La 4e étape du Giro 2022 arrive au pied de l’Etna pour la première étape de montagne. Qui va dégager les premières tendances !
Crédit : DR
Le profil – L’Etna en juge de paix
C’est un géant qui se dresse devant les coureurs. 23,3 kilomètres mais sur une pente relativement douce à 5,9 % de moyenne. Mais une distance de plus de 20 kilomètres qui peut quand même faire la sélection pas sa longueur, qui peut éprouver les organismes. D’autant que, les conditions annoncées demain ne seront pas clémentes. Le froid pourrait bien être un adversaire supplémentaire pour les protagonistes. Dans tous les cas, demain soir on en saura davantage sur l’état de forme des favoris, dans l’exercice de vérité qu’est la haute montagne. Si on a pu voir quelques tendances sur la première étape et sur le chrono, il est possible de voir quelques petites surprises demain.
Le début d’étape est vallonné et peut être propice à une course nerveuse. Notamment avec de la bagarre pour prendre l’échappée. Une donnée à ne pas négliger, car si la première, voir les deux premières heures sont rapides, c’est quelque chose qui peut très bien peser dans les organismes des coureurs, notamment au moment de se présenter au pied de l’Etna !
Quelle course pour demain ? Etna 2011 ou Etna 2017 ?
Avec l’Etna, c’est soit l’un soit l’autre ! On se rappelle d’un Alberto Contador gagnant sur les pentes du volcan, lors du Giro 2011, prélude d’une domination sur cette édition, qu’il perdra finalement pour tapis vert, après son contrôle positif lors du Tour de France 2010. Il avait démarré à 7 kiloimètres de l’arrivée, emmenant avec lui le seul José Rujano, qui cédera dans l’ultime kilomètre. Il relègue des coureurs comme Vincenzo Nibali à 50 secondes, Michele Scarponi étant rejeté plus loin !
Si l’Etna avait été explosif en 2011, il a été soporifique en 2017. Déjà placé à la 4e étape, la montagne avait accouché d’une souris, avec la victoire en échappé de Jan Polanc. Tous les favoris avaient fini ensemble au sein d’un peloton d’une trentaine de coureurs. Seul Ilnur Zakarin avait réussi à prendre 10 secondes d’avance. Positionné très tôt, comme cette année, cette étape avait amené la frilosité des favoris, peu enclins à se dévoiler trop vite. Risque t’on d’assister à un tel scénario aujourd’hui ? Positionné assez tôt (6e étape) en 2018, l’Etna avait vu le début de la domination de Simon Yates, qui explosera en 3e semaine (lire notre récit ICI). Positionné à la 3e étape du Giro 2020, l’Etna n’avait pas été exceptionnel. Mais c’était une année particulière.
Simon Yates en favori naturel ?
Avec sa victoire sur le chrono samedi, la pancarte de Simon Yates s’est considérablement agrandie. En 2018, il avait fait forte impression en terminant 2e derrière son coéquipier Esteban Chaves et en dominant tous les autres favoris ! De tous les coureurs présents, c’est sans doute le meilleur grimpeur avec Richard Carapaz. Mais l’Equatorien n’a pas encore montré son meilleur niveau dans les cols en 2022 ! Et pourquoi pas un Romain Bardet qui semble en grande forme et qui a réalisé un de ses meilleurs chronos samedi ?
L’Etna est un col relativement roulant, qui peut aussi convenir à des coureurs comme Joao Almeida. Mikel Landa est également à l’aise dans ce genre de cols. Mais, en cas de marquage, son coéquipier Pello Bilbao peut tirer son épingle du jeu, avec sa pointe de vitesse ! Et pourquoi pas une échappée, comme en 2020, 2018 et 2017 ?
Notre pronostic !
⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️Yates
⭐️⭐️⭐️⭐️Carapaz
⭐️⭐️⭐️Bardet, Almeida, Landa
⭐️⭐️Ciccone, Cepeda
⭐️Kelderman, Martin