Tour de France flops – Pour eux, le Tour de France ne se passe pas comme prévu ! Retour sur les 5 flops de ce début d’édition
Tour de France flops – La Ineos-Grenadier
Elle n’a certes pas eu de chance. Dès la première étape, Richie Porte est retardé sur chute. Ensuite Geraint Thomas a goûté au bitume. Ok, c’est sûr ! Mais on attendait tellement de l’équipe britannique, qui est venue avec 3 vainqueurs de Grands Tours (Carapaz, Thomas et Geoghegan Hart). Pour beaucoup, c’était l’équipe qui avait la clé pour bousculer les Slovènes et la hiérarchie ! A l’amorce de la 3e semaine, tous les lieutenants sont éparpillés loin au classement général, réduisant au néant la possibilité d’attaque à plusieurs leaders et Richard Carapaz n’est pas au niveau de Tadej Pogacar. A l’heure actuelle, au vu de ses références contre-la-montre, il n’est même pas sûr de monter sur le podium. Il n’a pas grand chose à se reprocher, a parfois tenté. C’est juste qu’il n’est pas au niveau de sa Vuelta l’an passé… ou de son Giro en 2019 !
Miguel Angel Lopez loin de son niveau de juin
Sur le podium du Tour 2020 au matin du chrono de la Planche des Belles Filles, avant de dévisser dans l’épreuve chronométrée, le Colombien Miguel Angel Lopez arrivait sur le Tour 2021, avec des ambitions légitimes. Et renforcées par son impressionnante victoire au Mont Ventoux Dénivelé Challenge, temps canon du Ventoux à la clé. Mais une chute d’entrée, suivie par d’autres et le petit grimpeur est tout simplement méconnaissable depuis le début de l’épreuve. Relégué 39e du général à près d’une heure et demie de Tadej Pogacar. Il n’a ni pesé sur la course, ni été en mesure d’apporter un réel soutien à son leader Enric Mas, toujours placé au général (8e à 7’11 et à moins de 2′ du podium).
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Tour de France flops – Nairo Quintana ne trouve pas la clé
Il l’avait annoncé avant même le départ de ce Tour de France, Nairo Quintana, le grimpeur d’Arkéa-Samsic ne visera pas le général cette année. Le voir loin n’est donc pas une surprise. En revanche, lui et son équipe ont clairement annoncé viser une victoire d’étape et le maillot à pois. Dans les deux cas, le compte n’y est pas. Le Colombien a clairement montré ses limites dans les fins d’étapes, que ce soit à Tignes où encore dimanche, dans le col de Beixalis. Il joue, il tente et a clairement un tempérament offensif. Mais cela ne se concrétise pas. Car il ne semble pas avoir le coup de pédale aérien du début d’année 2020, voire même lors de sa victoire à Serre-Chevalier sur le Tour 2019. Il y a toujours l’étape du Portet, qu’il avait remportée il y a trois ans. Pour un bis et sauver son Tour ? Et se parer d’un maillot qu’il a déjà remporté. C’était en 2013 !
Michaël Matthews dans l’ombre de Mark Cavendish
Deuxième du classement du maillot vert, à plus de 70 points du Britannique, l’Australien ne parvient pas à trouver l’ouverture. Largement dominé dans les sprints massif, malgré des échappées et des points pris sur les sprints intermédiaires, on a du mal à croire à un renversement de situation, comme il avait été capable de le faire en 2017, poussant Kittel dans les cordes (même si l’Allemand avait été éliminé lui sur chute). Il manque de ce jump qui peut faire la différence dans les étapes plus difficiles, lui qui est capable de franchir des côtes difficiles avec les meilleurs. Il ne peut plus guère miser que sur un hors-délais de Mark Cavendish. Mais les prochaines étapes, avec de la plaine avant la montagne, ne seront pas si favorables à la mise hors course du Britannique. Qui devrait dominer de nouveau largement l’Australien sur les deux derniers sprints massifs.
Tour de France Flops – Les trop nombreuses chutes
Si on reproche à ce Tour de manquer un peu de suspense, les chutes ne sont pas étrangères à cela. De la première étape et “l’affaire Opi-Omi” à la 13e et cette effroyable chute dans le ravin, le peloton n’a pas été épargné par la malchance et les faits de course. Qui ont écarté Primoz Roglic, 2e du Tour 2020 où encore Jack Haig. Et aussi diminué des prétendants comme Geraint Thomas où Miguel Angel Lopez. Rarement les coureurs auront été autant concernés et impliqués dans des chutes, que sur cette année. La nervosité du peloton est palpable à chaque étape. En espérant que cela se calme. Un coureur éliminé à la pure pédale, c’est du spectacle, un coureur éliminé sur chute, cela fausse les données.
Etienne GOURSAUD