Tennis – Alycia Parks, la nouvelle Séréna Williams

Alycia Parks est en finale de l’Open P2i d’Angers. La jeune Américaine fait sensation depuis le début de la semaine, par des services supersoniques.
Open P2i Angers

Alycia Parks est en finale de l’Open P2i d’Angers. La jeune Américaine fait sensation depuis le début de la semaine, par des services supersoniques.

Crédit : Yann Le Gall / Sans Filtre

Des services à 200 km/h

Des services à plus de 200 kilomètres heure, des coup droits et des revers terribles. On a vite fait d’entrer dans des comparaisons entre Alycia Parks et son illustre ainée Séréna Williams. D’autant que la comparaison ne s’arrête pas qu’à la nationalité et des statistiques sur les frappes. Tout dans ses mimiques et son attitude So American, rappelle celle qui a remporté 23 Grands Chelems. Qui est la tornade de la semaine à Angers et qualifiée pour la finale de l’Open P2i, après un combat de plus de 2h40 face à Jessica Ponchet. Une bataille remportée (4-6, 7-6, 6-4).

Face à la Française, elle a du puiser dans ses ressources, abandonnant son premier set du tournoi, le premier depuis son quart de finale victorieux aux WTA 125 d’Andorre, qu’elle a finalement remporté le 4 décembre dernier. Alycia Parks enchaîne pour affronter Anna-Lena Friedsam, tombeuse de Anhelina Kalinina (7-6, 6-3). “Je suis heureuse d’avoir gagné ce match. J’ai abordé ce match en essayant d’être détenue”, commentait l’Américaine, à l’issue de son match. Heureuse d’enchaîner une nouvelle finale : “Cela fait du bien d’être de nouveau en finale. J’ai gagné un titre la semaine dernière, je verrai si je peux en obtenir un deuxième”, confie Alycia Parks.

Alycia Parks, Séréna Williams comme modèle

A 21 ans (elle aura 22 ans le 31 décembre), elle réalise le meilleur mois de sa carrière. Elle est arrivée à Angers en étant 100e place mondiale, le meilleur classement de sa carrière. Lundi, elle sera au pire dans les 85 meilleures. Elle était en dehors du top 200 en début d’année. Ses coups impressionne, comme son calme pour servir des secondes balles parfois à plus de 175 km/h. Des aces à gogo, y compris sur ses secondes. Qui ont écoeuré Shuai Zhang, tête de série numéro 1. La Chinoise, finaliste sortante et surtout 24e mondiale n’a jamais été capable de se régler. Et que dire de Marketa Vondrousova, finaliste de Roland-Garros, qui en rigolait presque de dépit, face aux ogives de l’Américaine.

Si les comparaisons avec Séréna Williams vont sans doute s’accélérer dans les prochaines semaines, Alycia Parks ne cache pas son admiration pour ce qu’elle considère comme son idole : “Tous les soirs je regarde des bouts de matchs de Séréna et j’essaie de voir ce qu’elle fait fait sur le court pour m’en souvenir lorsque j’ai des difficultés pendant le match. Je prends un peu de son côté positif et je l’applique à mes matchs”.

Elle a également montré des signes de combattantes, qu’on ne lui avait pas connu dans la facilité de ses premiers matchs. Face à Jessika Ponchet, elle a été poussée dans ses retranchements, devant montrer des ressources mentales : “Je me suis un peu énervée et j’ai été un peu plus expressive dans le deuxième set. Je ne pensais pas que j’allais perdre le premier set, mais ce fut le cas. Mais vous ne pouvez pas laisser le premier set déterminer l’issu du match. Il fallait rester positif et garder le match en main”. Surtout elle a du faire face à un public hostile : “Mais on ne peut pas leur en vouloir, car je jouais une française. J’ai essayé de garder ma concentration. J’avais mes parents dans mon coin pour me soutenir et je veux leur dire merci”.

Une joueuse encore largement perfectible

Maintenant, si Alycia Parks était encore au fond du top 100 avant le rendez-vous angevin, ce n’est pas un hasard. La jeune Américaine est encore très perfectible. Elle mise énormément la puissance, sans plan B. Si ça passe tant mieux, si cela ne passe pas tanpis. Elle commet donc énormément de fautes, comme contre Jessika Ponchet où, après avoir rapidement mené 3-0, elle a multiplié les fautes directes.

Même sur son service, malgré l’aisance de la fulgurance de ses bombes, elle n’est pas capable de varier. Prenant énormément de risques. Avec les aces qu’on a évoqué, mais aussi énormément de doubles fautes. Un service qui a parfois tremblé face à Jessika Ponchet : “Mon service m’a un peu frutrée. J’ai essayé de frapper des aces et d’habitude, cela marche. Alors quand cela ne marche pas, c’est difficile”, avoue elle même l’Américaine. Des petits détails qui passent encore dans un WTA 125. Mais qui ne passeront pas face aux toutes meilleures joueuses. Maintenant, avec Andorre et Angers, elle s’assure une qualification directe pour l’Open D’Australie. Un autre monde avec des matchs à très haute intensité dès le mois de janvier.

Mais Pauline Parmentier, ambassadrice de l’Open P2i, ne s’y trompe pas : “C’est une joueuse dont on va réentendre parler”.

Total
0
Shares
Related Posts