ALEXANDRA LACRABÈRE – L’ÉQUIPE DE FRANCE, UN RÊVE DEPUIS MES DÉBUTS

Alors que les bleues ont fait un pas de plus vers les demi-finales de leur Euro en battant nettement le Danemark, nous avons rencontrés l’une des joueuses les plus expérimentées de l’Équipe de France. Alexandra Lacrabère s’est confiée sur son parcours et son amour du maillot tricolore.
Alexandra Lacrabère

Alexandra Lacrabère – Handball

Arrière droite/Demi-centre : #Equipe de France #CJF Fleury Loiret  #Championne du Monde 2017  #Médaille de Bronze Euro 2016, 2006 #Médaille d’argent Jeux Olympiques Rio 2016 #Championne de France 2012

Les athlètes sont souvent imperméables à toute communication avant que la compétition ne soit terminée. La rubrique « Dans la peau » permet à un sportif de partager avec vous ces moments secrets et déterminants qui forgent la réussite de leurs projets.

Alors que les bleues ont fait un pas de plus vers les demi-finales de leur Euro en battant nettement le Danemark, nous avons rencontré l’une des joueuses les plus expérimentées de l’Équipe de France. Alexandra Lacrabère s’est confiée sur son parcours et son amour du maillot tricolore. (Crédits photos :FF Handball – S.Pillau).

Avec un père ancien joueur et une région d’origine, le Béarn, très marquée ovalie, j’étais naturellement attirée par ce sport enfant. Je n’ai pourtant pas eu l’occasion de le pratiquer mais j’ai trouvé tellement satisfaction à jouer au handball ! Et je garde toujours un œil sur le sport à 15, je ne manque presqu’aucun match !

Mon histoire avec le hand doit beaucoup à ma rencontre avec Éric Baradat. De mes débuts en club, lorsque j’étais en école primaire, à aujourd’hui, il m’a accompagnée tout au long de mon parcours et ma réussite tiens beaucoup à sa présence au cours de ma progression.

Il m’a soutenu lorsque j’ai intégré le sport-études de Talence dont il était responsable en m’indiquant que j’avais toutes les qualités pour atteindre le haut-niveau. À ce moment, mon seul rêve était l’équipe de France. Le statut de joueuse professionnelle n’existait pas encore dans notre discipline et il n’était pas vraiment envisageable pour le futur.

Adolescente, j’ai vu des joueuses françaises comme Valérie Nicolas ou Véronique Pecqueux-Rolland devenir championnes du monde en 2003 Qui aurait pu imaginer que je sois, sept ans plus tard, à table avec elles lors des rassemblements de l’équipe de France ? Je peux vous dire que je ne faisais pas ma fière !

Arriver dans ce collectif c’était pour moi l’occasion de jouer les plus grandes compétitions sous les couleurs de mon pays et surtout, de remporter des titres.

Je fus convoquée pour la première fois durant un stage classique à Chartres en prévision de l’Euro 2006. Je n’étais pour autant pas prévue pour faire partie du groupe final. Puis Olivier (Krumbholz), m’a dit de préparer mes affaires et de venir avec nous juste avant de partir à l’aéroport. J’étais dans un état second, entre excitation et joie.

Si cette première compétition s’est bien déroulée sur le plan du résultat avec une médaille de bronze, j’étais peut-être un peu perdue. J’étais la nouvelle, à observer tout ce qu’il se passe, à être sur le banc en sachant que je n’allais pas jouer, c’est assez compliqué. J’en ai surtout pris plein les yeux en observant du beau handball avec Popovic ou avec l’équipe de Norvège emmenée par Hammersen. C’était un peu une sorte de rêve éveillé avec toutes ces stars.

 

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UNE ÉQUIPE MATURE PRÊTE À RELEVER TOUS LES DÉFIS

Ça fait maintenant douze ans que je suis internationale, et ça m’a d’ailleurs profondément changée. J’ai appris à mieux me connaître, à évoluer socialement, comprendre différentes cultures… Notre équipe est un peu à l’image de notre société, nous sommes toutes différentes, mais il faut arriver à prendre le bon de chacune.

Je ne suis pas la seule à avoir changée, toute l’équipe a évolué. Aujourd’hui lorsque les jeunes arrivent en premières sélections, elles ont déjà l’expérience du très haut-niveau grâce à la Champions League. À mes débuts, nous n’avions pas la chance de jouer de tels matches à 20 ans. A côté de cela, les joueuses plus matures ont eu la volonté de s’expatrier à l’étranger pour acquérir un autre type d’expérience. Cet ensemble de choses nous a permis de vraiment progresser.

D’ailleurs, notre relation en dehors des terrains est également l’une de nos forces. L’ambiance est très bonne, on rigole beaucoup ensemble. Cela ne nous empêche pas d’être honnêtes et dire certaines vérités nécessaires pour avancer, car on sait que l’on s’apprécie énormément entre nous toutes. Il n’y a rien de forcé, tout est naturel.

J’espère que tout le monde sera d’accord avec moi, mais je nous souhaite d’aller chercher ce titre de Championnes d’Europe. Et je me dois d’être la meilleure possible pour atteindre cette victoire.

Jouer en France est un vrai plaisir. Devant notre public, nos proches ! C’est une pression supplémentaire, mais elle est positive.

ALEXANDRA

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