Les Bleus sont en pleine préparation pour l’Euro 2020. Une prépa perturbée par le Covid, avec seulement 13 joueurs disponibles pour l’entraînement. Une première conférence de presse était prévu en visio en début d’après-midi. Melvyn Richardson, arrière de Barcelone, a répondu aux questions des journalistes présents.
Melvyn Richardson : “On fonctionne avec les tests depuis presque deux ans”
Est-ce que vous avez eu des échos à Barcelone sur la situation sanitaire ?
Je n’ai pas eu de nouvelles, tout est arrivé d’un coup et je me suis concentré sur le jeu de mon équipe. Savoir qui allait être disponible. Je n’ai pas de nouvelles des autres sélections.
Comment allez vous physiquement ?
J’ai eu un problème qui a duré pas mal de temps. J’ai eu un début de pubalgie, mais cela va beaucoup mieux et j’ai su faire le travail nécessaire pour compenser cette blessure, avec le protocole. Cela a mis un peu de temps car cela ne s’en va pas comme cela. Il faut travailler pour avoir le moins mal possible. Je me sens mieux après cette période de repos et préparer la compétition. J’espère être le plus en forme possible.
Comment on vit au quotidien avec cet environnement et est-ce qu’on a pas une angoisse du prochain test ?
On y pense, mais cela fait bientôt deux ans qu’on fonctionne comme cela. L’année dernière (NDLR : lors du mondial en Egypte), c’était déjà pareil. On se faisait tester tous les jours, on est un peu habitué à cela. Mais, c’est sûr qu’avec ce qu’il se passe, personnellement, j’espère ne pas avoir une mauvaise nouvelle en étant positif, pour la suite de la compétition. On fait au mieux pour se protéger et on espère de pas le choper pour travailler dans les meilleures conditions.
“On m’a mis dans les meilleures conditions à Barcelone”
Depuis les JO, il y a eu ce changement de club, qu’est ce que Barcelone a changé dans votre façon d’aborder votre carrière de handballeur ?
Cela a changé beaucoup de choses. Quand tu changes d’équipe, tu changes énormément de choses. J’ai changé de pays et je découvre une nouvelle culture de jeu. Il y a beaucoup de changements par rapport à Montpellier. J’ai choisi de changer, cela me permet d’emmagasiner un maximum d’expérience, pour ma propre personne et pour mon jeu. Je suis super content de ce que j’ai découvert là-bas et j’espère que cela va continuer ainsi.
Comment jugez-vous ces premiers mois à Barcelone ?
Plutôt bien ! Je me suis vite adapté à leur système de jeu, à l’équipe et à la vie. Les personnes sur place m’ont vite mis dans les meilleures dispositions pour que je m’adapte au plus vite. J’ai été un peu freiné par rapport à ma blessure. Je suis content de ce qu’il se passe et j’espère que cela va continuer ainsi en deuxième moitié de saison. Mais je suis focalisé sur ma sélection. On pensera à Barcelone en début Février !
Votre père a été médaillé de bronze aux JO, vous avez remporté l’or, est ce que l’élève a dépassé le maître ?
Je ne pourrais pas dire ça, car il a eu beaucoup plus de titres que moi. Ce n’est pas mon but de dépasser “le maître”. Mais on aime bien se chambrer autour d’un repas par rapport à ça, mais cela reste de la rigolade. Quand j’étais plus jeune, après ses JO à Athènes, de gagner le titre qu’il n’a jamais eu. Je lui avait promis de ramener l’or et je l’ai fait. Pour l’histoire c’est plutôt beau.
Est-ce que vous seriez prêt à sacrifier votre réveillon du 31 pour rester dans le groupe?
Vous m’apprenez une nouvelle, je ne suis au courant de rien. C’est des choix des personnes hauts-placées. Je me concentre sur la compétition, le jeu et le handball. Je mets le reste de côté. On fera en sorte, s’il y a cette décision là, de le faire. On n’aura pas le choix, c’est notre job. (Hubert Gueriau, l’attaché de presse de l’équipe de France prend la parole pour préciser que Melvyn Richardson n’a pas suivi toute la conférence de presse et que toutes les hypothèses, concernant le 31 décembre, sont étudiées mais qu’il n’y a pas de décisions prises)
Melvyn Richardson : “On ne redoute pas une équipe en particulier”
Vous êtes polyvalents et pouvez jouer à plusieurs postes et vous pouvez avoir beaucoup de temps de jeu, comment vivez-vous cela ?
Je ne le vis pas différemment de d’habitude. Je me tiens prêt à chaque fois et quelque soit la situation de jeu et le moment du match. Quelque soit le poste, j’ai soif de jeu, j’ai envie de jouer car je suis un compétiteur. Je me mets à disponibilité de l’équipe à mon maximum. Ce que je veux, c’est gagner des matchs et des compétitions et à n’importe quel poste. Tout en prenant du plaisir de jouer.
Est-ce que vous pensez que la France peut remporter l’Euro ? Redoutez vous certaines équipes ?
On ne redoute pas une équipe en particulier, mais on s’attend à chaque fois à de gros matchs, surtout en championnat d’Europe, où il y a toutes les meilleures nations. Cela va être une compétition difficile avec des matchs très durs. Beaucoup de nations grandissent. On va y aller avec nos armes, se préparer au mieux pour tous ses matchs. On est capable de faire de grandes choses quand on arrive à jouer et se trouver tous ensemble. Notre objectif sera d’aller le plus loin possible, pour confirmer ce qu’on a fait cet été. Je ne vois pas pourquoi on ne serait pas capable de le refaire ! Mais il y a de très belles nations de handball !
Pourquoi le championnat d’Europe est si dur et pourquoi le handball est un sport essentiellement européen ?
C’est dur de le dire, on partirait dans des explications de formation et de moyens pour permettre aux jeunes et plus vieux de bosser dans les meilleures conditions. Il y a plus de nations en Europe, mais dans les autres continents, le handball grandit petit à petit. Avec de bonnes nations, l’Argentine le Brésil mais aussi le Qatar et le Japon qui ont un style de jeu différent mais qui sont capables d’embêter de grandes équipes. On l’a vu au JO, avec le Bahreïn en quart de finale au détriment du Portugal. Il y a du handball partout dans le monde. Le championnat d’Europe reste plus relevé car il y a plus de grandes nations de handball en Europe et des pays où cela joue très bien.
Propos issus de la conférence de presse organisée par l’équipe de France