Tous les lundi, l’Humeur de Sans Filtre revient sur un ou plusieurs faits d’actualité. Aujourd’hui, les perfs de Sifan Hassan et Mark Padun et le voile du dopage.
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Ils s’appellent Mark Padun et Sifan Hassan. Ils ne se connaissent certainement pas, probablement que l’un ne soupçonne pas l’existence de l’autre et vice-versa. Pourtant, ces deux sportifs sont liés par plusieurs points.
Ils ont impressionnés ce week-end par leur performances stratosphériques. L’Ukrainien Mark Padun a remporté les deux dernières étapes du Critérium du Dauphiné, montagneuses. Il a montré une énorme facilité à La Plagne, lâchant un à un tous les cadors du peloton. Pour remettre ça le lendemain en échappé, en grimpant seul Joux-Plane plus rapidement que le peloton. La Néerlandaise Sifan Hassan, a pulvérisé de 10 secondes le record du monde du 10000 m piste, portant la nouvelle marque à 29’06”82.
Forcément, les soupçons de dopage commencent à tomber. Le Parisien n’a pas manqué de faire remonter le scepticisme de certains directeurs sportifs qui, sous couvert d’anonymat, se sont un peu lâchés sur la performance de Mark Padun. Sans doute même un peu trop. Idem pour Sifan Hassan, ancienne élève du sulfureux Alberto Salazar. Un groupe ou le spectre du dopage plane depuis des années.
Sans verser dans l’angélisme d’un optimisme béni oui-oui, attention de ne pas jeter la pierre trop vite en cas de grosses performances. La nationalité Ukrainienne de Mark Padun ne doit pas être un critère. Ce n’est pas parce que l’Ukraine n’est pas un pays de vélo, qu’il n’a pas le droit de perfer. Sinon, que dire d’un Richard Carapaz, l’équatorien qui a placé son pays sur la carte de vélo ?
Et ce serait bien que tous les sports soient logés à la même enseigne. Dans quelques jours débute l’Euro de football. Après une saison éreintante où certains vont la finir avec plus de 60 matchs dans les jambes. Mais dans l’univers du ballon rond tout va bien. C’est bien connu, le dopage n’aide pas à mieux taper dans le ballon. Enfin parait-il !
Etienne GOURSAUD