Le joueur du PSG et de la sélection Belge s’est récemment confié chez nos confrères de The Player’s Tribune. L’occasion de découvrir d’autres facette du truculent latéral.
A l’heure où les clichés péjoratifs sur les sportifs, et plus particulièrement les footballeurs, sont abondants, cela fait du bien de découvrir des personnalités qui vont à l’encontre de l’image classique que l’on peut avoir d’eux.
Après quelques années de formation au Standard de Liège, il est comme de nombreux jeunes chaque année, remercié par le club et ne se voit pas offrir un nouveau contrat. Son rêve de devenir pro un jour se brise, il a 15 ans et la passion du football s’évapore. C’est donc le retour dans sa petite ville natale de 2 000 habitants, Saint-Ode.
S’en suivent quelques années de foot amateur dans un club voisin de 3ème division Belge, poussé notamment par sa mère qui ne l’a pas laissé abandonner. Il reprend tout de même goût au ballon rond, mais à la fin du lycée il se retrouve avec un salaire trop faible pour en vivre et un planning trop chargé pour partir à l’université. Il choisit donc de faire des petits boulots en compléments de ses revenus footballistiques.
Il se retrouve facteur pour quelques mois, une des expériences qu’il a le moins appréciées, bien plus physique que ça n’en a l’air. Quand vous sortez 300 fois de votre voiture en quelques heures, vous rentrez chez vous lessivé.
Oui on parle toujours bien de Thomas Meunier, le latéral droit du PSG et de l’équipe nationale de Belgique.
Alors, l’image des footeux que vous aviez, commence-t-elle à changer ?
On voit souvent les footballeurs s’afficher avec leurs nouveaux bolides. On apprend que Thomas Meunier, lui, participait à leurs assemblages dans une usine automobile en Belgique.
C’était juste après son job de facteur, cette fois-ci il chargeait des parebrises dans des camions qui partaient pour la France, la Chine ou la Roumanie. Il se levait à 5h du matin, et commençait une heure plus tard son travail. Dans l’usine, tout le monde suivait l’équipe du coin et il était donc connu de tous. Ses performances devenaient d’ailleurs de plus en plus suivies, sur YouTube notamment avec des buts venus d’ailleurs. A cette époque, il jouait attaquant.
Il attisait les convoitises et quelques mois plus tard le téléphone sonna, son agent lui proposait Bruges… L’équipe numéro 1 du pays !
Du jour au lendemain sa vie changea, jusqu’à aujourd’hui où il s’apprête à jouer la coupe du monde avec son pays, mais l’homme lui n’a pas changé. Il est resté humble, naturel, et a bien conscience qu’il est devenu privilégié.
C’est LA star de son village bien sûr, mais également l’idole de beaucoup de jeunes Parisiens et Belges, et tout ce qu’on peut espérer est que sa personnalité déteindra et inspirera tous ces jeunes.