La demi-finale France Norvège aura une saveur particulière pour Olivier Krumbholz qui fête sa 500e sélection.
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C’est une légende du handball qui va fêter sa 500e sélection. Olivier Krumbholz a tout connu avec l’équipe de France, dont il est l’artisan de ses nombreux succès, depuis plus de 20 ans. Un monument qui se retirera après les JO 2024, à Paris. “C’est vertigineux et surtout un grand plaisir de faire ce 500e match dans ces conditions, sur un match d’une telle importance et face à la Norvège. Maintenant, l’essentiel était de se qualifier pour le dernier carré, ce qui a été fait et bien fait. L’équipe de France est très costaude.“, confie à la Fédération, Olivier Krumbholz.
Olivier Krumbholz a mis la France sur la carte du handball féminin
Il est arrivé en 1998, à une époque où l’équipe de France féminine de handball n’était pas encore “grand-chose”. Aucune médaille au niveau internationale. 22 ans plus tard, et malgré un intermède de trois ans d’Alain Portes (2013-2016), Olivier Krumbholz est l’entraîneur le plus médaillé de l’histoire du handball français, avec 13 médailles (4 titres, 6 médailles d’argent et 3 de bronze). Avec lui la métamorphose s’opère, avec une finale perdue au bout du bout de la prolongation du mondial 1999, contre la Norvège (24-25). Quatre ans plus tard, au terme d’une finale épique et d’une remontada de légende face aux Hongroises, la France décroche sa première couronne mondiale.
Pas d’autres titres mais des médailles pour Olivier Krumbholz, avec deux finales perdues au mondial 2009 et 2011 et une médaille de bronze à l’Euro 2006. Avant d’être remplacé par Alain Portes, qui ne glanera aucune médaille entre 2013 et 2015, avec quelques 5e place.
Come-back gagnant en 2016
De retour aux affaires en 2016, la magie opère de nouveau ! Incapable de se qualfier en demi-finale d’une grande compétition pendant plus de 4 ans, la France se hisse en finale des JO à Rio, avec quelques matchs mémorables contre l’Espagne en quart, où les Bleues sont menées 21-16 à 9 minutes du terme. Si la Russie prive la France d’or (19-22), la machine Bleue est lancée. Hormis en 2019 et ce crash historique dès le tour préliminaire, la France glane une médaille à chaque rendez-vous international. Bronze à l’Euro 2016. Et que des finales depuis.
Championnes du monde 2017 (retrouvez notre rétro à ce sujet), vainqueur de l’Euro 2018 à domicile, finaliste de l’Euro 2020, championnes olympiques en 2021 et finalistes du mondial 2021, Olivier Krumbholz a fait de la France une machine à se qualifier dans le dernier carré d’une grande compétition internationale. Le pari est une nouvelle fois réussi pour cet Euro 2022. Mais le meilleur est peut-être encore à venir, avec un match ce soir (20h30) contre la Norvège. Une 500e qui promet d’être explosive.
L’Euro 2018, vécu comme un soulagement par le sélectionneur français, comme il le confie à la Fédération : “« Derrière, quand on retourne à Bercy en 2018 dans cette salle où les garçons ont tout gagné. Il y a toujours cela qui pèse sur nous. On est un peu le canard boiteux de la maison. Si on perd encore ce jour-là, on va encore dire que l’équipe de France féminine est le sous-produit des garçons. On organise le Mondial pour les garçons et ils gagnent. Après un tel engouement, on fait la même chose pour les filles avec l’Euro 2018… Alors le fait de maitriser aussi ce match face aux Russes… Avec l’anecdote du carton rouge d’Allison Pineau, le public a littéralement pris feu. Ça aussi, c’était un très bon moment. »