Tous les lundi, l’Humeur de Sans Filtre revient sur un ou plusieurs faits d’actualité. Aujourd’hui, une déclaration d’amour à la France
Avant de commencer ce papier, je voudrais présenter mes sincères excuses au célèbre compte de la Fédération Française de la Lose. Car cet article parle de la France qui gagne et risque de vous faire dresser les cheveux si vous tombez dessus. Loin de là l’envie de vous égratigner, vous qui vous délectez avant tant de talent des plus grandes défaites des Tricolores. Car vous, vous savez vous incliner devant les exploits de nos Français. Ce qui n’est pas le cas de tout le monde. C’était ma petite entracte, place au vif du sujet.
Si vous n’avez pas hiberné pendant toute la semaine dans une caverne, vous êtes sans doute au courant de deux choses. La France fait son pire bilan en coupe d’Europe et Médiapro lâche la Ligue 1 en oubliant pas de retenir les millions qu’il aura fait miroiter à notre très cher(e) LFP. Comment occulter cette actu qui a fait le tour des débats radios/télé dans la semaine. Avec la même ritournelle : Notre Ligue 1 est nulle. Par ces mêmes gens, qui s’extasiaient cet été des performances du PSG et de L’OL, dans le Final 8 de la Ligue des Champions. Au point d’entendre que la France n’était pas un grand pays de sport. L’art de tout confondre, pour provoquer les mêmes débats stériles. Et de tourner en rond. L’art aussi d’arranger la vérité à sa sauce.
Si, avec la crise sanitaire, on peut douter de la place du sport dans la société et dans les élites, on peut affirmer avec véhémence que la France est un grand pays de sport et un grand pays de gagneurs. Aujourd’hui, il convient de remettre l’église au milieu du village et de faire une déclaration à la France qui gagne. Je pense fort à ceux que je vais oublier dans les lignes qui vont suivre.
Une déclaration d’amour à Perrine Lafont, toujours invaincue cette saison, dans une indifférence bien trop regrettable, pour une sportive qui, à 22 ans, continue toujours d’écraser sa discipline du ski-bosses. Déjà sa 20e victoire en coupe du monde. Dans un relatif anonymat, sauf quelques médias. Encore moins pour Ben Cavet, vainqueur chez les hommes. Je le concède avec humilité, je découvrais son identité. Allô docteur ? Je crois qu’on a un problème.
Une déclaration d’amour à Quentin Fillon-Maillet, 2e du sprint d’Hochfilzen et vainqueur de la poursuite, au terme d’une course digne d’un Martin Fourcade des grands jours. J’en profite là pour saluer l’immense couverture biathlon de la chaîne. L’une des meilleures pour un sport qui passe 100 % en clair. La serpe sait être juste et reconnaître quand les choses sont (très) bien faîtes.
Une déclaration d’amour aux handballeuses françaises, toujours en course pour conserver leur titre à l’Euro. Le Handball, sport de domination française par excellence. Depuis 15 ans chez les garçons, et depuis 4 ans chez les demoiselles. Tellement triste de ne voir se rassembler que 300 000 spectateurs. La gagne ne rassemble pas à parts égales.
Une déclaration d’amour aux clubs français en Champion’s Cup, auteurs d’un 7/8 totalement incroyable. Dont 4 à l’extérieur ! Dans la foulée d’un XV de France renaissant, c’est l’ensemble du rugby français en pleine renaissance. De quoi faire plaisir à Vincent Moscato, qui ne manquera pas d’en parler dans son célèbre Moscato Show. Est-ce que cela fera bouger une oreille d’une émission comme l’Equipe du Soir ? Pas sûr. La cheville de Neymar, la défaite du PSG va cristalliser les débats. “Paris fait il la pire saison de son histoire”.
Prêts à retourner vos vestes en cas de nouvelle épopée parisienne ? On prend les paris et je serais prêt à ressortir mon article des placards, le cas échéant.
Etienne GOURSAUD