La Russie a démarré, ce matin, les opérations militaires sur le territoire ukrainien… Ce conflit géopolitique entre la Russie et l’Ukraine a déjà des conséquences sur le monde du football.
Le championnat ukrainien suspendu
Alors que les bombardements font rage dans bon nombre de villes du pays, la ligue de football ukrainienne a logiquement annoncé, sur son site Internet, la suspension provisoire de son championnat : « En raison de l’imposition de la loi martiale en Ukraine, le championnat d’Ukraine a été suspendu. »
C’est désormais le flou dans les équipes ! Si l’entraîneur du Dynamo Kiev, Mircea Lucescu, a déclaré ne pas vouloir quitter l’Ukraine : « Je ne quitterai pas Kiev pour retourner en Roumanie, je ne suis pas un lâche. J’espère que ces grandes personnes sans cervelle arrêteront cette guerre. »… Les joueurs brésiliens du Shakhtar Donetsk ont, quant à eux, demandé publiquement une aide des autorités ukrainiennes afin de les aider à fuir le pays le plus vite possible : « La situation est désespérée. Je vous demande de divulguer cette vidéo afin qu’elle parvienne au gouvernement. Les frontières sont fermées, les banques aussi, il n’y a pas de carburant, il n’y aura pas de nourriture et pas d’argent. Nous sommes réunis en attendant un plan pour quitter l’Ukraine. »
Nul ne sait quand le championnat pourra reprendre, mais dans tous les cas, le sport n’est plus au premier plan. La priorité est la sécurité des civils sur place.
Quelle suite pour les barrages du Mondial 2022 ?
Dans 1 mois pile, la Russie et l’Ukraine devaient jouer leur demi-finale de barrage pour la Coupe du Monde de football au Qatar, respectivement contre la Pologne et contre l’Écosse.
Cependant, la Suède pourrait tomber (en cas de victoire face à la République Tchèque) en finale de barrage contre les Russes : un scénario « impensable » selon le président de la Fédération Karl-Erik Nilsson. Ce dernier ne demande pas l’exclusion immédiate de la Russie… Il espère que la situation géopolitique s’arrangera avant que des décisions sportives ne soient contraintes d’être prises.
Mais la fédération suédoise n’est pas la seule à refuser de jouer face aux Russes. La Pologne et la République Tchèque sont également contres. L’UEFA dit « suivre la situation de près » et se réunira en interne rapidement afin de prendre les décisions adéquates.
La délocalisation de la finale de la Ligue des Champions
Initialement, la finale de la Ligue des Champions devait se tenir à Saint-Pétersbourg, le 28 mai prochain. Mais avec le contexte actuel, l’UEFA aurait déjà décidé de délocaliser l’événement.
Si le stade de Wembley était évoqué comme la « solution principale » pour accueillir la finale, l’instance européenne devrait miser sur un autre endroit, en raison des play-offs de Championship (du 17 au 29 mai) qui auront lieu dans le stade londonien.
Il n’y a pas plus d’informations pour l’instant. Mais la délocalisation de la finale pourrait être rendu officiel dès demain.
Le boycott des sponsors russes…
C’est le club allemand de Schalke 04 (évoluant en deuxième division) qui a décidé de retirer sur tous leurs maillots officiels le nom de son principal sponsor, GAZPROM (une société russe) : « Suite aux événements récents, le FC Schalke 04 a décidé de retirer le logo du sponsor principal GAZPROM des maillots du club. Il sera remplacé par le lettrage “Schalke 04” à la place. »
Sportivement, ce conflit géopolitique a un vrai impact sur le monde du sport… Pas uniquement au niveau du football. En rugby, en basket ou en F1, les boycotts et appels au boycott (de la Russie) se cumulent. Bien que les conséquences sportives de cette guerre n’aient pas grande importance à côté des conséquences humaines, elles sont tout de même fort déplorables…
Nicolas PARANT