Après la descente hier, le Super-G olympique a proposé un superbe niveau. Matthias Mayer s’impose et conserve son titre.
Les Jeux Olympiques offrent parfois des scénarii invraisemblables. Ceux de Pékin dérogent à la règle, et ça n’est absolument pas pour casser le charme de cette compétition si importante. Autant qu’elle récompense ceux qui ont dominé la discipline depuis quatre ans ! Dans ce cas-là, l’autrichien Matthias Mayer avait forcément son mot à dire.
Matthias Mayer, malgré un énorme Kilde
Pour être un des cadors de la vitesse mondiale depuis près d’une décennie, Mayer faisait assurément partie des favoris. Motivé par sa médaille de bronze décrochée hier sur la descente, signe déjà de son immense régularité au très haut niveau, il a poursuivi son œuvre sur le Super-G, complétant un peu plus un palmarès énorme.
Alors que l’on pensait que le norvégien Aleksander Aamodt Kilde avait assommé la concurrence, lui l’immense favori au départ, Mayer a fait la différence dans les tout derniers passages de la piste. L’autrichien a repris six dixièmes dans l’ultime partie de glisse, invraisemblable ! Il prenait les devants, reléguant Kilde à 42 centièmes.
Dans la foulée de son passage, l’américain Ryan Cochrane Siegle a sorti un excellent temps également, sans erreur. Le splendide vainqueur d’un Super-G à Bormio début 2021 est revenu de blessure cet hiver et a retrouvé son meilleur niveau au moment opportun. Il deloge Kilde de la 2e place (2e, +0″04) et termine tout près de Mayer !
Gros prétendants également, Vincent Kriechmayr (5e, +0″76) et Marco Odermatt (sorti en fin de piste alors qu’il était dans le coup) n’ont pas pu lutter pour monter sur le podium. Adrian Sejersted n’accompagne pas son compatriote norvégien Kilde sur le podium, 4e pour trois dixièmes.
Mayer, régularité en or
Dans une discipline aussi exigeante que le ski alpin, le palmarès que s’est forgé Matthias Mayer est quasiment unique, se rapprochant largement des plus grandes légendes du XXe siècle. Vainqueur plutôt surprise de la descente aux Jeux de Sotchi en 2014, il avait décroché le titre en Super-G cette fois à Pyeongchang en 2018. Il double donc la mise en conservant l’or sur cette épreuve. Ces trois médailles d’or symbolisent surtout une persistance au plus haut niveau, pour un skieur plutôt épargné par les blessures et toujours très proche des podiums.
Du côté des skieurs tricolores, on retiendra les 9e et 11e places de Blaise Giezendanner (+1″32) et d’Alexis Pinturault (+1″42), que l’on retrouvera dès jeudi sur le combiné alpin, sa grande chance de titre. Mathieu Bailet est sorti en fin de parcours, tandis que Nils Allègre a manqué de peu la chute (25e temps après 38 passages).
les résultats complets ICI