Le 15 avril 2013 se disputait la 117ème édition du plus vieux marathon du Monde à Boston. Ce « Major » avait vu 500 000 spectateurs venir encourager les courageux 30 000 participants qui allaient souffrir pendant plus de 42km.
*Label qui réunit les 6 marathons les plus importants dans le monde.
Mais cette grand fête populaire fût dramatiquement interrompue par l’explosion de deux bombes près de la ligne d’arrivée faisant 3 morts et 264 blessés.
On aurait pu croire à la fin de l’épreuve, à la peur permanente des runners de courir cette épreuve ou tout simplement à une baisse des inscriptions. Finalement le pouvoir de résilience l’a emporté pour non pas faire revivre de ses cendres une épreuve défunte mais pour tout simplement poursuivre l’héritage d’un monument de la course à pied.
Aux Etats-Unis comme en France, personne ne cède à la tyrannie du terrorisme grâce à une envie de profiter de la vie mêlée à une pointe de cynisme nécessaire.
LA COURSE A REPRIS SES DROITS
5 ans plus tard, il est temps de faire un bilan sur l’énorme force mentale collective dont a fait preuve la communauté de Boston et les organisateurs de cette prestigieuse épreuve. Après une édition 2014 très particulière avec de nombreuses commémorations seulement un an après l’attentat, place à la sobriété.
Une œuvre d’art baptisée « Une relation Longue Distance » fût exposée au Musée d’Attleboro. 200 paires de running de coureurs ayant participés au fameux marathon de 2013 forment une tour d’exception.
Un documentaire (Boston : The Documentary) réalisé et produit par le marathonien Jon Dunham fût également diffusé pour retracer ces dernières années. On retrouve à la narration un figure locale, l’acteur Matt Damon, qui est toujours viscéralement attaché à sa ville d’origine.
Enfin, une cérémonie commémorative à eu lieu en présence des survivants de la catastrophe et des familles des victimes dans l’enceinte du club de Baseball des Boston Red Sox.
Finalement le plus bel hommage est venu des coureurs eux-mêmes, toujours aussi nombreux à suivre l’événement malgré la pluie diluvienne. Et quoi de plus beau que de voir une première coureuse américaine l’emporter depuis 1985. Une symbolique forte en ce jour de Patriots Day pour Desiree Linden.
La seule leçon à retenir est que le sport reprend toujours ses droits.