Alexis Phelut prend la 12e place du 3000 m steeple, dans un après-midi où les concours ont été largement perturbé par la pluie. Mclaughlin impressionnante sur le 400m haies.
La course du jour ! Le Kenya n’est plus invincible sur le 3000 m steeple. Alexis Phelut 12e
C’est une mini révolution à laquelle on vient d’assister sur le 3000 m steeple. Ce n’est pas un Kenyan qui remporte la médaille d’or. Une première or boycott ou Kenyan naturalisé. Celui qui a osé faire ce “sacrilège” est le Marocain Soufiane El Bakkali. Il a été très fort et a su absorber la brutale accélération des Ethiopiens à mi-course. Avant de porter l’estocade dans le dernier tour et de s’imposer en 8’08”90 ! L’Ethiopien Lamecha Girma prend l’argent en 8’10”38. Benjamin Kigen sauve l’honneur du Kenya, en prenant le bronze en 8’11”45 ! Engagé en finale, Alexis Phelut prend la 12e place de sa première finale dans une grande compétition. Nul doute que l’Auvergnat s’est servi de cette course pour engranger de l’expérience. Il réalise 8’23”14 !. On retrouvera Alexis Phelut dans des grandes compétitions.
5000 m féminin – Hassan était trop forte
57”36 au dernier tout ! Beaucoup de filles aimeraient faire ce chrono sur un 400 sec ! Sifan Hassan l’a fait sur un dernier tour de 5000 m. La Néerlandaise était trop forte pour la concurrence et sa chute ce matin, sur sa série du 1500 m ne l’a pas affectée. Dans une course partie très lentement (base de 14’55 à l’amorce du dernier tour), elle a fait parler la poudre à la cloche, avec une accélération qui a laissé pantois l’Ethiopienne Gudaf Tsegay, l’autre grande favorite, qui n’a pu répondre. Hellen Obiri a bien essayé de s’accocher, mais a dû renoncer à 150 m de l’arrivée. Hassan s’impose en 14’36”79, contre 14’38”36 pour la Kenyane, deuxième. Le podium est complété par Gudaf Tsegay, assez décevante dans cette finale.
Finale du disque féminin – La pluie a perturbé le concours. Allman jour de gloire, Perkovic éjectée
Heureusement pour elle, Valérie Allman a eu la bonne idée de tuer le concours d’entrée, au lancer de disque. L’Américaine, favorite,a réalisé un gros jet à 68,98 m. Alors que les filles étaient dans leur deuxième essai, le déluge est venu s’abattre sur le stade olympique de Tokyo, offrant de spectaculaires images de filles, incapables de lancer, glissant sur le plateau rendu impraticable par la pluie. Après quelques glissades et frayeurs, le concours a été interrompu pendant presque une heure.
A la reprise, l’Américaine n’a pas été challengée et devient championne olympique. La grosse performance de cette deuxième moitié est pour l’Allemande Kristin Pudenz, avec un nouveau record personnel en 66,86 m. Au 5e essai, malgré le plateau humide ! Le podium est complété par Yaime Perez, avec un jet à 65,72 m. La grosse sensation de cette finale, c’est Sandra Perkovic, la Croate qui a tant écrasé la discipline et qui n’est même pas sur le podium. Elle n’a réalisé que 65,01 m.
200 m féminin – Impressionnante Elaine Thompson, Gémina Joseph s’arrête là
La deuxième demi-finale a offert une magnifique course, avec deux filles qui ont impressionné ! En premier lieu Elaine Thompson, qui a remporté sa course, avec un chrono stratosphérique de 21”66, record personnel égalé. Deuxième derrière la Jamaïcaine, Christine Mboma a encore amélioré son record du monde junior, devenant la première U20 à passer sous les 22 secondes (21”97). La Namibienne sera à surveiller de très près pour la finale. Gaby Thomas, la 2e performeuse de l’histoire, n’est que 3e (22”01) mais se qualifie au temps, dans cette demie monstrueuse. Malheureusement, Gémina Joseph n’améliore pas son chrono des séries et s’arrête là. La jeune Française, née en 2001, sera à surveiller par la suite.
La vice-championne olympique du 100 m Shelly-Ann Fraser-Pryce s’est imposée facilement dans la première série, en 22”13, devant la Namibienne Béatrice Masilingi, qui a encore amélioré son record personnel (22”40). Et dans la dernière série, la malheureuse Marie José Talou, 4e du 100 m, s’est imposée assez facilement, en 22”11, devant Shaunae Miller, qui n’a pas semblé aussi saignante que cela (22”14). La Bahaméenne, va devoir trouver la clé pour monter sur la boite car, sur ce qu’elle a montré aujourd’hui, ce n’est pas suffisant !
400 m – La résurrection de Kirani James
43”88 ! C’est un des chiffres de ce lundi après-midi. C’est celui de la résurrection du Grenadin Kirani James. Champion Olympique du 400 m en 2012, 3e d’une fantastique course à Rio en 2016, il a remporté avec brio la première demi-finale du tour de piste en 43”88, son meilleur chrono depuis la finale de Rio. Derrière lui, le Colombien Anthony José Zambrano explose le record de Colombie et devient le premier Américain du Sud sous les 44 secondes (43”93).
Dans la dernière demie, celle de la mort, énorme impression de facilité de Steven Gardiner, qui s’impose en 44”14 (SB). Parti prudemment, il a déroulé au fur et à mesure pour devancer largement la concurrence. Troisième, Isaac Makwala (44”59) est sauvé au temps, tandis que le champion olympique et recordman du monde, Wayne Van Niekerk passe à la trappe (seulement 5e en 45”14). Dans la seconde demi-finale, victoire de l’Américain Michaël Cherry en 44”44, assez décontracté.
400 m haies – Les trois reines confirment leur statut, Sydney Mclaughlin la plus impressionnante
Dalilah Muhammad, championne olympique en titre et ex-recordwoman du monde, est partie fort sur les 200 premiers mètres, avant de contrôler sur la deuxième moitié de la course. Malgré tout, elle s’impose largement en 53”31 ! Et que dire derrière, de la démonstration de Sydney McLaughlin, qui s’est baladé dans la deuxième demie, en réalisant 53”03. La jeune américaine a beaucoup de marge, cela se sent. Le record du monde, qu’elle détient, sera en grand danger en finale. Démonstration aussi de la jeune hollandaise Femke Bol, qui s’impose en relâchant en 53”91. Les trois ultra favorites ont confirmé leur statut. On espère une immense finale demain. Avec de meilleures conditions que le déluge qu’ont subi les filles sur ces courses.
Etienne GOURSAUD