Hand – Chloé Valentini : “Je veux remporter la médaille d’or au mondial”

Ailière gauche de l’équipe de France et du Metz Handball, Chloé Valentini va disputer sa quatrième compétition internationale avec l’équipe de France.
Ailière gauche de l'équipe de France et du Metz Handball, Chloé Valentini va disputer sa quatrième compétition internationale avec l'équipe de France.
Ailière gauche de l’équipe de France et du Metz Handball, Chloé Valentini va disputer sa quatrième compétition internationale avec l’équipe de France.

Ailière gauche de l’équipe de France et du Metz Handball, Chloé Valentini va disputer sa quatrième compétition internationale avec l’équipe de France. Elle évoque cette compétition, son arrivée en Bleue en 2019. Et a envie de remporter la dernière médaille internationale qui manque à son palmarès. Elle évoque également son intégration au sein du Metz Handball

Crédit : Icon Sport / FFHB

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Chloé Valentini – “J’ai l’impression d’être en Bleue depuis plus longtemps que ces trois saisons”

Est-ce que vous êtes impatiente d’entrer dans la compétition ?

Chloé Valentini : “Je ne vais pas vous cacher que c’est le cas. On sort d’une semaine de préparation à ce mondial. Il y a forcément de l’impatience d’être vendredi, pour commencer la compétition”

On a vraiment l’impression que vous êtes depuis 10 ans dans cette équipe de France, alors que cela va être la 4e compétition. On devient vite une cadre en Bleue ?

Je ne sais pas si on peut utiliser le mot cadre. C’est vrai que je me sens bien dans cette équipe de France et je m’entends bien avec tout le monde. Cela facilite les choses. Mais de là à être une cadre, je ne sais pas. Je prends ma place petit à petit. Ma première compétition internationale était au Japon en 2019. Puis j’ai disputé l’Euro et les JO. Cela ne fait que trois ans que je suis en Bleue, mais c’est vrai que j’ai l’impression d’y être depuis un peu plus longtemps. J’ai envie de prendre tout ce qu’on me donne et donner le maximum de moi-même. Pour l’équipe et pour aller le plus loin possible !

Est-ce qu’il y a un sentiment de revanche malgré tout ?

Le mondial 2019 n’est pas oublié. On ne peut pas l’oublier et au contraire, il faut apprendre de périodes comme celles-ci. Après, on sait que c’était là, comme une petite phase. Personnellement, je n’ai plus trop envie d’y penser, car cela commence à dater et qu’on a toute tiré quelque chose de cet échec. Cela nous a emmené autre part et nous a permis de prendre un autre chemin. Pour éviter de le reproduire !

“La compétition sera longue”

Il y a la possibilité de rencontrer la Russie lors du tour principal. C’est déjà dans votre tête ?

Personnellement, cette possibilité n’est pas du tout dans la tête. On a une première poule difficile et je ne pense pas du tout à la suite. J’ai envie qu’on commence de la meilleure des façons vendredi. On va prendre les matchs les uns après les autres, dans une compétition qui promet d’être longue. Il ne faut pas penser à la suite de la compétition, car il y a beaucoup de matchs avant une éventuelle rencontre face à la Russie, dans l’hypothèse qu’elle ait lieu.

Justement, est-ce que cette victoire d’un but contre la Hongrie peut être fondatrice pour la suite ?

Vendredi (NDLR : Lors de la première rencontre remportée 33-28). On y avait mis beaucoup plus d’ingrédients pour nous faciliter la tâche. Dimanche, il y avait la fatigue du match de vendredi et les Hongroises n’ont pas abordé le match de la même manière. Je pense que c’était important de gagner et encore plus de cette manière. On voit que dans la difficulté, il faut se concentrer sur des choses qu’on maîtrise un peu plus, en étant encore plus soudées et se mettre sur nos bases.

Chloé Valentini : “L’équipe de France ne fait pas de distinctions entre les filles”

Est-ce que le titre olympique a changé les choses ? Sur la reconnaissance et le fait d’être crainte par les autres équipes ?

Forcément et même depuis quelques années, les équipes veulent battre l’équipe de France. On a remporté des médailles ces dernières années. Le titre olympique a, pour toutes, changé nos vies. Personnellement, j’aborde ce mondial avec l’envie de remporter la médaille d’or. Je n’ai pas de médailles aux championnats du monde car, malheureusement, au Japon, on n’a pas été performantes. J’espère que ce ne sera pas la même chose cette fois-ci.

L’équipe de France a accueilli de nouvelles têtes. Vous avez fait partie de ces nouvelles têtes en 2019, comment on s’intègre dans un groupe qui gagne beaucoup ?

C’est ce qui est beau dans cette équipe de France, on ne fait pas de différences, que ce soit une jeune ou une moins jeune, une fille qui a remporté des titres et une fille qui n’en a pas remporté. On est toutes au même niveau et on a toutes un but en commun qui est de performer lors du mondial. Tu montes dans le train et tu suis. Tu apportes ta personnalité à toi et tu t’intègres au groupe.

Chloé Valentini : “Un groupe qui fait notre force”

Est-ce que l’homogénéité de l’équipe de France est sa force ?

Clairement oui ! On a toute un truc, que ce soit sur le terrain ou en dehors, différent à apporter. Il y a des filles qui vont tirer de loin, d’autres qui vont très bien défendre, d’autres qui vont apporter un grain de folie. C’est notre grande force et c’est un groupe qui fait notre force. Il y a un 7 défini, mais Olivier (Krumbholz) fait beaucoup de changements sur chaque matchs et ce n’est jamais les mêmes joueuses qui vont jouer pendant une heure. Sur une compétition qui dure deux semaines, c’est hyper important de faire tourner. De plus, on ne voit pas forcément la différence, selon qui est sur le terrain, car tout le monde est capable d’apporter quelque chose. Cela doit être dur pour les adversaires, de nous analyser.

“Bien intégrée à Metz”

Vous avez rejoint Metz cet été, comment se passe votre intégration ?

Je ne vais pas mentir, ce n’est pas facile. Je suis restée dix ans à Besançon, mais beaucoup plus longtemps en tant que jeune fille et jeune femme. J’avais ma famille à 45 minutes de chez moi. Dès que j’avais envie, dès que j’avais un coup de moi, j’allais me ressourcer là-bas. Tous mes amis hors-handball sont également là-bas. Quand on est dans une vie de luxe, avec tout à disposition, on ne se rend pas forcément compte de la chance qu’on a. Mais je suis partie à Metz, car j’avais des objectifs clairs, au niveau du handball. Cela a été compliqué pour moi d’être loin de tout. Je sortais des JO, avec très peu de vacances. Pas le temps de voir tous les gens que j’avais envie de voir. Mais, cela se passe très bien à Metz. Je me suis super bien intégrée à l’effectif et l’ambiance est très bonne. On bosse comme des malades et chaque match est super important et abordé de la même manière. Et on joue la Ligue des Champions.

La découverte de la Ligue des Champions peut-elle vous servir pour le mondial ?

Je pense que oui. A Besançon je jouais un match par semaine et on jouait que dans le championnat de France, certes face à de bonnes équipes. Là, en Ligue des Champions, tous les week-ends en voyage, on rencontre des équipes très fortes. Forcément, tu travailles beaucoup plus, pour jouer ces équipes. C’est être au plus haut-niveau toute l’année et tous les jours. Garder le même niveau d’exigence !

Propos recueillis par Etienne GOURSAUD

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