Lisa Arricastre – Rugbywoman
#Rugby #Équipe de France #Lons #Vainqueur Tournoi des 6 Nations 2014 et 2018 (Grand Chelem) #72 Sélections
(Crédit photo: DR).
Mes plus grands souvenirs dans le VI nations reste le grand Chelem en 2014 et ma première sélection avec le XV de France en 2011. Cela fait désormais 10 ans que j’évolue avec les Bleues, mes principaux souvenirs sont plus en tant que joueuse qu’en tant que spectatrice même si je regarde le VI Nations des hommes chaque année.
Mon histoire avec le rugby vient un peu du hasard, c’est peut-être le rugby qui m’a choisi ! (rires) Malgré le fait d’avoir une famille et un père rugbyman, je n’ai pas forcément baigné dans le rugby, je n’étais pas présente tous les week-ends aux matchs. J’ai commencé le rugby à l’UNSS mais je pense que mon père ne voulait pas que j’en fasse, il avait peur sans doute. Ma mère m’a épaulée notamment, mais aujourd’hui, mon père est mon premier supporter. Grâce à ce sport, j’ai rencontré plein de gens formidables, j’ai grandi, j’ai évolué en tant qu’être humain, ma façon de voir la vie… En plus de ma famille, le rugby m’a éduqué et m’a tout appris si je puis dire.
Malgré la défaite face aux Anglaises en début de Tournoi qui va nous faire perdre sans doute le VI Nations cette année, notre objectif est désormais de gagner les deux derniers matchs face à l’Ecosse et l’Irlande. C’est important pour le groupe France et les nouvelles joueuses arrivées lors de ce rassemblement afin de construire une nouvelle aventure en vue de la Coupe du Monde.
UN GROUPE FRANCE UNI
Notre projet de jeu reste semblable par rapport aux dernières années, des jeunes intègrent le groupe, les cadres sont toujours présentes, l’effectif n’a pas finalement énormément changé. Néanmoins, il est important d’ajouter des joueuses du pôle de formation ainsi que des joueuses du Rugby à 7 pour pallier d’éventuelles blessures pour la Coupe du Monde. Notre groupe vit effectivement bien avec ses différences d’âges, ayant toujours un très bel état d’esprit. Le groupe est de plus en plus jeune car la société change forcément mais les valeurs sont les mêmes en Equipe de France.
Personnellement, malgré mon expérience et mon nombre de capes accumulées, je ne suis pas au-dessus du groupe, c’est aussi notre force, aucune fille ne se sent au-dessus des autres. Il y a plus ou moins des leaders pour calmer l’équipe à certains moments, recadrer des écarts…
Je ne suis pas quelqu’un qui me permet de beaucoup parler dans les vestiaires, sur le terrain, dû à mon poste, je prends un peu les reines dans la conquête en mêlée. A part dans ces instants, je laisse les autres filles aptes à parler, il y a naturellement une pertinence sur le terrain. La légitimité, ce n’est pas l’expérience qui l’a créée, une fille qu’y arrive à autant de chance qu’une ancienne, chacun doit gagner sa place à chaque match, non à chaque saison. C’est la base mais c’est ultra-important pour la cohésion d’un groupe.
Avant chaque annonce de groupe, d’équipe, je sais que j’ai mal au ventre, rien est acquis, faut toujours se battre, il ne faut jamais se reposer sur ces lauriers, c’est clair. La concurrence est toujours positive à condition qu’elle soit loyale.
Pour aborder nos prochains matchs, on ne regarde pas les résultats des autres, tout d’abord, on doit déjà se concentrer sur nous. On a battu facilement au niveau du score les Italiennes et les Galloises mais on ne doit pas se dire que cela va être facile. Ce serait une erreur, appliquer notre jeu dans un premier temps devra être notre priorité.
LISE
Avec la participation de Jérémy Haumesser