De retour en Bleue après n’avoir pas été retenue lors des JO, Laura Glauser réalise un excellent début de mondial. Elle tire le bilan de ce tour préliminaire.
Crédit : ICON SPORT
LAURA GLAUSER – LE BILAN EST TRÈS POSITIF
Le bilan de ces trois premiers matchs est très positif. On aborde le tour principal avec quatre points et c’est très important pour la suite, car il faut accumuler le maximum de points. On a fait de bonnes choses même s’il y a des petites choses à corriger et heureusement d’ailleurs. Cela nous laisse une marge de progression. On n’a pas le temps de savourer ces trois victoires, on est déjà tourné vers le tour principal. Aujourd’hui, il n’y a pas de match, mais le repos est relatif. On va travailler à la vidéo et plein de réunions sont prévues pour travailler. On savourera je l’espère à la fin.
La vidéo est indispensable, on n’a pas le choix. C’est un travail très affiné avec des personnes qui sont dans le staff et qui travaillent sur ça, pour nous prémâcher les vidéos, avec montages. Avec un logiciel qui séquence la vidéo. Il faut regarder et travailler avec ce qu’ils ont pu nous fournir. Je n’ai pas forcément le temps de regarder les matchs quand je ne joue pas. Il y a des filles qui le font, mais de mon côté, je dois travailler sur les tireuses adverses, là aussi à la vidéo.
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CETTE VICTOIRE CONTRE LE MONTÉNÉGRO PEUT NOUS SERVIR POUR LA SUITE
Cette victoire contre le Monténégro peut nous servir pour la suite de la compétition. C’était accroché, avec des filles qui ont la rage du début jusqu’à la fin. Le public s’est également retourné contre nous. Pleins de critères qui font que cette rencontre nous servira pour la suite. Battre l’équipe de France, j’imagine que cela doit être gratifiant pour les équipes adverses. Après on ne peut pas dire que les autres espèrent notre chute. On est championne olympique et on a été championne d’Europe et du monde. Je sais qu’à une certaine époque, on avait hâte de jouer contre la Norvège, car elles gagnaient tout ! On voulait les battre. Je sens que l’équipe de France a pris une autre ampleur et qu’on est beaucoup plus étudiées à la vidéo. Les joueuses adverses ont de plus en plus la rage quand elles jouent contre nous.
Cela me fait du bien d’être ici de retrouver les Bleues. J’avais hâte de revenir en équipe de France et de jouer avec le groupe. Et je me sens bien ! Je ne cache pas que de ne pas être aux JO a été une déception. J’ai eu une année assez compliquée l’année dernière. Et j’avais juste envie de jouer et de retrouver le groupe. Je ne me suis pas mise de pression. J’avais juste hâte de revenir. Pouvoir travailler avec le groupe.
LAURA GLAUSER – ON PRÉFÈRE ENTENDRE LES ENCOURAGEMENTS DU PUBLIC QUE LE BRUIT DE NOS CHAUSSURES PAR TERRE
Notre défense sera la clé pour aller loin dans cette compétition, cela a toujours été notre point fort. Ce qui nous a permis de nous projeter en avant, via des montées de balle. D’ailleurs on nous dit souvent que les gardiennes sont les premières attaquantes. C’est nous qui donnons le rythme sur la montée de balle. En revanche je laisse à Béatrice Edwige, où les filles en place, le rôle de capitaine de la défense. Mais on échange et on est dans la communication. Même durant le match. Notre groupe communique beaucoup. Peu importe le rôle de la joueuse. Les équipes vont commencer à se fatiguer. On a également eu une poule assez dense et on a laissé pas mal d’énergie. Mais je sais que nos adversaires risquent de jouer contre nous avec un “bras plus petit”.
En Espagne, les salles ne sont pas totalement remplies, mais pour un début de compétition, il y a pas mal de monde. C’est plaisant de retrouver du public et ils sont festifs, avec des applaudissements et des encouragements. Il y a une ambiance. C’est forcément plus motivant y compris quand le public est contre nous. Jouer contre un public hostile va me stimuler davantage. Je suis content d’avoir retrouvé ce public et d’entendre enfin des applaudissements et non plus juste le bruit de nos chaussures par terre.
A Györ, je ne crois pas que cela ait été un problème d’adaptation. Je crois surtout, que je n’ai pas été dans de bonnes conditions pour retrouver mon meilleur niveau. On était trois gardiennes. Si on n’avait été que deux, que j’avais eu plus de temps de jeu et que j’aurais mis un an à retrouver mon niveau, j’aurais dit que oui, c’était une question d’adaptation ! Je n’ai pas eu l’opportunité l’an passé de travailler sur des matchs. Car entre l’entraînement et le match, il y a une grosse différence. Ce n’est pas la même intensité et la même concentration. Ce n’est pas non plus les mêmes tirs.
LAURA GLAUSER
Avec Etienne GOURSAUD