De retour en Formule 1 après trois ans d’absence, Fernando Alonso peine à retrouver son niveau d’antan. Le pilote, désormais Alpine, a du mal à passer à la vitesse supérieure.
F1 – Fernando Alonso et Alpine : Une confiance mutuelle
C’est l’histoire d’un talentueux pilote espagnol qui à l’âge de 22 ans seulement devient le plus jeune pilote à remporter un Grand Prix (en Hongrie) et à l’âge de 24 ans gagne deux championnats du monde consécutifs (2005, 2006). Un pilote qui a toujours su rendre sa monoplace beaucoup plus performante que ce qu’elle ne l’était. Ce pilote se nomme Fernando Alonso. Mais cette année, après un retour inattendu en Formule 1, le natif d’Oviedo éprouve des difficultés à s’habituer à sa nouvelle monoplace.
Malgré ses accros, Alpine et ses dirigeants continuent de placer en lui leur entière confiance. « Alonso a besoin de retrouver confiance dans la voiture, explique Marcin Budkowski, le directeur exécutif d’Alpine. Cela prend du temps, mais je vous conseille d’attendre la seconde partie de la saison pour finaliser votre jugement. » Le principal intéressé a reconnu souffrir en qualification mais n’est pas d’accord avec cette idée de dire qu’il sous-performe. « Je sens que les choses se mettent en place en termes de sensations et de la manière dont je peux extraire le maximum de la voiture » insistait-il.
Avec Esteban Ocon : Un duel Franco-Espagnol
Le pilote avait pourtant anticipé ces obstacles en effectuant une grosse préparation hivernale à la suite d’un grave accident de la circulation à vélo. Il avait indiqué « Je me dois d’être prêt, à m’habituer de nouveau à cette vitesse pour affronter les meilleurs. En Formule 1, la différence peut se faire au millième de seconde. »
De plus, à côté de lui se trouve un concurrent de taille, le Français Esteban Ocon. Avec cette performante monoplace Alpine, le Normand a réalisé de bons résultats surtout en qualification avec notamment une cinquième position à Barcelone. Le Français se place juste derrière le double champion du monde au classement pilote (Alonso 11-ème avec 13 points, Ocon 12-ème avec 12 points). « Fernando n’est pas mauvais. Il a juste de besoin de comprendre la voiture et savoir comment l’exploiter. L’an dernier, cela m’a pris quelques mois. Je pense qu’il expérimente lui aussi ces difficultés. » a résumé son coéquipier.
L’attente le concernant pour le prochain GP de France s’intensifie. Même pour sa confiance, obtenir un bon résultat le rassurerait, lui qui ne souhaite pas revivre, avec Alpine, la même désillusion qu’a vécu Schumacher avec Mercedes en 2010. Cela fait 116 Grand Prix que Fernand Alonso n’a pas gagné une course en Formule 1.
Thomas JIMENEZ