CHRISTOPHE MONGAI : « CAPTAIN » LLORIS EST UN GRAND GARDIEN

Pendant cette édition 2018 de la Coupe du Monde en Russie, Sans Filtre fait intervenir des acteurs du sport pour vous donner leurs coups de cœurs à chaque journée de la compétition.  Christophe Mongai, le célèbre agent de joueur à la tête du groupe USM, nous donne ses impressions sur les 1/4 du Mondial en Russie.
Christophe Mongai
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Pendant cette édition 2018 de la Coupe du Monde en Russie, Sans Filtre fait intervenir des acteurs du sport pour vous donner leurs coups de cœurs à chaque journée de la compétition.  Christophe Mongai, le célèbre agent de joueur à la tête du groupe USM, nous donne ses impressions sur les 1/4 du Mondial en Russie.

L’ÉQUIPE

Neymar ne cesse de clamer à longueur d’interviews : « Je ne serai jamais Pelé ou Zico ! »

Et il a bien raison.

Les 2 plus grandes idoles du peuple brésilien doivent se désespérer à voir le parisien se couvrir de ridicule match après match en passant plus de temps le nez dans la pelouse que balle au pied.

La seule bonne nouvelle avec l’élimination du Brésil c’est qu’on est désormais certain que Neymar n’aura pas le ballon d’or cette année.

Face à la Belgique, les brésiliens ont réagi, mais n’ont pas agi. Ils ont été spectateurs du jeu pendant un long moment. Et face à une équipe comme les Diables Rouges qui allie puissance physique et subtilité technique cela se paie cash. Les Belges possèdent 3/4 joueurs de classe mondiale (Courtois, De Bruyne, Hazard) et si on les laisse s’exprimer on s’expose au pire.

C’est ce qui est arrivé au Brésil. Lents à entrer dans le match, suffisants, émoussés, les sud-américains ont logiquement été punis par des belges qui avaient plus envie qu’eux.

Est-ce que cela sera suffisant pour se hisser en Finale ? Pas sûr ! La France dispose également de 3/4 joueurs de classe mondiale, mais elle a en plus une expérience, malgré la jeune moyenne d’âge, que les Belges n’ont pas. Et sans aucun doute, un banc plus fourni qualitativement.

Que le meilleur gagne !

LES TEMPS FORTS DE BRÉSIL-BELGIQUE

LE JOUEUR

Il n’y a pas de grande équipe sans grand gardien.

Et « captain » Lloris est un grand gardien.

Un gardien fiable, rassurant, décisif, sobre. Tout ce qu’il faut pour porter son équipe et la tirer vers le haut.

Depuis le début du mondial, le niçois commande, dirige et impose sa présence.

Sans faire de bruit, Lloris prouve match après match qu’il est l’un des tous meilleurs au monde.

Son duel face à Courtois, autre géant du poste, sera certainement une des clefs ouvrant les portes de la finale.

Les portes du temple.

LE FAIT MARQUANT

L’élimination logique des Brésiliens en 1/4 de finale de la Coupe du Monde prouve que les équipes qui renient leur valeur n’avancent pas.

Le problème du Brésil d’aujourd’hui, c’est qu’il a perdu son identité au détriment de l’efficacité.

Les Brésiliens jouent comme des Européens. Et c’est logique.

Qui dans cette équipe du Brésil peut vraiment être qualifié de brésilien ?

À part Marcelo, Neymar, Willian et Douglas Costa, le reste de l’équipe ressemble plus à des Allemands qu’à des enfants du Corcovado.

La faute à un exode de plus en plus précoce des sud-américains en Europe. Ils perdent trop vite leur essence et sont formatés aux joutes européennes.

Quel brésilien reste jusqu’à 26, 27 ans au pays ? Aucun.

Dès qu’un joueur possède un semblant de talent, il franchit l’Atlantique à la vitesse du son. Il n’a pas encore terminé sa formation d’artiste qu’il est déjà en Europe. Il perd donc son authenticité, ce qui fait d’un brésilien un brésilien : une certaine manière de caresser le ballon, le claquement sourd d’un amorti de la poitrine, un déhanchement de danseur, un rythme de samba.

CHRISTOPHE

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