors du terrain je suis quelqu’un d’assez simple, j’aime profiter de ma famille, de mes amis. Puis sur le terrain, je suis différente, je suis guerrière, j’aime le combat, j’aime échanger avec mes coéquipières et rigoler.

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L’ÉQUIPE DE FRANCE EST CAPABLE DE REMPORTER LE MONDIAL

Le chemin est encore long et rude. Mais on se sent prête, on s’entraîne tous les jours pour pouvoir remporter le Mondial.

Cela fait un an et demi qu’on est toutes ensemble. Un projet de jeu se met en place et on a travaillé plusieurs systèmes de jeu et de nombreuses compositions d’équipe. Nous essayons de peaufiner les derniers détails, car on approche de plus en plus du jour J.

On attend beaucoup de nous, mais cette pression est positive. Il faut surfer sur la vague des garçons sacrés champions du monde et rester sur la même lancée.

Avant la Coupe du Monde masculine en Russie l’été dernier, j’ai fait une interview avec le capitaine des Bleus Hugo Lloris. Je prends exemple sur lui, on a beaucoup échangé, mais je pense que chaque personne, chaque caractère est différent. J’essaye de prendre ce qui a marché dans la victoire des Bleus lors du Mondial, mais j’essaye aussi de faire mes propres choix.

Lorsque l’Équipe de France a remporté sa deuxième étoile, j’ai ressenti beaucoup d’émotions et je me suis dit que cette victoire devait nous servir pour le Mondial Féminin. À nous de poursuivre sur cette voie victorieuse et de montrer l’exemple. Je suis déterminée à ressentir les mêmes sensations de bonheur avec le public et rendre fière la France, car remporter une compétition chez soi est un rêve !

Étant capitaine, je fais le relais entre le staff et les joueuses et vice-versa. L’entraîneur Corinne Diacre est très expérimentée. Elle connaît bien les qualités de chacune. On échange très souvent, notre relation est assez proche.

Lors de la dernière Coupe du Monde, j’ai été élue deuxième meilleure joueuse, mais lorsque l’on participe à une Coupe du Monde, il faut la remporter et individuellement être la plus performante possible. Je crois en notre équipe, en notre bonne étoile !

J’attends un trophée, une récompense pour ce Mondial. Cela fait plusieurs années qu’on passe pas loin du titre. Il nous manque cette dernière marche. Il faudra garder la coupe à la maison !

C’est en plus une première, la France va accueillir une Coupe du Monde féminine. Le fait de jouer cette compétition sur nos terrains est assez excitant. J’ai hâte que le Mondial commence, nous avons aussi conscience que nous jouerons le rôle d’ambassadrice dans le développement du football féminin. Cet événement va être le déclencheur de l’avenir et grâce à nos performances, nous pourrons donner une bonne image du football pratiqué par les femmes.

Si je remporte la Coupe du Monde avec les Bleues, je profiterais de la victoire avec tous mes proches et l’équipe. Je pense qu’on fera une très belle fête avec tous les Français et les Françaises. Mais je suis prête à relever les défis qu’on me proposera.

AMANDINE

avec Solène Anson

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