Retour sur la compétition de Chloé Valentini l’ailière gauche des Bleues, future messine et redoutable dans ces JO, sans faire de bruit ! Elle est l’une des révélations à 26 ans.
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Une phase de poule presque parfaite, malgré des Bleues en souffrance
Chloé Valentini : Madame 100 % sur les 4 premiers matchs
Pas indiscutable au moment d’aborder la compétition, Chloé Valentini partage le temps de jeu sur l’aile gauche avec Coralie Lassource, promue capitaine pour les Jeux. Le temps d’un premier match, d’une première galère pour les Bleues, qui tremblent contre la modeste Hongrie. Accrochées, elles s’imposent de la plus courtes des marges (30-29). La Byzantine, future joueuse du Metz Handball dès la rentrée, ne prend qu’un shoot, qu’elle marque. Un match à 100%.
La France s’incline lors du second match. Avec de vraies carences dans le jeu offensif, notamment sur la relation à l’aile gauche. Chloé Valentini et Coralie Lassource n’ont que peu de bons ballons à négocier. Et une nouvelle fois, c’est un 100 %, avec 2/2. Peu de ballons mais une efficacité redoutable. Et le scénario se reproduit une nouvelle fois contre la Russie, dans le match de poule. Nouvelles carences, nouvelle défaite (27-28). Et encore des miettes mais 100 % de réussite (1/1). Ce ne sont pas des stats qui font frémir le public, mais qui prouve une chose. Quand on a besoin d’elle, aussi rarement que l’occasion se présente dans un match, elle répond présent ! Trois matchs et toujours 100 %. Au passage, sur les séquences offensives, c’est elle qui s’est imposée à l’aile gauche.
La Suède, comme confirmation
Contre la Suède, pour la première fois depuis le début du tournoi, les ailières Bleues vont avoir des occasions. 4 buts pour Pauline Coatanea et également 4 pour Chloé Valentini. A ceci près que l’ailière droite de Brest affiche 50 % de réussite, contre 100 % pour Valentini. 4/4. Mais les Bleues n’y arrivent pas et concèdent le nul (28-28). Et vont jouer leur survie lors du dernier match contre le Brésil. Où la handballeuse de 26 ans va avoir moins de ballons à négocier. Et connaître son seul échec de la phase de poule (1/2). Mais les Françaises trouvent le déclic pour disposer facilement des Brésiliennes (29-22). Et filer en quart de finale.
Chloé Valentini : Une finale de haute volée
Si le match contre les Pays-Bas fait office de détonateur pour les Bleues, statistiquement, c’est là où Chloé Valentini s’est montrée le plus “maladroite”. Seulement 1/3 aux tirs. Mais la France pulvérise l’une des nations phares et s’ouvre les portes des demi-finales (32-22). Les coéquipières de la future messine viennent de frapper un grand coup ! Et deviennent, au même titre que la Norvège, les favorites de cette compétition. La demie, pour des retrouvailles contre la Suède, marque le retour du 100 % de Chloé Valentini. Qui n’a eu cependant que peu de ballons à négocier (2/2). Mais dans ce match tendu de bout en bout, son efficacité est arrivée quand il le fallait (11-10, 24e puis 14-12, 29e).
C’est en finale que Chloé Valentini va définitivement se révéler. Elle aura l’honneur d’inscrire le dernier but français, le 30e. Auteur d’une excellente partie offensive, avec 4 buts en 5 tirs. Au total 20 tirs dans le tournoi pour 16 buts marqués soit 80 % de réussite, assez exceptionnel dans un poste difficile avec des angles de tirs réduits.
Une remarquable défenseuse
Mais, à l’instar de son bel euro cet hiver, c’est aussi en défense où s’est illustrée Chloé Valentini. Toujours bien placée pour couper les trajectoires et les relations arrière droite, ailière droite, elle a souvent forcé son homologue à faire la passe, où prendre un shoot compliqué. Preuve en est, Ioulia Managarova n’a eu qu’un shoot à négocier en finale. Même si, en revanche, Polina Gorshkova a été plus efficace avec 3 buts en 4 tirs. Cette compétition a fait franchir un nouveau cap à Chloé Valentini. Qui va découvrir une autre grande compétition, avec le Metz Handball : la Ligue des Champions.
Etienne GOURSAUD
