CHARLOTTE CONSORTI : LE KITE SURF, MON MODE DE VIE

Véritable ambassadrice de sa discipline, Charlotte Consorti se confie sur son parcours et sur sa passion pour le Kitesurf.
Charlotte Consorti

Charlotte Consorti – Kitesurf #Recordwoman du monde de Kitespeed (50,43 nœuds soit 93 km/h) #3 fois championne du monde de Kitespeed en 2007, 2008, 2012

Les athlètes sont souvent imperméables à toute communication avant que la compétition ne soit terminée. La rubrique « Dans la peau » permet à un sportif de partager avec vous ces moments secrets et déterminants qui forgent la réussite de leurs projets.

Véritable ambassadrice de sa discipline, Charlotte Consorti se confie sur son parcours et sur sa passion pour le Kitesurf. (Crédit photo une : DR)

J’ai grandi très loin de la mer en banlieue parisienne dans un HLM dans le 93 ! Mais je passais cependant tous mes étés à la mer en Italie et en Bretagne chez mes grands-parents.

C’est de là que vient ma passion pour la mer.

J’ai commencé par l’optimist*, puis le catamaran et enfin la planche à voile que j’ai ensuite continué avec plusieurs stages, car c’est le support que j’ai préféré. J’ai d’ailleurs rencontré mon compagnon comme ça, c’était mon prof aux Glénans !

*Petit voilier solitaire conçu pour l’usage des enfants.

C’est donc devenu une passion commune et habitant tous les deux en région parisienne, nous avons aménagé un van pour pouvoir passer tous nos week-ends en Bretagne. Au bout d’un moment sur un coup de tête, on a décidé d’aller vivre au bord de la mer pour profiter au maximum de notre passion.

UN NOUVEAU DÉPART

Et plus précisément à Montpellier pour le soleil et les super statistiques de vent. C’est dans cette région qu’on a découvert tous les deux le kitesurf, c’était au tout début de ce sport en 1999. On a fait un des premiers stages qui existait pour apprendre les bases sur l’étang de Thau à l’école Fildair. J’ai tout de suite accroché et vite progressé. C’était beaucoup plus facile que le windsurf !

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En kite il y a une sensation de liberté que je ne retrouve pas dans d’autres sports. Le fait de se faire tracter par le vent, c’est magique. Il y plein de supports et de disciplines différentes, freestyle, vagues, vitesse, foil donc on ne se lasse jamais et il y a toujours quelques choses à apprendre.

Du coup, j’ai revendu ma planche à voile pour m’acheter mon premier kite. J’ai toujours aimé la compétition donc c’est venu naturellement pour cette nouvelle discipline. J’ai d’ailleurs participé aux premiers championnats de France de freestyle en 2001.

J’ai continué de faire quelques compétitions, mais c’était compliqué à gérer en même temps que mes études (une maîtrise STAPS puis un DESS de communication) et mes petits boulots. À la fin de mes études en 2003, j’ai la chance d’être embauchée chez Fone* en tant qu’assistante communication. J’ai alors travaillé à mi-temps ce qui m’a permis d’avoir un peu plus de temps pour ma pratique.

* Entreprise leader dans le matériel de kitesurf

J’ai alors découvert la compétition de vitesse et là ça a été le gros coup de foudre pour cette discipline. Et l’entreprise grossit très vite en même temps que le marché du kite.

VIVRE DE MA PASSION

En 2008 je décide de me consacrer entièrement à ma pratique et je quitte mon poste. Fone reste mon sponsor et je décroche un deuxième gros sponsor, Airwaves qui va me permettre de me lancer à 100 % dans la compétition.

Grâce à leurs soutiens, je décroche le record du monde de vitesse féminin en 2010 (50,43 nœuds [93 km/h], à Lüderitz en Namibie) et 3 titres de championnes du Monde (2007, 2008, 2012). Depuis quelques années j’ai également la chance d’être soutenue par les pick-up Isuzu et la marque de compléments alimentaires Eafit.

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Je me suis blessée aux genoux l’été dernier, j’ai donc dû mettre les compétitions entre parenthèses cette année. J’ai quand même tenté de faire une tentative de record cet hiver alors que je marchais à peine. Avec du recul, je me rends compte que c’était ridicule et dangereux… J’ai eu beaucoup de mal à accepter la blessure. Au final ça m’aura appris à être patiente et à écouter mon corps. J’ai donc dû faire une pause en vitesse. J’ai perdu beaucoup de force dans ma jambe droite qui est ma jambe d’appui en vitesse. Je récupère peu à peu, il m’en manque encore un peu avant de pouvoir reprendre l’entrainement intensif. J’ai vraiment hâte de remonter sur ma planche de speed et de repartir à la quête au record.

Faisant moins de compétition j’ai pu consacrer plus de temps au côté influenceuse/ambassadrice sur Instagram et les autres réseaux sociaux. En tant que sportif, on est un peu obligé d’être présent sur ces plateformes communautaires. Mais, je ne le fais pas uniquement pour les sponsors, j’aime beaucoup ça, échanger avec les gens, les conseiller ou être conseillée. On peut faire vraiment des chouettes rencontres.

Je n’ai pas vraiment de semaine type, car mon emploi du temps dépend essentiellement du vent. Tant qu’il y a du vent je kite au maximum et dès que le vent s’arrête, je passe en salle pour du renforcement musculaire, environ 2 h par jour. Je passe beaucoup de temps à la rééducation de mon genou. Les voyages et leur préparation me prennent également beaucoup de temps.

J’ai également créé une web-série qui s’appelle Kitesurf Paradise [https://www.youtube.com/user/charlottekite]. Le principe est de partager des spots paradisiaques. J’en réalise 3 par an. Pour financer ces projets, les voyages sont réalisés en partenariat avec des offices du tourisme, compagnie aérienne ou encore hôtels. C’est assez magique de pouvoir partager toutes mes passions en même temps le voyage, le kite et la vidéo.

Pour la suite j’espère pouvoir continuer à voyager autant c’est une vraie addiction et bien sûr aller toujours plus vite et pourquoi pas décrocher un nouveau record de vitesse !

CHARLOTTE

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