LE TOUR DE FRANCE SANS FILTRE : ÉPISODE 4

Accrochez vous ! Si le Tour 2020 a été reporté à septembre, nous vous offrons un Tour de France à la mode Sans Filtre, avec NOTRE parcours et NOTRE scénario !

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Après une journée de repos nécessaire et revigorante, le peloton repart pour une nouvelle semaine de course qui l’emmènera de la côte Atlantique jusqu’au sommet du Puy de Dôme en Auvergne. A la sortie de Lorient, ils ne sont que trois à tenter leur chance pour s’extraire du paquet, en l’occurrence l’inépuisable Stéphane Rossetto, accompagné de Jens Debusschere et Matthias Brändle. Ils prennent une avance considérable, avoisinant les dix minutes au terme du premier tiers de la course. Derrière, le rythme monte crescendo en vue du sprint final mais aussi du sprint intermédiaire situé à trente kilomètres de la ligne d’arrivée à Châteaubriant. Malheureusement, le trio est repris à quelques centaines de mètres du Grand-Pougeray où se déroule donc ce sprint intermédiaire.

Peter Sagan, troisième derrière Colbrelli et Kristoff, conforte son maillot vert. Les trains sont déjà concentrés sur la traversée de Châteaubriant et la dernière ligne droite de plusieurs hectomètres. La tension est bien entendu présente et une chute collective survient sous l’arche des cinq derniers kilomètres. Pas de sprinteurs ni de favoris pris, ce sont les derniers du peloton qui en sont victimes, sans gravité. La flamme rouge passée, les Lotto-Soudal embrayent, emmenées par Roger Kluge, puis John Degenkolb avant que la flèche Caleb Ewan soit lâchée. Dans la roue de l’australien, Elia Viviani et Peter Sagan. Du côté opposé de la chaussée, Sam Bennett déborde Giacomo Nizzolo et se trouve à la même hauteur qu’Ewan. Les deux jettent leur machine, ce sera la première photo-finish de ce Tour ! Pour deux boyaux, Bennett s’impose pour la troisième fois sur les routes de l’Hexagone. L’irlandais chipe d’ailleurs la tunique verte à Sagan pour un tout petit point, tandis que Viviani termine encore une fois sur la boîte.

Sam Bennett (Deceuninck-Quick Step, vainqueur de l’étape) : “Avant le Tour j’aurai signé des deux mains pour trois victoires. Je me sens vraiment bien et l’équipe est formidable. Celle-là je me suis arraché pour aller la chercher. Les centimètres ont joué en ma faveur. Ce sera dur pour la tunique verte, Peter est capable d’aller chercher des points un peu partout. Mais je vais me battre pour le conserver”.

Elia Viviani (Cofidis, 3e de l’étape) : “Encore un podium. Depuis le début du Tour je tourne autour de cette victoire sans aller la chercher. C’est frustrant, mais je m’efforce de rester concentré. Il reste pleins d’occasions sur ce Tour. Mon équipe fait un bon travail. Je ne me décourage pas !”.

Max Schachmann (Bora, leader du général) : “Une journée tranquille ou l’équipe n’a pas eu trop besoin de contrôler. Je suis fatigué après les deux jours difficiles dans les Pyrénées, la journée de repos a fait du bien. Il faut que je garde des forces, un grand challenge m’attend après-demain”.

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Nouveau duel de sprinteurs en perspective du côté de Blois. Au départ du Mans, ils sont néanmoins plusieurs à vouloir contrecarrer les plans des prétendants au maillot vert. Une belle échappée, sept forçats de la route : Tony Martin, Lawson Craddock, Connor Swift, Luke Durbridge, Michaël Schär, Nils Politt et le tricolore Jérôme Cousin. L’écart est bien géré par l’avant-garde du peloton, avec une avance contenue entre deux et trois minutes. On sent que ce groupe de sept peut créer une surprise s’il en garde sous la pédale en vue du final. Au km66, Sam Bennett défend son maillot vert face à Ewan et Sagan au sprint intermédiaire d’Epuisay. Le tracé de la seconde partie est constitué de très longues lignes droites, qui n’avantagent pas forcément les fuyards. A Vendôme (35 kilomètres de l’arrivée), l’échappée est sous la menace d’un retour imminent du peloton, l’écart passe en dessous de la minute.

Mais comme prévu, les rouleurs à l’avant relancent. Alors que Craddock, Swift et Cousin sont repris, le quatuor restant conserve longtemps une minute de marge. En passant sous le point bonus à onze bornes de la ligne d’arrivée, les quatre rescapés n’ont cependant plus que trente secondes sur un peloton lancé à très vive allure. Nils Politt attaque ses compères, accompagné de Michaël Schär, pendant que Martin et Durbridge sont à bout de forces. L’écart repart à la hausse. Sous l’arche des cinq derniers kilomètres, le duo compte exactement 19’’ d’avance. Sous la flamme rouge, il passe en deçà des 10’’. Les trains lancent leurs sprinteurs, et le reste de l’échappée à l’accent allemand a résisté, en vain, mais est repris à 400m de l’arrivée. Premier à lever les fesses de la selle, Peter Sagan reste très longtemps en tête, avant de se faire déboîter par Caleb Ewan juste avant la ligne. Sam Bennett est lui enfermé et fini loin, à l’instar de Matthews ou Bonifazio. C’est Alexander Kristoff qui prend la troisième place, devant Viviani et Coquard.

Caleb Ewan (Lotto-Soudal, vainqueur de l’étape) : “Enfin ! Je sortais de quelques sprints frustrants. J’avais envie de pleurer hier après avoir perdu de peu. J’ai tout fait pour qu’aujourd’hui cela ne se reproduise pas. J’avais une vraie rage sur le vélo. Cela m’a aider à remporter ce succès ! Je suis soulagé mais j’espère en claquer d’autres”.

Max Schachmann (Bora-Hansgrohe, leader du classement général) : “Je n’étais pas super aujourd’hui. Heureusement que cela n’a pas roulé par a-coup. Je suis concentré sur l’étape de demain”.

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Tension dans le Cher avant le départ du deuxième et avant-dernier contre-la-montre individuel de ce Tour de France. Les 31 kilomètres reliant Vierzon à Bourges sont certes totalement plats, mais les grandes lignes droites et les routes larges avantagent clairement les plus à l’aise dans l’exercice. Les plus purs grimpeurs s’attendent donc à concéder plusieurs minutes par rapport aux meilleurs rouleurs. Les favoris de l’épreuve s’élancent rapidement, car moins bien placés au général. Luke Durbridge, Mads Pedersen prennent les meilleurs temps, en moins de 36 minutes. C’est Victor Campenaerts, le principal concurrent à la victoire qui explose tous les chronos après trente passages. Son temps de 34’15’’ tient pendant de longues minutes. Yves Lampaert, Kasper Asgreen, Nelson Oliveira ou Stefan Küng s’en approchent, mais en vain. Thomas De Gendt réalise également un très bon temps, avant que les favoris ne s’élancent.

Parmi eux, les plus robustes sur ce type d’effort sont bien entendu Richie Porte, Tadej Pogacar, Chris Froome, Geraint Thomas, Primoz Roglic et Tom Dumoulin. Tous se classent sous la minute dix de retard sur le belge Campenaerts. Tous sauf un. Le cinquième du général Tom Dumoulin parvient à déloger le coureur NTT pour treize petites secondes. Le second leader de la Jumbo-Visma réussit donc un gros coup, puisqu’il se replace à l’entrée du podium, juste derrière son équipier Primoz Roglic, qui parvint à ravir le maillot jaune à l’ex-leader de la course, Maximilian Schachmann. Pour résumer, voici les principaux écarts subis par les concurrents de Tom Dumoulin au général : 27’’ pour Roglic, 33’’ pour Froome, 43’’ pour Thomas, 52’’ pour Pogacar, 59’’ pour Kruijswijk, 1’00’’ pour Porte. La majeure partie du reste des candidats au maillot jaune sur les Champs concède entre une et deux minutes, parmi eux l’étonnant Nairo Quintana (+1’29’’), le rapide Sergio Higuita (+1’06’’), ou Thibaut Pinot, réalisant un temps très correct (+1’38’’). Egan Bernal termine à huit secondes du français, tandis qu’Emmanuel Buchmann, victime d’ennuis mécaniques dès le départ, perd 2’10’’ sur Tom Dumoulin.

Tom Dumoulin (Jumbo-Visma, vainqueur de l’étape) : “Aujourd’hui je lance une petite dédicace à tous ceux qui me voyaient morts après ma saison blanche de 2019. Je sais ce que je vaux, je sais que je suis en forme. Je suis venu sur le Tour pour faire mieux qu’en 2018. Seule la victoire finale m’intéresse. Primoz est dans mon équipe et a le maillot. Ce n’est pas un problème pour moi”.

Primoz Roglic (Jumbo-Visma, leader du classement général) : “Je ne fais pas une grande course. J’ai eu du mal à me mettre en route. J’aurai aimé creuser un écart plus conséquent sur mes rivaux. Les grimpeurs sont à moins de deux minutes, il faudra que je défende chèrement ma peau dans ce Tour”.

Max Schachmann (3e de l’étape et 2e du général) : “J’ai tout donné. Mais j’ai laissé beaucoup de forces dans la bataille des Pyrénées. Je suis fier de ce que j’ai accompli. Je vais tacher de bien récupérer. Le Tour n’est pas fini pour nous. Je suis sur qu’Emmanuel peut encore faire un podium. Nous allons tenter des choses dans les jours à venir”.

Nairo Quintana (Arkéa-Samsic, 9e du classement général) : “J’étais un peu déçu de mes jambes dans les Pyrénées, mais là je me suis bien rassuré. J’ai l’habitude de faire de grosses 3e semaine. Je compte bien tenter des choses pour remonter au classement général. Rien n’est perdu pour ce Tour. Roglic est devant mais il a prouvé par le passé qu’il n’était pas invincible. Je compte bien le déstabiliser”.

Classement général Classement par points
1 Primoz Roglic 1 Peter Sagan 235
2 Max Schachmann +17” 2 Caleb Ewan 230
3 Tom Dumoulin +30” 3 Sam Bennett 214
4 Chris Froome +1’06” 4 Elia Viviani 149
5 Geraint Thomas +1’13” Meilleur grimpeur
6 Tadej Pogacar +1’26” 1 Sam Oomen 60
7 Thibaut Pinot +1’31” 2 Pello Bilbao 38
8 Egan Bernal +2’07” 3 Toms Skujins 38
9 Nairo Quintana +2’16” 4 Nicolas Edet 23
10 Steven Kruijswijk +2’29” Meilleur jeune
11 Emmanuel Buchmann +2’55” 1 Tadej Pogacar
12 Sergio Higuita +2’59” 2 Egan Bernal +41”
13 Adam Yates +3’00” 3 Sergio Higuita +1’33”

 

Mathéo RONDEAU et Étienne GOURSAUD  

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