France – Norvège : Non la marche n’était pas trop haute. Oui les Bleues peuvent nourrir des regrets. On s’attendait à un vrai combat et ce combat à eu lieu. Les Bleues s’inclinent à une marche du sacre. Il n’y aura pas de doublé. En grande difficulté offensivement dans le premier acte, où elles basculent à quatre longueurs (10-14). Auteur d’un retour canon dans le second acte, au prix d’une défense ahurissante, les Bleues ont même mené au score à 10 minutes du terme. Mais la débauche d’énergie mise pour revenir aura été fatale. La Norvège aura plus que tremblé, mais s’impose dans cet Euro, en ayant remporté tous ses matchs. La France a réalisé un superbe tournoi en s’inclinant en finale face à l’équipe grande favori de la compétition.
Foppa en boulet de canon en début de match
Un début de match d’une haute intensité défensive des Bleues, avec une Pauletta Foppa parfaite pour conclure sur les ballons de récupération (2-1, 4e). Les Françaises mettent un énorme impact défensif pour récupérer des ballons, tandis que les Norvégiennes se ruent vers l’avant au moindre ballon de récupération. En neuf minutes, la France est sur les mêmes bases défensives qu’en demi-finale (4-3, 10e). Malheureusement, Grace Zaadi écope de deux exclusions temporaires quasiment coup sur coup et la Norvège en profite pour faire un premier break (4-7, 14e). On ne la reverra pas en défense, dans cette première mi-temps.
France – Norvège : Les Bleues étouffées en fin de premier acte
Les Françaises se réveillent un peu, mais butent sur Solberg (7 arrêts dans les 18 premières minutes). La Norvège en profite pour creuser l’écart (6-10, 21e). La France est en grande difficulté sur animation offensive, ne trouvant plus de solutions. Laynaud, en difficulté en début de match, refait surface et permet aux siennes de ne pas couler à pic. En 27 minutes, la France est miraculeusement à -4 (7-11). Mais a inscrit un nombre famélique de buts. Si la défense est au rendez-vous de l’évènement, porté par une Béatrice Edwige royale, l’attaque est en grande difficulté. Difficile même de ressortir quelqu’un, sauf Pauletta Foppa. Preuve de cette disette, Estelle Nze-Minko est toujours muette. La France est en souffrance et bascule avec 4 buts de retard à la pause (10-14).
France – Norvège : Le réveil des Bleues
La reprise est un quasi copié collé du début de match. Cléopâtre Darleux effectue une grosse entrée, mais les Bleues ne profitent pas des ballons de récupérations. Finalement c’est la Norvège qui trouve la solution (10-15, 34e). Les Françaises ont réhaussé le cran en défense, mais l’écart reste désespérément le même. Fort heureusement, les Norvégiennes gâchent d’énormes cartouches. Cléopâtre Darleux effectue des miracles dans les cages (5/7 en 10 minutes). La France comme par miracle retrouve enfin de la vitesse et revient à -2 (14-16, 40e). Dans une rencontre qui devient vraiment étouffante.
La Norvège garde ses deux buts d’avance (15-17, 47e) dans une rencontre où les échecs se multiplient des deux côtés. La tension est vraiment palpable et ce match, qui ressemble tellement à la finale du mondial 2017. Grâce Zaadi, en grande difficulté jusque-là, offre l’égalisation aux Bleues (17-17, 50e). En 19 minutes, les Norvégiennes n’ont marqué que trois petits buts. Reistad stoppe une très longue disette de la Norvège ! En cette période de départ en vacances, le chassé-croisé hivernal peut commencer. Et la France reprend l’avantage sur un nouveau 7m de Zaadi (19-18, 54e). Pauletta Foppa poursuit son récital en pesant sur la défense.
Le money-time voit la Norvège repasser devant
Mais la Norvège repasse devant, combiné à l’exclusion de Zaadi, pour un mauvais changement (19-20, 55e). La Norvège renverse la tendance, après avoir été bien bousculée pendant plus de 20 minutes dans le second acte. La France tombe face à cette grande équipe de Norvège (20-22), mais a livré un Euro de très grande qualité. Il n’aura pas manqué grand chose ce soir. Aucune équipe dans ce tournoi n’a réussi à enrayer la mécanique Norvégienne comme les joueuses françaises ont pu le faire ce soir.
Il y avait la place sans doute pour aller glaner ce titre. Mais un an après la déroute japonaise et un mondial catastrophique, les Bleues se sont rassurées. Les J.O devraient avoir lieu dans sept mois. La France y sera parmi les favoris. Olivier Krumbholz l’a évoqué à la fin du match. Les Bleues vont devoir continuer le travail offensivement. Mais on voulait dire merci à cette équipe de France, qui nous aura fait vibrer tout au long de cet euro. Merci à ces 20 guerrières qui ont failli aller au bout de leur rêve !
Etienne GOURSAUD