Cyclisme – Joao Almeida, l’inéluctable échec ?

Joao Almeida a pris un petit éclat lors de la 17e étape du Giro. Qui l’éloigne considérablement de la victoire finale.
Joao Almeida

Joao Almeida a pris un petit éclat lors de la 17e étape du Giro. Qui l’éloigne considérablement de la victoire finale.

Crédit : DR

Jusque-là Joao Almeida brillait par son courage. Et sa perte de temps restait au compte gouttes, malgré de nombreux kilomètres à écoper tant bien que mal. En difficulté dès les premières pentes du Blockhaus, il est parvenu à terminer dans le groupe qui s’est disputé la victoire. En difficulté dans la terrible étape vallonné menant vers Turin, isolé et lâché à 70 kilomètres de l’arrivée, il est parvenu à raccrocher les roues, pour ne perdre qu’une poignée de secondes sur la ligne, malgré les attaques de Carapaz, Landa et Jay Hindley, mais aussi celles de Nibali et la victorieuse de Simon Yates.

Hier encore, on l’a vu rapidement en difficulté quand Mikel Landa a lancé la grande offensive. Il ne perdra que 20 secondes. Toujours sur un fil, celui-ci lui a claqué à la figure. Car l’échec s’est chiffré en une grosse minute. Le Portugais a concédé 1’10 sur Carapaz et Hindley, 1’08 sur Landa, ce dernier lui chipant la 3e place du podium. Réputé meilleur rouleur des quatre derniers prétendants à la victoire au Giro, le voila rejeté à 1’54 du maillot rose équatorien. Un écart qui s’accentue et qui semble déjà être irréversible pour le final.

Une fin de dernière semaine peu à l’avantage de Joao Almeida

Car on a coutume de dire qu’on ne renverse pas une tendance en fin de Grand Tour. Si les signes de fatigue s’installent chez un coureur, cela ne va qu’en s’empirant. Et des signes de fatigue, Joao Almeida en montre incontestablement. Et la fin de ce 105e Giro est indigeste. Si, demain, l’étape est réservé au sprinters, le programme du vendredi et samedi est monstrueux. Avec une arrivée au sommet de Castelmonte, au terme d’une étape vallonnée. Et surtout une terrible étape vers la Marmolada le samedi. Avec sans doute l’étape de montagne la plus dure pour presque conclure ce Giro. Plus de 5000 m de dénivelé positif et surtout deux passages à plus de 2000 m. Au Passo Pordoi et à la Marmolada.

Des altitudes que n’aime pas trop le Portugais. On se rappelle du Giro 2020 et de sa résistance héroïque, mais qui avait fini par être à mal sur les pentes du Stelvio et à Sestrières le lendemain. A chaque fois à plus de 2000 m d’altitude. A cela s’ajoute une équipe UAE-Emirates bien trop faible autour de son leader. Là où Richard Carapaz peut compter sur Richie Porte et Pavel Sivakov, là ou Mikel Landa peut compter sur un super Pello Bilbao, là où Jay Hindley peut compter sur Emmanuel Buchmann, Joao Almeida est seul. Et a du dépenser énormément d’énergie pour boucher les trous. Peut-être est-il en train de payer l’addition..

Il est fort possible qu’il continue de perdre de temps, en particulier samedi. Pour l’éloigner définitivement d’un podium qui se refuse encore à lui sur le Giro, malgré de bonnes dispositions montrées sur les routes italiennes.

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