Alors que les 79 bateaux de la Transat Jacques Vabre se sont élancés ce dimanche 7 novembre du Port du Havre, le bateau Leyton embarque à son bord, ou plutôt à son mât, une grande nouveauté : des panneaux photovoltaïques.
Crédit Leyton
9 mois de préparation, pour environ deux semaines de course. Voici le programme des deux skippers de la team Leyton, lancés vers la victoire dans cette 15e édition de la Transat Jacques Vabre. Aymeric Chappellier et le skipper du team, l’Anglais Sam Goodchild, n’ont effectivement que cette première place en tête, à condition “de ne pas casser le bateau”, rappelle le skipper français. Le bateau Leyton, de 15 mètres par 15 mètres, construit quasi entièrement en fibre de verre (à part le mât et la dérive), a coûté entre 5 et 7 millions d’euros, un budget
Remporter la course n’est pas le seul objectif du team Leyton. En effet, Aymeric Chappellier a aussi « la volonté de faire du bateau un test, une plate-forme laboratoire ». Ainsi, à son bord, le Ocean Fifty, anciennement Multi50, soit 15,24m, du team Leyton s’associe avec Heole sur cette Transat Jacques-Vabre. Fondée en 2021, Héole conçoit de véritables voiles et enveloppes solaires pour répondre aux besoins énergétiques des bateaux et des dirigeables. Des panneaux photovoltaïques sont situés sur le mât, afin de fournir de l’énergie durable au bateau. Dès l’année 2022, l’ambition sera d’en placer sur les voiles, protégés par du kevlar. Les panneaux devront en effet résister aux aléas de la course, passant de la pluie au vent.
Transat Jacques Vabre – Un envol sous des conditions compliquées
La plupart du temps, le départ d’une course pourrait être qualifié de facile, car loin d’être au large. Mais en ce dimanche, le vent soufflait, et des creux de plus de 1,50m ont marqué les premières minutes de la Transat. Un départ rapide vers la première bouée, au nord, située à Etretat, avant de redescendre. Désormais, la Martinique est l’unique objectif de tous les bateaux. Les 4 classes de bateaux devraient arriver vers le 21 novembre en Martinique. Après plus de 9 mois de préparation, et une équipe de 5 personnes à temps plein pour préparer et s’occuper du bateau, Aymeric Chappellier et Sam Goodchild se retrouvent désormais seuls. Toutefois, ils ne seront pas seuls, car des routeurs au sol peuvent les aider, lors des manoeuvres ou des changements de vents par exemple.
Le retour à terre, difficulté parfois sous-estimée
Passer plusieurs semaines en mer pourrait passer pour une habitude, en particulier pour un marin. Mais ce mal n’est pas à sous-estimer. Pour le skipper français, le moment le plus difficile d’une course est « le retour à terre ». Même si le départ peut parfois être vécu comme une « véritable coupure » après plus d’une semaine de sollicitions avant le départ, le retour à terre est très difficile, car « en 3 minutes », on revient à la réalité. A dans deux semaines, pour l’arrivée en Martinique.