Ils ont brillé chez les jeunes, dans les années 1990, Jean Galfione champion du monde juniors 1990 et champion olympique, avec lui Muriel Hurtis en 1998 et Sylviane Felix en 1996.
Jean Galfione (Champion du monde de la perche en 1990)
Jean Galfione possède une particularité. Il a été champion olympique, champion du monde en salle… Mais jamais champion d’Europe, que ce soit en salle ou en extérieur. Il totalise 7 médailles internationales et restera comme le plus grand perchiste français des années 1990. Successeur de Pierre Quinon et Thierry Vigneron, qui ont brillé dans les années 1980. Champion du monde juniors en 1990, avec un bond à 5,45, sa carrière est une longue ascension ! L’année suivante, il est déjà parmi les meilleurs perchistes, avec un record porté à 5,80 m. En 1992, il tutoie les hautes barres, avec un bond à 5,90 m. A seulement 21 ans ! Malgré ses progrès, en 1991, il ne franchit pas le cap des qualifications, aux championnats du monde de Tokyo (5,45 m) et aux JO en 1992 (5,50 m) !
L’or à Atlanta
Mais en 1993, il obtient enfin sa première médaille internationale. A Toronto, il prend la médaille de bronze lors des championnats du monde en salle, avec un bond à 5,80 m. Il s’offre une nouvelle finale l’été à Stuttgart, lors des mondiaux estivaux. Mais il ne termine qu’à la 8e place. L’année suivante, il enchaîne chez lui à Bercy, avec l’argent, lors des Europe en salle (5,80 m) et le bronze à Helsinki lors de la compétition estivale (5,85m). Il enchaîne désormais les médailles et s’offre en 1995 le bronze à Göteborg, lors des championnats du monde (5,86 m).
C’est en 1996 que Jean Galfione va transformer le bronze et l’argent en or ! Lors de la plus belle compétition, les Jeux d’Atlanta ! Pourtant, l’année avait débuté par un beau crash aux Europe en salle, avec une bulle en qualifications. Mais en terre américaine, il devient champion olympique, au terme d’un concours à fort suspense. Avec un bond à 5,92 m. L’après JO sera plus difficile, avec une bulle en finale des championnats du monde 1997, une petite 8e place aux championnats d’Europe 1998, avec seulement 5,50 m.
Premier Français à 6 m !
Si l’or olympique est sa médaille la plus prestigieuse, celle qui va obtenir en 1999, lors des championnats du monde en salle au Japon est la plus accompli. Pour obtenir le titre mondial, Jean Galfione va se hisser parmi le cercle très fermé des perchistes à 6 m ou plus, en établissant un nouveau record de France. Depuis, seul Renaud Lavillenie en France, a sauté plus haut (6,16 m). Ce sera le dernier grand éclair de la carrière du Français ! Qui devra baisser pavillon par la suite. Dès l’été à Séville, avec une bulle en finale, la deuxième consécutive lors des mondiaux estivaux.
Le champion Olympique perd son titre dès les qualifications à Sydney, où il est bloqué à 5,55. Il faudra attendre 2005 et un beau come-back, pour le voir participer aux plus grandes compétitions. Avec une belle 6e place aux championnats d’Europe en salle. Et une participations aux mondiaux d’Helsinki, où va se révéler Ladji Doucouré sur 110 m haies. Comme une passation de pouvoir ! Désormais reconverti consultant et dans le monde de la voile. Il continue de connaître des succès dans sa nouvelle vie.
Muriel Hurtis (championne du monde 1998 sur 200 m)
Elle aussi possède un immense palmarès ! Une médaille olympique, six mondiales et six européennes ! Muriel Hurtis gloire des années 2000 ! Championne du monde 1998 sur le 200 m juniors en 23”22. L’année suivante elle prend la 2e place en 22”85 des Europe Espoirs et participe aux mondiaux de Séville et obtient sa première médaille mondiale, avec l’argent du relais 4×100 m français. L’année suivante elle est championne d’Europe en salle à Gand (23”02). Première déception de sa carrière aux Jeux de Sydney, avec une 4e place du relais en 42”42. Auparavant elle est entrée en demi-finale du 200 m !
Elle poursuit sa progression en entrant en finale des mondiaux en salle (5e). Et continue de performer avec le relais 4×100 m français à Edmonton, 2e ! Elle obtient son premier titre individuel sénior en 2002, avec sa victoire aux Europe en salle, en 22”52 ! Record de France ! Elle passe cette année-là sous les 11 secondes au 100 m (10”96) et confirme avec un autre titre européen l’été à Munich, que ce soit sur 200 m (22”43) ou 4×100 m. 2003 sera assurément sa plus belle année ! Championne du monde en salle du 200 m à Birmingham (22”54, après avoir battu son record de France en demi, en 22”49). Elle prend la 3e place aux mondiaux de Paris, toujours sur 200 m, suite à une disqualification d’une concurrente. Surtout, avec le relais français, elle devient championne du monde du 4×100 m en 41”78, toujours record de France.
Une fin de carrière en apothéose
Malgré le bronze olympique en 2004, sur 4×100 m, cette année est marquée par une grosse déception avec une élimination en quart de finale du 200 m. C’est le début d’une traversée du désert, avec aucune participation en finale de grande compétition. Agée de 30 ans, elle va choisir en 2010 de se reconvertir sur le 400 m. Cela se traduit par une médaille européenne, avec le bronze du 4×400 m français aux Europe, chez elles à Bercy ! Elle entre en finale des Europe à Helsinki. Malgré un record en 51”41, elle n’aura pas le même niveau sur le tour de piste.
Elle terminera sa carrière par une excellente note ! Et un titre incroyable sur le 4×400 m aux championnats d’Europe de Zurich, en 2014 ! Une course marquée par la remontée légendaire de Floria Gueï. Pour clore une remarquable carrière.
Sylviane Felix (championne du monde 1996 sur 200m)
Elle n’aura pas la carrière des deux autres cités, mais fait partie d’un collectif 4×100 m légendaire à la fin des années 1990 et début des années 2000. Championne du monde juniors du 200 m, en 1996 deux ans avant Muriel Hurtis elle obtiendra des médailles européennes/mondiales et olympique.
La première intervient en 1997, avec le bronze des championnats du monde à Athènes. Suivie l’année suivant de l’or européen, dans une course marquée par l’incroyable remontée de Christine Arron dans la dernière ligne droite restée légendaire. Elle n’est pas dans le collectif de Séville argenté en 1999, ni dans celui de Sydney qui échoue au pied du podium en 2000. Elle fait son retour en 2001, avec la médaille d’argent aux mondiaux d’Edmonton. Puis un deuxième titre européen à Munich en 2002. Comme pour Muriel Hurtis, l’apothéose intervient en 2003, avec le titre mondial ! Il y aura une dernière médaille, cette fois-ci olympique, avec le bronze aux JO d’Athènes !
Sur le plan individuel, Sylviane Felix, c’est un record à 22”56 sur 200 m, à 20 ans et un record à 22”76 sur 200 m en salle. C’est aussi un record à 11”15 au 100 m et une belle qualité en virage !
Etienne GOURSAUD
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