Tous les lundi, l’Humeur de Sans Filtre revient sur un ou plusieurs faits d’actualité. Aujourd’hui, Wilco Kelderman qui symbolise la combativité et le courage sur le Tour de France.
Wilco Kerlerman a pris la cinquième place de ce Tour de France. Sa meilleure place sur la Grande Boucle. Il entre dans un club, pas si ouvert, des coureurs en activité ayant fait un Top 5 sur chaque grand Tour. Mieux que Thibaut Pinot, mieux que Romain Bardet, mieux que Mikel Landa aussi.
Mais le Néerlandais a été raillé, encore une fois, critiqué pour ne jamais prendre d’initiative. Pour être placé au classement général sans qu’on ne le voit vraiment à l’avant. Wilco n’attaque jamais, Wilco ne prend jamais de risques, a t-on pu si souvent voir sur les réseaux sociaux. Mais le Tour de France, une course cycliste, ce n’est pas que l’essence du super attaquant, celui repris à 2 kilomètres de l’arrivée qui aura osé. Le Tour de France, c’est aussi ces coureurs là, qui se battent avec leur armes. Qui n’ont ni la pointe de vitesse pour mettre en difficulté les grimpeurs, ou remporter un sprint en petit comité. Il ne sont pas non plus capable de faire des différences et creuser des écarts.
Ces coureurs, sont de très bons coureurs, mais ils n’ont pas le point fort qui fait la différence. Mais ils s’accrochent, se battent et sont devant et vigilants tout au long des 21 étapes. Ils ont leurs moyens et souffrent (presque en silence) au moins autant qu’un Tadej Pogacar qui a éclaboussé ce Tour de France. Ils sont là, un peu comme les anti-héros de ce Tour de France. A se battre, pour une place méprisée par le public mais ô combien importante. Car non, le Tour ne se résume pas qu’à son vainqueur. Etre toujours bien placé, ne jamais montrer de réel signe de faiblesse, n’est-ce pas la marque d’un champion ? Une 5e place sur le Tour a de la valeur, elle a de l’importance. Elle fait de toi un coureur qui appartient à la crème de la crème
Et si l’immense point fort de Wilco et de tous ces anti-héros de la Grande, ce n’était de n’avoir aucun point faible ? Jamais piégé, jamais défaillant, toujours présent, certes à distance du tout meilleur, mais toujours là ! Wilco Kelderman premier des anti-héros de ce Tour de France. Pas tranchant comme un Carapaz, pas aussi sympathique qu’un David Gaudu. Mais qui mérite lui aussi son hommage.
Etienne GOURSAUD
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