FAIRY PEAK : AMOUREUX DE ROCKET LEAGUE DEPUIS LE PREMIER JOUR

Récent champion du Monde avec Vitality, le français Fairy Peak nous fait part de son amour inconditionnel pour son jeu, Rocket League.
Fairy Vitality

Victor “Fairy Peak” – Pro-gamer

#Rocket League #Vitality #Ancien Mockt-It eSports, Luminance #Vainqueur RLCS Season 7 World #Vainqueur RLCS Season 7 Europe #Vainqueur Gfinity United Kingdom Elite Series Season 3 #Vainqueur RLCS Season 3 Europe

Crédits Photos : Vitality

“Addictif.”

Mais dans le bon sens du terme.

J’ai passé tellement d’heures sur Rocket League, sans m’en rendre compte. Le plaisir m’a toujours accompagné.

Tout a commencé en 2015 lorsque j’apprenais la sortie de ce jeu d’un nouveau genre. Dès mon retour de vacances, j’ai décidé de m’y mettre sérieusement avec quelques amis. Au fil du temps, de parties normales puis classées, nous devenions meilleurs. Nous avons alors pris la décision de participer aux premiers tournois organisés sur le jeu.

Nous avons très vite compris que notre niveau n’était pas exceptionnel, mais nous nous amusions tellement qu’il était normal pour nous de continuer à participer à des tournois en ligne qui nous faisaient progresser. C’était donc cette notion de fun qui m’a lancé dans ce jeu associée à la possibilité de jouer entre amis. Je m’amusais tellement et c’est d’ailleurs toujours la raison principale pour laquelle j’y consacre autant d’heures.

Durant cette période de ma vie, je me cherchais encore un peu, entre études et difficulté pour trouver ma voie dans un milieu traditionnel. J’ai eu la chance d’avoir des parents qui ont cru en moi. À force de gagner des petits tournois par-ci par-là, on a décidé avec ma mère que je pourrais m’engager dans une carrière esportive. Je me posais beaucoup de questions sur mon avenir, et puis j’ai vu que tous les critères étaient réunis, alors je me suis vraiment mis à fond. Aujourd’hui, elle me soutient énormément.

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Rocket League, le seul, l’unique

Il n’existe aucun autre jeu similaire à Rocket League. Très peu de joueurs viennent d’autres esports, comme cela peut être le cas pour des FPS où l’on voit souvent d’anciens pros de CS:GO passer sur PUBG par exemple. Tous les joueurs se connaissent d’ailleurs un peu, on a presque tous quasiment démarré au même moment. Malgré nos différences, les pros de la scène Rocket League ont quelques similarités. Je n’aime ni le football ni l’univers automobile et pourtant cette combinaison des deux a su m’attirer tout comme une bonne partie de mes adversaires.

Je prends beaucoup de plaisir sur ce jeu, car il allie skills, patience et réflexion tout en enlevant l’aléatoire. Cette absence de RNG c’est réellement quelque chose qui me rend fou de ce jeu. Ta voiture, c’est toi qui la gères à 100 %, si tu es supérieur tu gagnes, c’est comme ça que ça marche sur RL.

Pour moi il n’y a pas de meilleures sensations que de mettre un super beau but en gros tournoi quand ça compte par exemple, c’est vraiment quelque chose d’unique. On peut voir mon émotion sur les vidéos des Worlds, je tape ma chaise presque à chaque but !

Des moments qu’on vit d’ailleurs souvent à l’étranger dans des destinations de dingue où l’on ressort avec tellement de souvenirs. Je suis pourtant très casanier, mais quand tu sais que tu vas vivre 1 semaine à New York et jouer devant des milliers de personnes pour représenter ton pays et Vitality c’est autre chose. C’est un rêve qui est devenu réalité et je n’ai pas de mot pour décrire les sensations que j’ai à ces moments-là.

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LA GRANDE FAMILLE ROCKET LEAGUE

De grosses structures comme TSM ou C9 ont également rejoint Rocket League. La compétition évolue donc de manière significative, et cela présage de bonnes choses pour la suite. J’ai beaucoup d’admiration pour les équipes comme C9 qui parviennent à rester ensemble pendant tant de temps et qui montrent qu’ils sont toujours autant soudés. Être au top niveau, ne pas aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs et s’entendre aussi bien, c’est inspirant pour moi.

Nous avons le même état d’esprit chez Vitality avec une ambiance amicale et beaucoup d’entraide. On essaie toujours de renforcer nos liens au quotidien notamment lors des bootcamp qui sont l’occasion pour nous d’avoir des activités différentes.

J’estime avoir trouvé l’équipe qui me correspond après quelques échecs dans mes précédentes structures. On s’en sort très bien et j’espère que ce n’est que le début. Mais le plus important c’est que nous sommes tous amis avant d’être des joueurs pros.

C’est peut-être cette union sacrée entre joueurs qui nous permet d’avoir de bons moments de rivalité avec les équipes adverses même si l’ambiance reste très amicale. Il y a parfois des moments où l’on trashtalk, comme dans le sport traditionnel. On aime bien se chercher entre nous aussi, c’est marrant. Ça permet de se détendre avant une grosse compétition, comme Kaydop, qui envoyait des snaps « Can’t Stop the Kaydop » pendant la RLCS, mais cela reste bon enfant.

ROCKET LEAGUE ET L’ESPORT, DEUX ÂMES SOEURS

Comme je le disais, Rocket League fait partie des rares jeux avec une scène esportive où la présence de la RNG est nulle. Ce qui pousse tous les joueurs à se dépasser sans cesse afin d’être au top niveau. Après une grosse compétition, si l’on perd, on sait que ce n’est que de notre faute, on peut alors analyser pourquoi on a perdu, sans rejeter la faute sur le jeu.

Cela rajoute une pression supplémentaire, mais en même temps, ça nous rassure de savoir que la victoire ou la défaite dépendra de la manière dont on a joué. C’est l’une des forces de notre jeu, ne pas dépendre d’un événement aléatoire et j’espère que ça continuera à l’avenir.

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Cela pousse forcément à se poser la question de savoir si des jeux avec une grosse RNG sont légitimes sur la scène esportive, quand on voit certains énormes cashprizes. On peut se poser beaucoup de questions sur ces compétitions où la chance pourrait avoir autant d’importance que ton niveau. Sur Rocket League ce n’est pas le cas. Et je ne sais pas si je pourrais accepter cette part d’aléatoire.

Pour que Rocket League puisse concurrencer le tiers 1 de l’esport comme Fortnite ou League Of Legends, il faudra absolument implémenter des tournois en ligne pour les joueurs. Actuellement, il n’y a que les parties classées pour se mesurer à d’autres adversaires afin d’avoir un classement.

Cela ferait monter la compétition à un autre niveau et pousserait plus de joueurs à se lancer dans une possible carrière professionnelle. Il ne faut pas limiter les tournois uniquement aux joueurs pros.

La scène esportive de Rocket League est en plein développement, cela se confirme encore dernièrement avec le rachat de Psyonix par Epic Games. Je crois que ça ne peut qu’être bénéfique avec une augmentation des moyens mis en place.

J’espère que les cash prize vont augmenter, afin d’encourager les joueurs, même si pour moi, c’est avant tout le goût de la compétition qui prendra le dessus. Mais je peux comprendre que l’argent soit une source de motivation importante. Et les fameux tournois en ligne devraient eux aussi arriver pour continuer la croissance de la communauté de joueurs.

Depuis le début de ma carrière, je n’ai jamais cessé de m’amuser. Même après des heures et des heures de jeux, à tryhard jusqu’au petit matin, j’aime toujours me connecter et jouer entre amis à Rocket League.

Ce jeu, si unique en soi, me permet aujourd’hui de vivre de ma passion. Et quoi de plus beau que de finir 1er, dans le plus grand tournoi organisé sur le jeu, les RLCS.

Avec mon équipe Vitality, nous avons commencé ensemble, et avons triomphé ensemble. Nous sommes allés au bout de nos rêves, de nos limites, afin d’atteindre ce résultat.

C’est aussi ça être joueur pro de Rocket League, savoir se dépasser chaque jour, afin d’être le meilleur, dans un jeu où la RNG n’a pas sa place.

Seul le skill compte.

FAIRY

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