Les matchs se suivent mais ne se ressemblent pas pour Brest. Les Bretonnes ont rendu une copie totalement différente ce dimanche par rapport à la veille et s’inclinent en finale (28-34) contre Kristiansand en finale de la Ligue des Champions.
Brest- Une défaite logique en Ligue des Champions
Après sa grosse performance contre Györ où chaque joueuse s’était surpassée, Brest devait ce dimanche réaliser un nouvel exploit. Mais les Brestoises n’ont jamais réussi à enflammer cette rencontre. Tout au long de la confrontation, personne n’a eu à l’esprit ce mythique « alors peut-être » de Patrick Montel synonyme d’espoir. « On a perdu beaucoup d’énergie en demi-finales contre Györ et on n’a pas pu tenir tout le long contre Vipers » confiait Pauline Cocatanéa, l’ailière droite de Brest. Une fatigue ressentie pendant tout le match et même après le coup de sifflet final. Aucune larme n’a coulé sur les joues des Brestoises, davantage stoïques comme si au cours du match, elles avaient déjà compris son issue. C’est le danger des lendemains d’exploit, passer d’un état d’extase à un état amorphe.
Une rencontre à sens unique
Les Norvégiennes ont vite pris le match à leur compte en réalisant un départ canon (8-3, 9’). Brest se sentait déjà à l’agonie seulement dix minutes après le coup de sifflet. Le seul sursaut d’orgueil visible a été observé après ce début catastrophique. Les Bretonnes collent un 5-0 et passent d’un 9-4 à un 9-9. Ensuite, les Norvégiennes se reprennent et maitrisent le match sans trop forcer en finissant la première période avec une avance de +4 (18-14). « On a couru tout le match derrière. On a essayé de rattraper le score mais on avait moins d’énergie qu’elles » résumait l’ailière droite de Brest. En seconde période, le show norvégien continue à l’image de la joueuse Henny Reistad.
La joueuse des « Vipers » est rapidement devenue la bourrelle des Bretonnes. A 22 ans, elle a montré tout son talent avec 12 buts sur 16 tirs et 3 passes décisives. Logiquement, la Norvégienne a été élu MVP du week-end. « Il aurait fallu être à 200% aujourd’hui et on n’a pas pu, c’est surtout pour ça qu’il y a des regrets » avouait Ana Gros, l’arrière slovène de Brest. Des regrets certes, mais qui n’effacent en rien ce merveilleux parcours des Brestoises qui restera dans l’histoire du club.
Après cette malheureuse défaite, une page se tourne à Brest. L’emblématique slovène (Ana Gros) quittera la Bretagne pour le CSKA Moscou comme Isabelle Gullden mais pour l’adversaire du soir, les « Vipers ». Laurent Bezeau, actuel coach, va aussi partir et laisser sa place à un jeune entraineur de 38 ans, Pablo Morel. Brest va vivre la saison prochaine le début d’un nouveau cycle. En espérant les revoir vite en Ligue des Champions
Thomas JIMENEZ