Les athlètes olympiques qui s’engagent politiquement

Les Jeux Olympiques prônent la neutralité politique, mais il arrive que certains athlètes bravent les interdits.
Les Jeux Olympiques prônent la neutralité politique, mais certains athlètes font tout de même passer leur message...
Les Jeux Olympiques prônent la neutralité politique, mais certains athlètes font tout de même passer leur message…

Les Jeux Olympiques prônent la neutralité politique, mais il arrive que certains athlètes transgressent les règles pour faire passer leurs messages.

Manizha Talash disqualifiée pour avoir protesté

L’Afghane Manizha Talash été disqualifiée de la compétition de breaking des JO de Paris 2024, qui se déroulait ce vendredi, après avoir dévoilé sur scène une cape portant l’inscription « Free Afghan Women » (se traduisant par « Libérez les femmes afghanes »). Membre de l’équipe des réfugiés, la jeune b-girl de 21 ans avait fui son pays après la prise du pouvoir par les Talibans en août 2021. Et bien que son message aille dans le sens des valeurs de liberté, il n’est pas toléré aux Jeux Olympiques.

La règle 50 de la charte olympique est claire sur ce qui est des actes politiques : « Aucune sorte de démonstration ou de propagande politique, religieuse ou raciale n’est autorisée dans un lieu, site ou autre emplacement olympique ». Le CIO a donc simplement fait appliquer son règlement. Avant d’être disqualifiée, Manizha Talash avait perdu sa battle, au premier tour de la compétition… Ce qui rend la décision du Comité Olympique moins cruelle pour le public, sensible au message fort de l’Afghane.

Politique et Olympisme ne font donc pas bon ménage, bien que certains n’hésitent pas à braver les interdits. En 1968, les Américains Tommie Smith et John Carlos avaient levé leurs poings gantés sur le podium olympique pour protester contre les inégalités raciales. Et si dans le cas de Manizha Talash, sa protestation était à l’encontre des Talibans, d’autres manifestations auraient pu faire surface dans ces Jeux Olympiques de Paris, liés par exemple au conflit israëlo-palestinien, à la guerre en Ukraine ou encore à la montée du RN en France. On se souvient des footballeurs français qui avaient ouvertement pris position contre l’extrême-droite, au moment de l’Euro. Cela n’aurait pas été possible dans le cadre du tournoi olympique… Du moins, sans sanction.

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