Beaucoup de suiveurs émettent des critiquent sur l’ennui qui persiste sur la course au Tour de Romandie. Cette course est-elle chiante ?
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Tour de Romandie – Une course de préparation
Contrairement à une course comme Paris-Nice, Tirreno-Adriatico voire le Tour du Pays Basque qui peuvent apparaître comme un vrai premier objectif intermédiaire de la saison, le Tour de Romandie apparait souvent comme une course de préparation. La première qui lance la campagne vers le Tour de France. D’anciens vainqueur de l’épreuve ont d’ailleurs enchaîné avec une victoire sur la Grande Boucle. On pense à Cadel Evans en 2011, Bradley Wiggins et Christopher Froome les deux années qui suivent. Oui, le Tour de Romandie sert de première mise en bouche fin avril début mai, en vue de la Grande Boucle. Les leaders y sont rarement au sommet de leur forme et cela donne des courses frileuses où personne ne veut prendre de risques.
Des étapes pas très bien agencées
En prenant le risque de mettre les étapes les plus dures en fin d’épreuve, les organisateurs s’exposent à ce que les leaders se neutralisent avant. La première étape et la troisième offraient des terrains propices au mouvement. Et cela aurait été d’autant plus propice si une étape de montagne, glissée entre les deux, avait pu faire quelques écarts. Là, forcément, les leaders se tiennent à peu près tous dans le même temps, sauf ceux pris dans la chute de la première étape, mais eux doivent encore être meurtris. Pour un leader, c’est difficile de tenter sa chance, en étant pas sur d’être suivi par d’autres coureurs, à plus de 20-30 kilomètres de l’arrivée, malgré un profil qui s’y prête. Il peut s’exposer à des efforts importants, pour un gain parfois minimal voire nul. Et griller des grosses cartouches en vue de la montagne qui s’annonce dès cet après-midi. Du coup on se retrouve avec une configuration avec une course vallonnée remportée au sprint par Patrick Bevin.
Alors oui, sur une épreuve comme le Tour de France, même quand la montagne n’a pas encore pointé le bout de son nez, on peut avoir des étapes un peu folles, comme celles du Creusot l’an passé. Mais ce sont souvent des mouvements initiés par des coureurs qui ne sont pas directement concernés par la victoire finale sur le Tour. On n’a pas vu de grand leader se glisser dans cette fugue ! Et le gain d’étape, le maillot distinctif où tout simplement être devant sur une étape du Tour de France revêt une importance bien plus haute que sur le Tour de Romandie, sans manquer de respect à ce dernier, qui reste une épreuve World Tour bien installée dans le calendrier.
Tour de Romandie – Une startlist pas folle
Pas de Primoz Roglic, pas de Tadej Pogacar, encore moins d’Alejandro Valverde où même des sprinters de renom. Cette édition du Tour de Romandie brille pas par sa startlist avec beaucoup de “seconds couteaux”. Alors oui, le tenant du titre Geraint Thomas a remporté le Tour de France en 2018. Mais le Gallois n’a, semble t-il, plus le même niveau qu’il y a 4 et 3 ans. S’il peut briller dès aujourd’hui (bien qu’il ait fait beaucoup d’efforts pour Ethan Hayter). Il y a Sergio Higuita évidemment. Mais le Colombien n’a pas encore fait ce coup d’éclat sur un Grand Tour et brille aussi par son irrégularité. Il y a Thibaut Pinot. Oui mais le Français, bien que de retour à un bon niveau n’a pas encore signé une performance d’éclat au niveau régularité sur une épreuve de ce type.
