Avec les contrôles positifs de Jannik Sinner et Iga Świątek, les débats concernant un dopage important dans le monde du tennis sont logiquement relancés. Le Français Adrian Mannarino a d’ailleurs exprimé son agacement après ces nouvelles désolantes.
Plusieurs numéros 1 mondiaux contrôlés positifs
Ces dernières années, Maria Sharapova et Simona Halep, deux anciennes reines du circuit féminin, ont toutes les deux été suspendues lourdement pour dopage. La première avait écopé de 2 ans de suspension, tandis que la Roumaine devait être éloignée des courts pendant 4 ans, avant que sa peine ne soit réduite à 9 mois par le Tribunal Arbitral du Sport.
Cette année, le numéro 1 mondial Jannik Sinner a été testé positif au clostébol. L’Agence internationale pour l’intégrité du tennis (ITIA) a jugé que la faute n’était pas « intentionnelle » et l’Italien n’a ainsi pas été suspendu. Toutefois, l’Agence Mondiale Antidopage (AMA) a fait appel de la décision, et demande à ce que le joueur soit puni pour une durée allant de « un à deux ans ». Et comme si cela ne suffisait pas, en novembre dernier, c’est la quadruple vainqueure de Roland-Garros, Iga Świątek, qui a été contrôlée positive à la trimétazidine. La Polonaise avait été également blanchie par l’ITIA, mais avait accepté une suspension d’un mois.
Des instances dans le coup ?
Si Sinner et Świątek ont été « innocentés » après leurs contrôles positifs, le tennisman français Adrian Mannarino reste quand même perplexe après ces décisions : « Je ne crois plus au père Noël. S’il y en a qui veulent y croire, ils peuvent y croire. Ce n’est pas trop mon truc. Je veux bien leur laisser le bénéfice du doute, mais c’est quand même très étonnant. Il y a eu deux contrôles positifs sur les 300 meilleurs mondiaux et c’est les deux numéros un. Par inadvertance, tu peux prendre un mauvais comprimé ou une mauvaise vitamine, mais c’est étonnant. » Le 66e joueur mondial pointe clairement les instances internationales dans la gestion de ces dossiers tendus : « Ils se sont bien occupés de tout pour les faire passer pour des athlètes clean victimes de tout ça »
On se rappelle que Marcelo Ríos avait, en 2020, accusé le circuit principal du tennis d’avoir caché au public certains contrôles positifs afin de préserver l’image du sport : « L’ATP a couvert le dopage d’Agassi à quatre reprises ». Quand on connaît la longévité des dernières légendes du tennis (Nadal, Federer, Djokovic), on peut se demander si tous les récents numéros 1 mondiaux étaient bien « clean » à 100%…