Richard Carapaz remporte un succès en échappée. Les fuyards ont encore pris le dessus dans la montagne sur cette Vuelta
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Les échappées régalent sur la Vuelta 2022, Richard Carapaz se console
C’est devenu une institution sur ce Tour d’Espagne. Qui dit étape vallonnée ou étape de montagne dit victoire d’un échappé. A croire que les leaders ne veulent pas gagner sur la Vuelta. Ou plus surement que personne ne veut faire le travail pour voir Remco Evenepoel fracasser la concurrence, comme il le fait depuis le début de la course, à chaque étape stratégique. En attendant, quand les chats s’épient, les souris dansent. Et parmi les souris, une était plus surveillée que les autres. Dans un groupe de 32 gaillard, Jay Vine était le favori naturel. Le double vainqueur d’étape sur cette Vuelta, à chaque fois au sommet avait du personnel avec lui.
La Bora a assumé le plus gros du travail (lire plus bas). Un tempo lisse et une élimination par l’arrière. Pas de quoi émouvoir ses concurrents qui se promènent dans la roue de Mattéo Fabbro et Wilco Kelderman. Mais la première grosse surprise est Jay Vine qui craque suite à l’attaque d’Elie Gesbert. Mais tous crucifiés par l’attaque de Richard Carapaz. L’Equatorien aura mis une seule attaque ! La bonne, après avoir suivi les coups. L’expérience pour le 2e du Giro 2022. Qui a réussi à faire le break et offre du bonheur à son équipe qui a payé un lourd tribu au Covid. Mais pour la victoire d’un leader au général, en montagne, on repassera.
Une chute pour Remco Evenepoel, qui n’a pas tremblé dans la montée.
Pourtant, la sorcière aux dents vertes n’est jamais loin et peut vous rattraper, même si vous êtes le plus fort. Après Julian Alaphilippe, c’est le leader du général en personne qui a gouté au bitume. Tout peut aller vite ! Une aubaine pour les fuyards devant, avec un écart qui a grandi. Pour atteindre les 12 minutes. Wilco Kelderman, très discret depuis le début de la Vuelta, est alors 4e du général virtuel. A la Aleksander Vlasov, son coéquipier, sur le Tour de France. C’est d’ailleurs son équipe qui a assumé la majorité du travail !
Bon, en réalité, Remco Evenepoel a été testé par la Jumbo-Visma. Rohan Dennis s’est mis à la planche pour essorer le peloton. Pas de façon aussi efficace que dans le Stelvio un jour de Giro 2020. Testé par la Movistar qui a embrayé derrière la formation néerlandaise. Mais on est resté très sage parmi les favoris. Peu enclins à déclencher la colère du roi belge, sans doute vexé par sa chute. Malgré tout, c’est Enric Mas, peut-être celui qui a peu être le plus à perdre, qui tente sa chance. Pisté par Remco Evenepoel. Qui fait ce qu’il dit. Il a annoncé être plus défensif et le maillot rouge l’a été, même s’il a sifflé la fin de la récré à 2 km du sommet, prenant le manche du groupe des favoris. Bien aidé par le manque de fougue et de jambes de ses adversaires. Maintenant, il faudra attendre les prochains jours pour connaitre les conséquences de la chute pour le Belge.