Crédit : FFHB (J. Schlosser)
L’équipe de France de handball est en reconquête. Un an après l’échec de l’Euro (élimination au tour préliminaire), les hommes de Guillaume Gille, nouveau sélectionneur, se sont réunis samedi dernier à la maison du handball, afin de débuter leur préparation. Objectif, le mondial en Egypte, qui débutera le 14 janvier. Ils sont 20 (liste à la fin de l’article) retenus par le sélectionneur français. Une liste avec beaucoup d’absents. En cause le Final 4 de la Ligue des Champions qui débute tout à l’heure. Qui sera attentivement suivi par l’ensemble du staff de l’équipe de France : “On s’est dégagé du temps pour regarder les matchs“, glisse Guillaume Gille. Le rassemblement qui également eu lieu un peu plus tard qu’à l’accoutumée
Première bonne nouvelle pour les Bleus. Aucun des participants n’a été testé positif au Covid_19. “On fait partie des privilégiés”, reconnaît Guillaume Gille, qui peut débuter le travail. “Ce ne sera pas une préparation classique, mais c’est bien qu’on soit réunis“, confie Michaël Guigou, ailier gauche emblématique des Bleus. En attendant les autres français concernés par la Ligue des Champions, ce soir et demain. “On espère que tout le monde sera en bonne santé. Ce Final 4 va forcément un peu handicaper notre préparation. Cette année, la sérénité est un concept qu’on a tous oublié“, philosophe Guillaume Gille.
Guillaume Gille “Une opportunité à saisir pour certains”
Des absents, mais aussi des présents, qui peuvent avoir leur carte à jouer durant ce premier stage, en attendant la liste des 20 retenus pour le second stage. Une liste qui devrait être dévoilée mercredi soir. “On va utiliser les absences pour faire une revue d’effectif des 35 (NDLR : Les liste élargie des 35 français donnée à l’IHF). C’est quasi une première de faire ça. On va pouvoir tester chacun, voir ce qu’ils peuvent apporter à court et moyen terme dans notre équipe. Il peut y avoir de bonnes surprises. On arrive avec nos idées, mais on est ouvert“, reconnaît Guillaume Gille.
“Je leur tiens un discours authentique. Sans le contexte, certains n’auraient peut-être pas été là. Mais on ne peut pas prévoir à long terme. Ils ne doivent pas oublier que l’équipe de France reste un honneur et que cela implique l’état d’esprit et une exigence immense. Ils peuvent se montrer sous le maillot bleu“, poursuit le sélectionneur français.
Deux matchs de “prépa” à fort enjeu.
Une préparation au mondial à la saveur particulière, car les deux matchs de préparation auront un vrai enjeu. Les deux matchs Serbie-France (5 janvier à Zrenjanin, à 17h) et France-Serbie (9 janvier à 19h à Créteil) seront deux matchs… de qualification à l’Euro 2022. “Ce sont deux matchs qui ont du sens. On a l’habitude de jouer en Golden League“, confie Michaël Guigou. “On sait qu’avec ce contexte sanitaire compliqué, la saison risque d’être dense. Depuis le début de la saison, je me suis préparé à vivre cela. De toute manière, depuis le mois de mars, on est dans une autre dynamique. Les années olympiques sont des années quasi sans pauses. Certains vont enchaîner directement après le Final 4“, poursuit l’ailier nîmois.
Il faudra vite trouver les réglages. “Après, ne pouvions pas être éternellement qualifiés sans jouer”, préfère sourire Michaël Guigou. Quant au risque sanitaire, il est évalué par le staff : “Tout est fait des deux côtés, pour qu’il y ait le moins de risques possibles”, promet Guillaume Gille, confiant sur la capacité des Serbes, qui sont dans la même configuration sanitaire que les Bleus. “On sait qu’il y a cette épée de Damoclès sur nous et on sait qu’il peut y avoir des cas positifs”. Et préfère voir plus loin. “On ne connaît pas les conséquences de ce nouveau rebond du Covid, mais tout est mis en oeuvre, pour que le hand puisse se tenir. Que ce soit les mondiaux où même les évènements prévus plus tard dans la saison”.
Retrouver les sommets
Après un Euro compliqué, marqué par la brutale élimination dès le premier tour, il y a de la reconquête dans l’air. Mais la prudence règne : “L’an passé on était en dessous des standards. Mais aujourd’hui, on ne peut pas se situer. Nous n’avons disputé aucun match depuis l’Euro. Il y a un vrai besoin de s’étalonner et voir comment le groupe réagit“, prévient Guillaume Gille. Le sélectionneur entend bien redonner ses lettres de noblesse à l’équipe de France. “On ne veut pas rester dans ces sphères. On se doit d’être ambitieux et de retrouver une place qui est conforme“.
Quelques jour plus tôt, l’équipe de France féminine, en terminant deuxième de l’Euro, un an après un mondial raté, a montré la voie du succès et d’une reconstruction réussie. “Elles ont montré une très belle voie”, se satisfait Guillaume Gilles, qui reconnaît la grande régularité depuis quelques années de leurs homologues féminines. La voie est tracée et les Bleus veulent emprunter ce même chemin : “On veut rebondir et montrer un autre visage”, conclut le sélectionneur. La grande aventure à commencé. Reste à savoir ou ces Bleus peuvent nous emmener. Vers les sommets ? C’est tout le mal qu’on peut leur souhaiter”.
Etienne GOURSAUD
La liste des 20.
Gardiens : Kévin BONNEFOI (Montpellier HB) – Rémi DESBONNET (Usam Nîmes Gard) – Wesley PARDIN (Pays d’Aix UC)
Ailiers gauches : Raphaël CAUCHETEUX (Saint-Raphaël Var HB) – Hugo DESCAT (Montpellier HB) – Michaël GUIGOU (Usam Nîmes Gard) (c)
Arrières gauches : William ACCAMBRAY (Pays d’Aix UC) – Jean-Jacques ACQUEVILLO (Usam Nîmes Gard) – Dylan GARAIN (Dunkerque HGL) – Karl KONAN (Pays d’Aix UC)
Demi-centres : Nicolas CLAIRE (Pays d’Aix UC) – Aymeric MINNE (Nantes HBC) – O’brian NYATEU (Usam Nîmes Gard)
Pivots : Dragan PECHMALBEC (HBC Nantes) – Nicolas TOURNAT (Kielce)
Arrières droits : Adrien DIPANDA (Saint-Raphaël Var HB) – Melvyn RICHARDSON (Montpellier HB) – Luc TOBIE (Usam Nîmes Gard)
Ailiers droits : Yanis LENNE (Montpellier HB) – Valentin PORTE (Montpellier HB)