Avec le réchauffement climatique, les sports d’hiver sont en danger. XCSS Climate Can’t Wait vous propose du ski sur sable. Décryptage.
Crédit : Teten Prod
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Cela n’a échappé à personne, l’intégralité des épreuves des JO d’hiver de Pékin, se sont déroulées sur de la neige artificielle. Intégralement. Une chose relativement courante, notamment sur les épreuves de biathlon. Mais qui pose un problème également à l’heure des grands enjeux sur le climat. Créer de la neige artificielle nécessite beaucoup de moyens et est également assez vorace en eau et électricité. France inter relate dans un article la consommation qu’il faut pour produire de la neige artificielle. “Il faut en général 4 000 mètres cubes d’eau“, explique Carlo Carmagnola, chercheur et spécialiste. D’après ses estimations, il faut au minimum 12 000 kWh d’électricité pour enneiger artificiellement un hectare de piste.
Alors oui, la neige fond et se retransforme en eau, mais il y a quand même un souci d’évaporation d’eau et de consommation d’énergie pour créer la neige. Et sans ça, les manteaux neigeux naturels sont de plus en plus restreints au fil des années. La faute au réchauffement climatique. Qui se fait de plus en plus pressant ! Dès lors, les sports d’hiver sont menacés, plus que jamais confrontés à cette réalité. Avec la neige artificielle, on parvient à limiter la casse, que ce soit pour le sport ou pour les activités touristiques. Pour le moment. D’autant qu’au-delà de la fabrication de neige peut avoir des conséquences sur l’environnement !
Le risque d’un manque d’eau peut, à terme, poindre. D’autant que les périodes de sécheresse peuvent aussi se manifester en hiver, comme c’est le cas cette année en France. Soit on crée des retenues d’eau, soit on puise dans les ressources déjà disponibles. Dans tous les cas, un risque de conflit avec d’autres “usagers” de l’eau risque d’être de plus en plus probable !
Dès lors, ne faut-il pas repenser les sports d’hiver ? Notamment la pratique du ski. Pour sa première édition, qui aura lieu en mai 2022, XCSS Climate Can’t Wait proposera du ski de fond sur sable. Est-ce que cette discipline ne serait-pas une piste à explorer pour les prochaines décennies ? Evidemment, les grains de sable ne seront jamais aussi glissants que la neige bien fraîche. Mais il s’agit de faire avec le milieu naturel et ses contraintes, en respectant ses ressources dont l’eau. La crise climatique est une crise de l’eau, avec actuellement près de 2 milliards d’individus n’ayant pas accès à l’eau potable.
Alors oui, le climat est voué au changement, passant du grand froid à la possible extrême chaleur, à un horizon plus ou moins lointain, selon l’évolution de nos comportements et nos modes de vie.. Cette première édition qui aura lieu dans le Sahara marocain est une première mondiale, qui veut interpeller le plus grand nombre. L’occasion aussi de sensibiliser et pousser à agir face à l’avancée de ce désert, à l’augmentation des températures et des périodes de sécheresses.
“Conception des prototypes des skis de fond XCSS pour le sable par Ski bois Tardy, en collaboration avec les Conseillers technique ski de XCSS : Laurent LEMAIRE et Dawa SHERPA”