L’équipe de France de handball affronte ce soir (21h) l’équipe de Hongrie. Pour la préparation au mondial de handball. Avec certitudes et quelques interrogations.
Crédit : Icon Sport / FFHB
France Hongrie – Dans la continuité des Jeux Olympiques
Les deux équipes se connaissent bien, pour s’être croisées lors des Jeux Olympiques cet été. Sur la route de son magnifique sacre olympique, les Bleues ont du batailler pour l’emporter d’un petit but (30-29). Parmi les 14 joueuses présentes, seule Alexandra Lacrabère et Amandine Leynaud, retraitées internationales, ne seront pas là. A l’inverse, Laura Glauser, Alicia Toublanc, Tamara Horacek, Orlane Ondono et Lucie Granier intègrent le groupe Bleue pour la préparation du mondial. Un groupe dans la continuité et qui s’est offert deux victoires depuis l’or olympique. Contre la République Tchèque et l’Ukraine, deux matchs comptant pour la qualification à l’Euro. Deux matchs où des filles comme Toublanc, Horacek, Ondono et Granier on pu montrer leur valeur, afin d’intégrer le groupe.
Un peu de sang neuf au sein d’une équipe de France qui a réalisé une fin d’année 2020 presque parfaite, avec la finale à l’Euro et une année 2021 idyllique, avec le premier titre olympique de leur histoire. Mais qui reste sur une grande frustration sur le mondial. Tenantes du titre en 2017, les Françaises sont passées à côté de leur sujet, en étant éliminées dès le premier tour de la compétition. Terriblement historique.
Un bataille pour certains postes
Championnes olympiques grâce à un groupe très etoffé, avec tous les postes doublés. Dont celui de gardien de but. Si Amandine Leynaud a pris sa retraite, la France possède trois gardiennes de top niveau. Cléopâtre Darleux, championne olympique, Laura Glauser, grande sacrifiée des JO et de retour en force dans le groupe et qui a pris ses marques à Györ, après une première saison un peu délicate. Mais aussi Catherine Gabriel, qui effectue une excellente saison avec Paris 92 et qui a réussi ses deux derniers matchs en Bleu en octobre.
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De la concurrence également à l’aile, que ce soit à droite, avec l’émergence d’Alicia Toublanc, qui prend de plus en plus de place au sein du Brest Bretagne Handball… Et partage le temps de jeu avec sa coéquipière Pauline Coatanea… Qui sera également en balance en équipe de France. Mais la densité à gauche est également forte, avec la capitaine Coralie Lassource et Chloé Valentini. Deux profils complémentaires. Une paire qui a fait des ravages lors des Jeux Olympiques. Au lendemain de la retraite internationale de l’emblématique Siraba Dembélé, l’avenir des ailes semble bien assuré au sein de l’équipe de France.
France Hongrie – A quoi servent ces matchs ?
L’équipe de France prépare son mondial, ses automatismes. Elle a eu la chance de pouvoir disputer deux matchs depuis les JO, tester de nouveaux profils et même afficher un jeu léché contre la République Tchèque. Il ne faudra pas tirer de conclusions trop hâtives à l’issue des deux confrontations contre la Hongrie et quelque soit le résultat. Les joueuses d’Olivier Krumbholz vont jouer pour trouver des réglages, son projet de jeu et pourquoi pas son 7 majeur. Trouver différentes configuration et travailler sur ses temps forts et faibles.
Evidemment, tout résultats très positifs sera un élément pour donner de la confiance aux Bleues. Mais ne doit pas être vu comme un indicateur ultime. Avant le mondial 2019, les Bleues championnes du monde et d’Europe, avaient fait une campagne de préparation presque parfaite, avant de louper leur mondial. On va regarder attentivement cette rencontre, qui servira de base de travail pour la suite. Sans pour autant tomber dans un jugement trop hâtif. Surtout, on a toujours hâte de voir jouer ces Bleues qui nous déçoivent que très rarement.
Etienne GOURSAUD