JO Programme 25 juillet. L’évènement sportif numéro un dans le monde a enfin lieu, en cet été 2021 ! Tokyo accueille les 29e Jeux Olympiques d’été de l’ère moderne, dans le contexte sanitaire que l’on connaît et dans des conditions un peu particulières. Mais qu’importe, l’essentiel reste la compétition, son enjeu énorme et son caractère unique. Chaque jour, Sans Filtre vous présente les grands moments du programme du lendemain, les épreuves clés et les chances de médaille françaises. Les horaires sont inscrits à l’heure française.
Les étendards du jour : Amandine Buchard et Yannick Borel
Ils peuvent régulièrement pâtir d’un certain manque de médiatisation, pourraient largement se plaindre d’être cachés derrière une montagne qui obstrue les convoitises. Pour Amandine Buchard, les montagnes s’appellent Teddy Riner, ou Clarisse Agbegnenou, qui trustent tous les titres mondiaux depuis de nombreuses années. Pour Yannick Borel, c’est l’escrime française, une discipline aux mains d’une dynastie depuis des décennies, marquée par Christian d’Oriola, le premier grand champion olympique français de l’histoire, Jean-François Lamour, Eric Srecki, Hugues Obry, Brice Guyart et tant d’autres. Alors aujourd’hui, c’est leur jour de lumière. Celui qui ne se présente qu’une fois tous les quatre ans, cinq cette fois. Ils peuvent devenir champions olympique.
Pour cinq points, Amandine Buchard n’est pas en tête du ranking mondial à l’entame de ces Jeux Olympiques. C’est la locale Ai Shishime qui possède la tête du classement, en tant que championne du monde à Budapest il y a peu. Amandine Buchard, c’est une histoire du sport, des sacrifices qui vont avec. Révélée extrêmement tôt par deux médailles aux championnats d’Europe et du Monde en 2014, elle n’a pas encore passé son bac, ce qui perturbe son année 2015. Concourant dans la catégorie des plus légères jusqu’alors (-48kg), elle a de plus en plus de mal à respecter les pesées. Elle passe alors en 2017 à la catégorie de poids supérieure (-52kg). Pour le plus grand bonheur de son palmarès, qui se garnit allègrement : bronzée aux Mondiaux en 2018, championne d’Europe cette année, six victoires lors de grands concours internationaux depuis trois saisons. Faisant partie des favorites aujourd’hui au Nippon Budokan, elle sait très bien que l’or peut lui tendre les bras, aussi vite que la compétition peut s’arrêter. Pour Amandine, la compétition commencera à 4h du matin. La phase finale débutera à 10h.
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Yannick Borel connaît déjà l’or olympique, son prestige, le petit nuage de bonheur duquel on ne voudrait jamais redescendre. Champion olympique à Rio avec l’équipe de France d’épée (Gauthier Grumier, Daniel Jérent et Jean-Michel Lucenay), écrasant l’Italie en finale, un doublé collectif est largement envisageable pour lui. Mais, agrémenté d’un titre individuel, ça aurait de la gueule. A 32 ans, il est le leader de la délégation bleue en escrime, fort de trois titres perso aux championnats d’Europe et du titre mondial en 2018. Le colosse guadeloupéen (1m96), quart-finaliste à Londres, avait pris la 5e place à Rio de Janeiro. Sixième mondial alors que le circuit mondial est quasiment mort depuis le début de la crise sanitaire, il fait preuve jusqu’à maintenant d’une immense régularité, avec huit tops 10 consécutifs sur des compétitions internationales. Début de la compétition à 2h30 pour les épéistes, la phase finale commencera à 12h.
Les entrées en lice : basket-ball masculin, handball féminin
Tout commencera par une revanche. Ca n’était pas si loin du Japon. En septembre 2019, l’équipe de France masculine de basket-ball faisait tomber la mythique Team USA en quarts de finale de la Coupe du monde, en Chine. De nombreux mois plus tard, les deux nations se retrouvent pour ouvrir leur compétition olympique. Ce sera à 14h, en affiche reine de la première journée du tournoi. France-Etats-Unis, une longue histoire olympique, le dunk mythique de Vince Carter en finale à Sydney, une claque monumentale à Los Angeles, mais aussi un exploit si proche à Rio, en poules. C’était le dernier match avant la retraite internationale de Tony Parker, sur une piètre performance contre l’Espagne en quarts. Nouvelle chance à partir d’aujourd’hui pour Nicolas Batum, Evan Fournier et consorts. L’Iran et la République Tchèque seront aussi au programme, il faudra être dans les deux premiers pour obtenir une place en quarts.
La préparation n’a pas trahi grand-chose : les Bleues viennent à Tokyo pour glaner la médaille qui leur a échappé pour très peu il y a cinq ans, à Rio. C’était le début d’une nouvelle histoire pour le handball féminin français. Championnes du monde en 2017, championnes d’Europe en 2018, les protégées d’Olivier Krumbholz ont connu un contrecoup traditionnel ici même, au Japon, en 2019. Pour mieux rebondir il y a huit mois, au Danemark, avec un tournoi parfait jusqu’en finale, les Norvégiennes l’emportant. Possibilité de revanche cet été donc, la compétition commence en tout cas cet après-midi avec un premier test contre la Hongrie, à 14h30. L’Espagne, la Suède et la Russie seront les prochaines étapes avant la phase finale. Privées de leur capitaine Siraba Dembélé-Pavlovic, les Bleues viennent tout de même avec un effectif conséquent, expérimenté (Pineau, Edwige, Leynaud, Lacrabère) et jeune (Foppa, Niakaté, …) qui va faire des étincelles, à n’en pas douter.
Les découvertes : épreuves de surf et de skateboard
C’est donc parti aujourd’hui pour deux nouvelles disciplines dans ces Jeux Olympiques. Après de nombreuses années de combat, le surf a été intégré au programme, et on salive déjà des paysages que Tahiti nous offrira pour la prochaine édition, en 2024. En attendant, c’est Tokyo qui joue le testeur, avec une épreuve assez simple à comprendre. Elle commencera ce matin, à 0h05, par un premier tour non éliminatoire. Chaque surfeur ou surfeuse proposera son run, pour déterminer un classement. Place ensuite à un tableau final, des huitièmes à la finale, qui s’établira pendant quatre jours, potentiellement modulable en fonction des conditions météorologiques. Quatre tricolores vont concourir : Pauline Ado, Johanne Defay, Michel Bourez et Jérémy Florès.
Le skateboard apparaît donc lui aussi au programme. A partir de 2h aujourd’hui, la compétition débutera pour les skateurs spécialistes de street, avec les qualifications suivies à 5h de la finale. Le principe est simple, comme son nom l’indique, le cadre de cette épreuve est une rue faite d’escaliers, rampes, bancs, murs et autres pentes. Le concurrent dispose de deux runs de 45 secondes pour proposer un programme et enchainer les figures. Ensuite, il a cinq « best tricks », des meilleures figures littéralement, à sortir pour inscrire le plus de points. Chez les Bleus, on pourra aujourd’hui compter sur Aurélien Giraud et Vincent Milou. Les deux font partie du top 10 mondial.
Le programme des français
Yannick Borel ne sera pas le seul français en lice aujourd’hui en escrime. Ses collègues Alexandre Bardenet et Romain Cannone débuteront eux aussi à 2h30. Dès 2h, les fleurettistes féminines les devanceront. Menée par Ysaora Thibus, troisième mondiale, 5e à Rio et vice-championne du monde 2018, l’équipe de France comptera aussi Anita Blaze et Pauline Ranvier (16e mondiale). Jia Nan Yuan et Emmanuel Lebesson disputent à 3h00 leur quart de finale du double mixte en tennis de table. Début de la compétition pour le médaillé d’argent de Rio, le boxeur toulousain Sofiane Oumiha, chez les poids légers, à partir de 4h. Même heure pour l’entrée en lice du judoka tricolore Kilian Le Blouch chez les moins de 66kg. A 5h, ce sera la première régate pour la championne olympique en titre de planche à voile, Charline Picon. Première des nombreuses journées de compétition pour la charentaise, avec une manche finale le 31 juillet. Idem pour le véliplanchiste Thomas Goyard, ainsi que Marie Bolou et Jean-Baptiste Bernaz sur laser.
Demi-finales ô combien importantes pour les deux duo du deux de couple en aviron, Hélène Lefebvre-Elodie Ravera Scaramozzino et Hugo Boucheron-Matthieu Androdias, à 5h30 et 5h40. Juliette Labous sera la seule représentante de la France lors de la course en ligne de cyclisme sur route, dont le départ sera donné à 6h. Les qualifs commencent à la même heure pour Martin Thomas en canoë slalom, et Marie-Zélia Lafont en kayak slalom. Ca démarre aussi pour les tireurs du skeet français à 8h pour Lucie Anastassiou et 9h pour Eric Delaunay et Emmanuel Petit. Jolie transition pour évoquer le deuxième match des Bleus du football, contre l’Afrique du Sud, à 10h.
Deuxième jour de compétition pour les équipes de dressage en équitation à 10h également. Les Bleues du basket 3X3 poursuivent leur phase de poules avec un match contre le Japon à 10h55 et la Chine à 14h. Natation pour terminer. Léon Marchand dispute sa finale du 400m 4 nages à 3h33. Marie Wattel est en demie du 100m papillon à 3h43. Jordan Pothain disputera les séries du 200m nage libre à 12h24, Mewen Tomac et Yohan Ndoye-Brouard celles du 100m dos à 13h17. Enfin, le relais 4X100m nage libre masculin entrera en lice à 14h17.
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Mathéo RONDEAU
